Saison 2014-2015 : la Maison de la Danse de Lyon
La Maison de la Danse de Lyon a dévoilé sa saison 2014-2015, spécialement riche et éclectique, allant de la danse baroque au hip hop. Salle incontournable de la scène chorégraphique en France, la Maison de la Danse accueille une partie de la Biennale de la Danse de Lyon et plusieurs créations. Une saison avec beaucoup de choses à voir, avec quelques incontournables.
Les neuf spectacles de la saison à ne pas rater
Carmen de Dada Masilo (Première mondiale)
Du 20 au 25 septembre 2014, sept représentations à la Maison de la Danse.
Dada Masilo avait été la découverte de la dernière Biennale de la danse, avec son Swan Lake. Elle ne pouvait donc que revenir pour cette édition 2014, avec une création cette fois-ci : Carmen. “Cette Carmen là, érotisée à l’extrême, parle de pouvoir, de sexe, de viol, de manipulation“, et pour la chorégraphe, “une interprétation qui nous permet à moi et aux danseurs de faire ce qu’on aime le plus, danser“. Dada Masilo est de ces chorégraphes qui savent faire le mélange pour inventer quelque chose de nouveau, tout en sachant si bien parler de son époque. L’un des spectacles à ne pas manquer de la saison.
L.A. Dance Project
Peripheral Stream de Hiroaki Umeda, une création de Roy Assaf, une création de Benjamin Millepied
Du 29 septembre au 4 octobre 2014, six représentations à la Maison de la Danse.
Le L.A. Dance Project de Benjamin Millepied est un habitué de la Maison de la Danse de Lyon. La mini-troupe de Benjamin Millepied revient avec un triptyque, composée de Peripheral Stream de Hiroaki Umeda, une création de Roy Assaf et une autre de Benjamin Millepied (mais comment fait-il pour se démultiplier ainsi ?). Vu à Paris, Peripheral Stream de Hiroaki Umeda a laissé des souvenirs contrastés, jouant beaucoup sur le visuel. Benjamin Millepied devrait sortir pour sa compagnie une chorégraphie efficace dont il a le secret. Le tout porté par d’excellents interprètes qui composent le L.A. Dance Project. Une belle soirée de danse contemporaine en perspective.
Contact de Philippe Decouflé
Du 19 au 29 novembre 2014, dix représentations à la Maison de la Danse.
La dernière pièce de Philippe Decouflé n’est autre qu’une comédie musicale sur le spectacle. De la première idée au soir de la première, Contact raconte les aventures d’une bande d’artistes (danseurs, comédiens, chanteurs…) montant leur propre spectacle. Et évidemment, rien ne se passera comme prévu. Un projet excitant. À noter que Nosfell, musicien qui participe au spectacle et qui a plusieurs fois collaboré avec Philippe Decouflé, donnera un concert le 15 novembre.
Hallo de Martin Zimmermann
Du 8 au 10 avril 2015, trois représentations à la Maison de la Danse.
Ça alors, Zimmermann sans de Perrot ! Pour la première fois de sa carrière, le danseur et acrobate crée donc une pièce solo. Ce nouveau projet expose un personnage tragi-comique, sans cesse déstabilisé par les mouvements de la vie et confronté à son désir de vouloir devenir celui qu’il croit être. Un programme qui attise la curiosité, tant le duo Zimmermann & de Perrot savait créer la surprise. Et pas de raison que le contorsionniste ait perdu son imagination avec son acolyte (qu’il retrouvera d’ailleurs en 2016).
Malandain Ballet Biarritz
Cendrillon de Thierry Malandain
Du 23 au 28 février 2015, sept représentations à la Maison de la Danse.
Comment ? Vous n’avez toujours pas vu Cendrillon de Thierry Malandain ? Une bonne raison de vous rattraper. Avec cette Cendrillon, Thierry Malandain ne révolutionne pas sa danse ni la narration. Si le ballet séduit, c’est par son inventivité constante, sa poésie, ses moments grinçants aussi, ce sens aigu de surprendre à chaque moment. Un véritable conte moderne.
Ballet du Capitole de Toulouse
La Fille mal gardée d’Ivo Cramér
Du 4 au 7 mai 2015, sept représentations à la Maison de la Danse.
Une vraie originalité pour la Maison de la danse : un ballet… presque baroque. Pour remonter cette Fille mal gardée, Ivo Cramér a voulu se mettre au plus près de la version originale de Jean Dauberval. Pas de pointes, mais des talons Richelieu et des robes gonflantes, pour un ballet au charme désuet mais à la véritable saveur.
Plan B d’Aurélien Bory et Phil Soltanoff
Du 6 au 11 mars à la Maison de la Danse, six représentations.
