Trilogie Strawinsky par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux ouvre sa saison le 23 octobre, avec une soirée mixte intitulée Trilogie Strawinsky.
La soirée est composée de trois ballets : Apollon de George Balanchine, Concerto pour violon de George Balanchine et Symphonie en trois mouvements de Richard Wherlock, une création. Ces trois pièces sont dansées sur des musiques d’Igor Stravinsky.
Communiqué de presse
Les infos
Trilogie Strawinsky au Grand-Théâtre – Ballet de l’Opéra National de Bordeaux. (L’orthographe du nom de « Strawinsky » est attestée par l’éditeur de musique Mario Bois, lequel a transmis à la compagnie la carte de visite du compositeur annotée de sa main présentant l’orthographe ici adoptée).
Orchestre National Bordeaux Aquitaine, direction musicale Andrea Quinn.
Du 23 au 29 octobre 2013. Représentations les mercredi 23, jeudi 24, vendredi 25, lundi 28, mardi 29 octobre à 20 heures, le dimanche 27 octobre à 15 heures.
Tarif 7 de 8 à 45 € – durée 2h environ.
Ce ballet sera également donné le samedi 5 et dimanche 6 juillet à Pau
La soirée
Ayant tous deux participé à l’aventure des Ballets russes de Diaghilev, Strawinsky et Balanchine se sont logiquement retrouvés par la suite, notamment grâce à leur penchant commun pour le néoclassicisme. Si Apollon et Symphonie en trois mouvements témoignent de la pureté du style Balanchine, la création du chorégraphe et Directeur artistique du Ballet de Bâle, Richard Wherlock, prolonge cette aspiration et traduit la persistance de la musique de Strawinsky dans l’inspiration des chorégraphes de notre temps.
Bien que créés à des époques différentes, Apollon et Concerto pour Violon ont été conçus par George Balanchine dans une même esthétique simple et dépouillée. Plateau nu, fond lumineux en aplat de bleu, danseurs en tenue de répétition blanches ou noires.
Les ballets
Apollon
Chorégraphie : George Balanchine entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux en 1996.
Créée en 1928 sous le titre Apollon musagète, cette chorégraphie s’inspirait alors des ballets à thèmes mytho-logiques présentés à la cour de Louis XIV. Les danseurs en simple tunique présentaient la naissance du dieu, puis l’œuvre s’est progressivement muée en une vision allégorique de la création chorégraphique. C’est sous cette forme qu’Apollon est interprété par le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux.
Concerto pour violon
Chorégraphie : George Balanchine
Composé par Igor Strawinsky, le Concerto pour Violon est le fruit d’une étroite collaboration avec le violoniste Samuel Dushkin, qui les amena à faire de fascinantes découvertes sur les possibilités de l’instrument. Balanchine s’efforça d’en traduire, dans le langage de la danse, toute la complexité.Il réalise une première version chorégraphique en 1941 pour l’Original Ballet Russe, sous le titre Balustrade. Elle sera créée le 22 janvier à New York, sous la direction d’Igor Strawinsky (violon soliste Samuel Dushkin). Trente ans plus tard, à la mort de Strawinsky, il en donne une nouvelle version, « affirmant qu’il en avait complètement oublié la chorégraphie originale, qui avait pourtant enthousiasmé le compositeur, son ami ». Chorégraphie en quatre mouvements, ce ballet convie à un véritable concerto gestuel et reste l’une des chorégraphies les plus inventives de Balanchine (création de cette 2ème version en 1972 par le New York City Ballet).
Symphonie en trois mouvements
Chorégraphie : Richard Wherlock (création)
Composée par Igor Strawinsky de 1941 à 1945, cette symphonie est l’une des œuvres dont l’écriture a nécessité le plus de temps, près de 4 ans. Ayant tout d’abord mentionné que sa musique se voulait être l’illustration sonore de bandes cinématographiques d’actualités concernant la Seconde Guerre mondiale (1er mouvement), et d’un film sur Sainte Bernadette de Lourdes (2ème mouvement), il reviendra sur ses déclarations pour dénier tout caractère programmatique à sa composition. Par ses accents rythmiques, elle rappelle les grandes œuvres antérieures de Strawinsky pour le ballet comme Le Sacre du printemps. La première eut lieu le 24juin1946 avec l’Orchestre philharmonique de New York sous la direction du compositeur. La symphonie se compose de trois mouvements, le premier comportant un piano au premier plan, le second une harpe, le dernier réunissant ces deux instruments, rejoints par un trombone, dans des thèmes inspirés du jazz.
Richard Wherlock dirige le Ballett Basel depuis la saison 2001/2002 et en est le principal chorégraphe. Il est également directeur artistique du festival Basel tanzt depuis 2004. Au cinéma, il a notamment réalisé pour Claude Lelouch la chorégraphie du film Hasards ou Coïncidences.
Richard Wherlock : « Les complexités pures de la musique incroyable d’Igor Strawinsky fournissent à un chorégraphe de nombreux défis. Et le défi rend le travail intéressant et exigeant. Le rythme change le lyrisme et laisse les mains libres pour créer quelque chose de complètement nouveau. L’inspiration est l’un de nos plus beaux cadeaux. En mêlant subtilement la lumière, la musique, la danse et les costumes, nous pouvons fournir au public une nouvelle sensation. Un processus créatif est le voyage de l’inconnu, traitant l’inconnu, mais trouvant un chemin pour donner satisfaction« .
Les distributions
Apollon
Apollon : Roman Mikhalev (23 et 27 octobre), Oleg Rogachev (24 et 29 octobre) et Igor Yebra (25 et 28 octobre).
Calliope : Marina Guizien (23 et 27 octobre) et Stéphanie Gravouille (24, 25, 28 et 29 octobre).
Polymnie : Diane Le Floc’h (23 et 27 octobre), Laure Lavisse (24 et 29 octobre) et Yumi Aizawa (25 et 28 octobre).
Terpsichore : Sara Renda (23 et 27 octobre), Mika Yoneyama (24 et 29 octobre) et Oksana Kucheruk (25 et 28 octobre).
Violin Concerto
Aria 1 : Yumi Aizawa et Alvaro Rodriguez Pinera (23, 24 et 28 octobre), Stéphanie Gravouille et Marc-Emmanuel Zanoli (25, 27 et 29 octobre).
Aria 2 : Oksana Kucheruk et Igor Yebra (23 et 24 octobre), Yumi Aizawa et Roman Mikhalev (25 et 29 octobre), Laure Lavisse et Igor Yebra (27 et 28 octobre).
Symphonie en trois mouvements
Solistes et Corps de Ballet de l’Opéra de Bordeaux.
a.
Alléchant! (mais trop loin de chez moi…)