TOP

Saison 2012-2013 : l’Opéra Royal de Versailles

Le Ballet de l’Opéra de Paris, celui de Lyon, de Bordeaux, le Ballet du Capitole, la Maison de la Danse, le Châtelet, Chaillot, le Théâtre de la Ville… Finissons définitivement le tour de la saison 2012-2013 avec le programme danse détaillé de l’Opéra Royal de Versailles.

Réouvert il y a quelques années, l’Opéra Royal de Versailles propose chaque année quelques spectacles de danse. Personne n’en parle, parce que d’une part c’est horriblement cher, et d’autre part c’est assez loin (et ce n’est pas la peur du RER qui parle, mais s’y rendre n’est effectivement pas très aisé). Ce théâtre n’en n’est pas moins un petit bijou, et s’y asseoir est un petit spectacle en soi. La salle reste d’ailleurs fragile et surveillée, ne pensez pas déposer votre manteau sur une rambarde ! Le coût de l’entretien doit d’ailleurs expliquer en partie celui du billet.

Néanmoins, leur programmation reste très alléchante, avec plusieurs grandes compagnies internationales qui ne passent pas si souvent que ça à Paris… Et au vu de certains prix parisiens, cela peut même devenir parfois une bonne affaire (les moins de 26 ans, il y a des tarifs pour vous).

 

Compagnie Fêtes galantes

Terpsichore de Béatrice Massin, sur une musique de George Frideric Haendel.

Avec les Talens lyriques, direction musicale Christophe Rousset.

Le 9 octobre 2012, une représentation.

Quoi de mieux dans ce théâtre Louis XV que de la danse baroque, et quoi de mieux en danse baroque qu’une œuvre de Béatrice Massin ? La chorégraphe s’est basée sur le ballet en un acte Terpsichore de Haendel, chanté et dansé, et créé lors de la venue à Londres de la célèbre danseuse Marie Sallé.

Terpsichore.jpg

Compagnie de théâtre visuel Le Shlemil Théâtre

Le Ballet des Fées de la Forêt de St Germain de Cécile Roussat et Julien Lubek.

Les Pages et les Symphonistes du Centre de musique baroque de Versailles, direction musicale Olivier Schneebeli.

Le 10 novembre 2012, une représentation.

Encore un ballet baroque historique, remonté à Versailles. Donné pour la première fois en février 1625, ce ballet de cour compta parmi ses danseurs à la création Louis XIII lui-même. L’histoire ? Les différentes fées de la danse, de la musique, des joueurs, des “vaillants combattants” et des “estropiés de la cervelle” sortent tour à tour du bois pour faire valoir leur art et celui de leurs troupes fantasques.

A noter que ce spectacle sera également donné à la Cité de la musique le 15 janvier. Certes, le lieu fait un peu moins “Danse baroque dans son jus”, mais les prix sont nettement plus attrayants.

 

Compagnie L’Éventail

Deux ballets : Médée et Jason et Renaud et Armide de Jean-Georges Noverre et Jean-Joseph Rodolphe.

Du 13 au 15 décembre 2012, deux représentations.

Là encore, il s’agit de remonter deux ballets anciens, dont il ne reste d’ailleurs plus aucune trace de la chorégraphie. Né en 1727, Jean-Georges Noverre est l’un des créateurs du ballet d’action : la danse n’est plus qu’un divertissement, elle raconte aussi une histoire, et les danseurs en sont les interprètes principaux. Je suis plutôt curieuse de voir ce que peut donner cette version XXIe siècle, voulant apparemment rester le plus fidèle possible à la version original des ballets. Cette soirée est aussi donnée quelques jours plus tard à l’Opéra Comique.

 

Ballet Víctor Ullate

Coppélia, dans la version d’Eduardo Lao.

Du 18 au 21 décembre 2012, quatre représentations.