Douze ans après sa création, Plan B d’Aurélien Bory est toujours aussi séduisant. L’un des plus prolifiques créateurs de cirque contemporain a eu pourtant une idée simple : un plan incliné. Truffé de trappes et de surprise bien sûr. Les dimensions changent, les équilibres aussi, les surprises jaillissent et la grâce ne se fait pas oublier. La pièce idéale pour découvrir ce chorégraphe.
Rhizikon de Chloé Moglia
Les 27 et 28 mars 2014, quatre représentations à la Maison de la Danse.
Acrobate-trapéziste, Chloé Moglia connaît le risque de la chute, presque une passion. C’est d’ailleurs le thème de sa pièce, Rhizikon. Accompagnée d’un judicieux montage sonore, assise au bord du vide –au sens propre comme au figuré– sa chute est mise en scène, lue, écrite, dessinée, mimée, dansée le temps d’un bref et troublant huis clos en solo.
Pixel de Mourad Merzouki
Du 20 au 30 janvier 2014, dix représentations
L’un des leaders de la danse hip hop en France, à la tête d’un CCN, Mourad Merzouki vient présenter sa création 2014, Pixel. Par le biais de projections lumineuses qui accompagnent les mouvements des danseurs, l’objectif est de trouver le subtil équilibre entre réel et virtuel, énergie et poésie, fiction et prouesse technique pour créer un spectacle à la croisée des arts.
La saison
DV8 Physical Theatre
John (création 2014) de Lloyd Newson
Du 10 au 12 septembre 2014, trois représentations à la Maison de la Danse.
La compagnie londonienne DV8 Physical Theatre revient en France avec sa dernière création, John. Pour cette oeuvre, Lloyd Newson (le directeur de la compagnie) a questionné 50 hommes sur leur vie, leurs amours, leur sexualité ou leurs luttes personnelles.
Tabac Rouge de James Thierrée
Du 10 au 22 septembre 2014, onze représentations au TNP Villeurbanne
Tabac Rouge de James Thierrée a déçu la presse, mais pas le public. Le spectacle tourne maintenant depuis plus d’un an. À voir pour l’imagination débordante et si poétique de James Thierrée, un artiste à part sur la scène du spectacle vivant.
CCN Ballet de Lorraine – Paris New York Paris
Les 16 et 17 septembre 2014, deux représentations à la Maison de la Danse.
Le Ballet de Lorraine, très bonne troupe contemporaine, propose une soirée éclectique : Relâche de Francis Picabia, Sounddance de Merce Cunningham et Corps de ballet du jeune Noé Soulier. La soirée a été donné en Lorraine au printemps, la presse retenant surtout les deux premiers ballets, s’inscrivant dans l’histoire de la danse en y repensant ses codes.
Democracy de Maud Le Pladec
Les 19 et 20 septembre 2014, deux représentations au Toboggan de Décines.
Jeune chorégraphe, Maud Le Pladec met en scène dans Democracy cinq danseurs et quatre batteries. Face à une musique forcément percutante, comment réagit le corps : en suivant le rythme ou en se rebellant ? C’est l’enjeu de cette pièce.
C’est du théâtre comme c’était à espérer et à prévoir de Jan Fabre
Le 21 septembre 2014, une représentation au Théâtre des Célestins.
Créé en 1982, c’est l’une des pièces fondatrices de l’oeuvre de Jan Fabre, pour neuf performers, où le public peut aller et venir. Du théâtre-danse, sans forcément le bonheur de Pina Bausch… À voir pour l’expérience et l’envie de s’accrocher : ce spectacle dure huit heures (et ne dîtes pas qu’on ne vous aura pas prévenu).
UNTITLED_I will be there when you die d’Alessandro Sciarroni
Les 26 et 27 septembre 2014, deux représentations au Théâtre de la Croix-Rousse.
À traduire : SANS TITRE_Je serai là quand tu mourras. Après la danse tyrolienne, Alessandro Sciarroni utilise dans cette nouvelle pièce le jonglage. De cette tradition circassienne, il en tire de nouveaux gestes pour nourrir sa danse contemporaine. Je ne connais pas ce chorégraphe, mais sa vision des choses attise la curiosité.
Planites de Patricia Apergi
Les 30 septembre et 1er octobre 2014, deux représentations à la Maison de la Danse.
Tiens, un spectacle d’actualité, qui questionne “les notions de migration, d’immigration, d’intégration, d’errance“. Chorégraphe grecque, Patricia Apergi propose avec ce spectacle “un aller-retour entre ces écritures traditionnelles et sa gestuelle physique et chaotique dopée au quotidien“.
Têtes à Têtes de Maria Clara Villalobos
Le 1er octobre, une représentation à l’Espace Albert Camus de Bron.
Spectacle jeune public, Têtes à Têtes est l’histoire d’un personnage à grosse tête (entre Casimir et les Teletubbies pour vous faire une idée), projeté dans un univers délirant de dessin animé. Le personnage se transforme alors en toutes sortes de choses, laissant libre cours au burlesque et à l’imagination.
