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Programme TV – La série Flesh & Bone sur OCS City

Parmi toutes les nouveautés séries TV de la rentrée 2015-2016, un titre n’a pas échappé au public danse : Flesh & Bone. La série est diffusée chaque lundi à 21h55 sur OCS City, depuis le 9 novembre (en diffusion US+24h). Une bande-annonce à la Black Swan, la superbe danseuse Sarah Hay du Semperoper Ballett de Dresde dans le rôle principal, Ethan Stiefel en chorégraphe (coucou Center Stage) (oui, il a surtout été Principal à l’ABT, mais les plus de 30 ans me comprennent) donnaient envie d’en voir plus. Verdict après avoir vu deux épisodes.

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Flesh & Bone

Le pitch – Claire réussit une audition pour entrer à la prestigieuse American Ballet Company. D’office, elle décroche le premier rôle d’une création. Mais rien n’est rose dans le monde de la danse. La jeune danseuse doit faire face à un maître de ballet tyran, un mécène obsédé et des collègues maladivement jalouses. L’on comprend aussi, dès le premier épisode, que Claire a un lourd passé familial. Elle s’est enfuie de chez elle car abusée par son frère, et ce dernier part à sa recherche.

Ambiance – Assez glauque et malsaine. Les femmes apparaissent toutes dans Flesh & Bone comme des proies sexuelles, et les hommes comme des agresseurs. Drogue et anorexie sont monnaie courante. Le ton est volontairement sombre et lourd.

Suspens – Si l’on aime les ambiances un peu tordues, Flesh & Bone reste efficace. Le premier épisode met en place les différentes intrigues : le nouveau ballet à monter, le frère qui arrive, le mécène à gérer, le tout saupoudré des relations humaines entre les artistes du corps de ballet. Un dosage efficace, même si les deux premiers épisodes avaient quelques longueurs.

 Flesh & Bone

Flesh & Bone

Et la danse ? – Les deux premiers épisodes ne contiennent pas de grandes scènes de danse spécifiques, cela devrait venir lors des prochains (Ethan Stiefel a notamment préparé un numéro d’une dizaine de minutes). Mais il y a l’ambiance des cours de danse, assez bien rendue. Les pointes que l’on casse, la sueur, le travail à la barre, l’échauffement des corps, les pieds qui se cambrent… Toutes les personnes au castings sont des danseur.se.s professionnel.le.s, cela se voit et c’est appréciable.

Néanmoins, quel dommage que la danse, encore une fois, ne soit vue que sous le prisme de la noirceur. Rien dans cette série (en tout cas dans les deux premiers épisodes) sur la passion de la danse, la passion de la scène, ce sentiment d’être artiste. Chacun.e souffre, endure les réflexions déplacées, les maîtres de ballet colériques, les privations, la souffrance, tout ça pour quoi ? La danse n’est dépeinte que par une ambiance malsaine. Même si la vie d’une compagnie de ballet est loin d’être rose tous les jours, Flesh & Bone n’arrive pas à se sortir des clichés.

 Flesh & Bone

Flesh & Bone

 

Flesh & Bone, chaque lundi à 21h55 sur OCS City, tous les épisodes sur OCS GO.

 

Commentaires (3)

  • Tutupointe

    Je viens de regarder le premier épisode.J’en resterai là . Tous les clichés sont réunis en moins d’une heure , ça ne me donne pas envie de continuer.

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  • Aventure

    Merci pour ce retour ! Moi j’ai bien envie de tester (même si un peu peur d’être déçue, Black Swan m’avait plu mais ne voir que de la noirceur sur la danse c’est lassant… ), j’espère que la danse sera un peu plus présente dans les prochains épisodes ! (Bon et si ça ne me plaît pas tant pis, j’irai me refaire L’âge heureux ! ^^)

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  • Estelle

    Comme pour Black Swan je ne considère pas que ce soit une série SUR la danse mais plutôt une série sur des sujets « autres », qui prennent seulement comme contexte d’écriture le monde de la danse. Le scénariste aurait pu choisir n’importe quels autres univers, le sens de l’histoire n’en n’aurait pas été modifié.
    Flesh & Bones ne raconte pas le fonctionnement d’une compagnie, le dévouement à un art, un style de vie, ou même les processus de création chorégraphique mais raconte plutôt, à mon sens, une enfance tragique, l’inceste, l’arrogance, la manipulation, la soumission.

    De la même manière, Black Swan était à mon sens beaucoup plus un film (réussi) sur la schizophrénie qu’un film sur la danse. Cette dernière n’était que le prétexte pour développer la personnalité de Nina, sujet réel du film.

    Ni Flesh & Bones, ni Black Swan n’ont vraiment pris comme sujet central la danse. Ils ne l’ont utilisée que comme contexte de création. Comme auraient-ils pu faire autrement d’ailleurs ? Ne faut-il pas vivre et comprendre un univers pour pouvoir le présenter justement aux autres ?

    Que ceux qui ont vu les premiers épisodes se rassurent, si ils sont clairement « trasho-trashs », les scènes choquantes sont beaucoup moins nombreuses dans le reste de la série. Les personnages changent même trop à partir de l’épisode 7, à tel point que leur traitement psychologique perd en qualité.

    Au final, j’ai pris plaisir à regarder cette série plus pour son atmosphère glauque et pesante (bien réussie) et non parce que cela était une représentation fidèle du monde de la danse

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