Le Ballet Víctor Ullate est l’une des rares compagnies de danse en Espagne, à la plutôt bonne réputation… et plutôt rare en France. Sa Coppélia se situe “dans un cyber laboratoire d’intelligence artificielle, où le Docteur Coppelius cherche à fabriquer un androïde dont les mouvements et le comportement seraient totalement féminins“. Mais à la vue des photos, tout cela ne semble pas trop futuriste, et tout ce qu’il y a de plus néo-classique. Je reste là encore curieuse de découvrir enfin cette compagnie.

Le Ballet Víctor Ullate donnera quelques dates en France en 2012-2013, dont une représentation de Wonderland à l’Opéra de Massy (aussi loin et beaucoup moins cher).

Coppelia.jpg

L’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris

Cinq ballets : Ballet de Faust de Léo Staats, une création de Pierre Lacotte, Aunis de Jacques Garnier, une création de Béatrice Massin et Nicolas Paul et Péchés de jeunesse de Jean-Guillaume Bart.

Orchestre des Lauréats du CNSPDP, direction musicale Marius Stieghorst.

Le 25 avril 2013, une représentation.

2013, c’est l’année Sacre du Printemps, mais c’est aussi le tricentenaire de l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. Les Petits Rats en profitent donc pour quelques escapades supplémentaires en province et en banlieue. Ce programme est le même que le gala donné à Garnier le 15 avril, les seules occasions pour voir la création de Pierre Lacotte. Et entre deux soirées aux tarifs prohibitifs, je crois que celle de Versailles est la moins douloureuse (même si, certes, il n’y a pas le Défilé).

A noter, dans les distributions, la présence de “Danseurs Etoiles” est annoncée pour le ballet de Pierre Lacotte.

 

Béjart Ballet Lausanne

Quatre ballets : Hélène et Euphorion de Maurice Béjart, Préludes pour violoncelle de Maurice Béjart, Là où sont les oiseaux de Gil Roman et Brel et Barbara de Maurice Béjart.

Du 31 janvier au 2 février 2013, trois représentations.

Le Béjart Ballet Lausanne est toujours une compagnie que l’on voit avec plaisir. Ce programme n’est pas allé chercher dans les grands tubes de Maurice Béjart, en tout cas pas les plus connus du grand public. On y trouve aussi, comme c’est désormais l’habitude, une œuvre de Gil Roman, le nouveau directeur de la compagnie. A noter que la troupe sera quelques mois plus tard au Théâtre de Chaillot, pour Light.

 

Malandain Ballet Biarritz

Cendrillon de Thierry Malandain.

Orchestre Symphonique d’Euskadi, direction musicale Josep Caballé Domenech.

Du 7 au 9 juin 2013, trois représentations.

Thierry Malandain est l’un des chorégraphes français les plus prolifiques du moment. J’aime beaucoup ses ballets, de la vrai danse néo-classique, une belle danse, et sa compagnie est enthousiasmante. J’ai vraiment gardé un très bon souvenir de Magifique la saison dernière en fait. Cendrillon est sa nouvelle création. La troupe va également tourner régulièrement en France et en région parisienne au cours de la saison 2012-2013, avec d’autres ballets.

Tout le reste de la saison (opéra, concert…) est à retrouver sur le site de l’Opéra Royal de Versailles.

Voilà donc pour ce dernier gros plan de la saison prochaine. En septembre, place à un agenda pus ciblé, avec mes coups de cœur personnels, pour se laisser guider au milieu de ce foisonnement de propositions chorégraphiques.

Commentaires (2)

  • Isis Wirth

    Merci bien !

    Répondre
  • petitvoile

    Vous exagérez l’Espagne, pas un pays immense avec quand même de belles compagnies, de très bonnes écoles et de très bons danseurs sur place et dans le monde entier !

    La création de Lacotte un douloureux navet? Pauvres petits rats…

    Maladain je vous le laisse volontiers… un pas sur chaque note, un mouvement d’une pauvreté affligeante, tout dans les muscles non merci….

    Béatrice Massin toujours au poste?

    Oh les français et la chorégraphie, ça leur passe décidément à côté…..!

    Béjart sourit au ciel….

    Répondre

Poster une réponse Annuler la réponse