Lied Ballet de Thomas Lebrun
Les 7 et 8 octobre 2014, deux représentations.
S’il y a bien un “chorégraphe qui monte en ce moment“, c’est Thomas Lebrun, surtout après sa Sa Jeune fille et la mort, créée e 2012. Pour cette nouvelle pièce, qui est donnée au Festival d’Avignon 2014, le chorégraphe s’est inspiré du lied, ces chants qui ont trouvé toutes leurs splendeurs dans l’imagination de Schubert. Ces lieds (de Schubert, mais aussi de Berg ou Mahler) seront chantés par Benjamin Alunni.
Tel quel ! de Thomas Lebrun
Du 11 au 12 octobre 2014, trois représentations à la Maison de la Danse
Spectacle pour enfants, Tel Quel ! interroge sur la différence. De nos jours, il vaut mieux : être beau, mais pas trop pour ne pas paraître prétentieux / ne pas être trop grand pour être normal / être normal mais avoir de la prestance / ne pas être trop efféminé pour être un homme / ne pas être trop masculine pour être une femme… Mais qui répond parfaitement aux normes ?
Hors-champ de Michèle Noiret
Les 16 et 17 octobre 2014, deux représentations à la Maison de la Danse.
Il suffit de lire le titre pour comprendre que la vidéo a toute sa place dans cette oeuvre. Les cinq danseurs sont filmés en permanence, leur image projetée sur les décors, jusqu’à perdre le fil de ce qui est dansé ou vu. Un dispositif qui peut être bluffant s’il sait se renouveler tout au long de la pièce, à voir.
Sacré Printemps ! d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou
Les 5 et 6 novembre 2014, deux représentations à la Maison de la Danse.
Ttitre en référence au ballet de Stravinsky ou aux événements qui ont secoué la Tunisie dernièrement ? Un peu des deux sûrement. Tunisiens, Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou sont installés à Lyon depuis 2005. Ils ont voulu faire cette oeuvre comme une “réponse” au Sacre du Printemps, “mais dont les échos seraient lointains”.
Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant de Laura Scozzi
Du 4 au 7 novembre 2014, quatre représentations à la Maison de la Danse.
Ce fut l’un des spectacles coup de coeur du dernier Suresnes Cités Danse. Avec des mouvements hip hop, beaucoup d’imagination et une bonne dose d’humour, la chorégraphe casse le mythe des contes de fées. Ici, pas de prince charmant et de princesse se contentant de les attendre. Mais Cendrillon qui perd (vraiment) sa chaussure et une fée incapable de se servir de sa baguette. Une réussite.
What the Body Does Not Remember de Wim Vandekeybus
Les 12 et 13 novembre 2014, deux représentations à la Maison de la Danse.
Créée en 1987, What the Body Does Not Remember était la première oeuvre de Wim Vandekeybus, qui se posait dans la lignée d’Anne Teresa De Keersmaeker ou Jan Fabre. Elle est reprise 25 ans plus tard, avec une toute nouvelle équipe. Le temps a-t-il altéré cette oeuvre ? Apparemment non. Une expérience à tenter.
Marcel Duchamp mis à nu par sa célibataire, même de Philippe Decouflé
Du 14 au 16 novembre 2014, trois représentations à la Maison de la Danse.
“C’est une lecture-démonstration, pas un ballet“, tient à prévenir d’emblée Philippe Decouflé. La première a d’ailleurs eu lieu non pas dans un festival de danse, mais au Festival de la Correspondance de Grignan, en juillet 2013. Entouré de deux acolytes, le chorégraphe, lisent la correspondance entre Marcel Duchamp et Henri-Pierre Roché, s’échelonnant entre 1922 et 1953. L’un des Duchamps, l’autre est la “célibataire même“, Decouflé est le regard extérieur.
Eifman Ballet de Saint-Pétersbourg
Rodin et son éternelle idole de Boris Eifman
Du 2 au 7 décembre 2014, six représentations à la Maison de la Danse.
Dans une veine néo-classique, Boris Eifman est ce qu’on pourrait appeler un chorégraphe grand public. Dans le bon ou mauvais sens du terme ? Plutôt du mauvais de mon point de vue : ses spectacles n’échappent ni à la caricature, ni à l’overdose, ni à l’attendu. Mais il remplit les salles et le public se montre à chaque fois enthousiaste. Il faut dire que sa troupe est composée d’excellent-es et superbes danseurs et danseuses. Rodin et son éternelle idole se penche sur les relations entre Rodin et Claudel, et montre toute la fascination du chorégraphe pour la sculpture qui prend forme.
Séquence 8 des 7 Doigts de la Main
Du 10 au 19 décembre 2014, onze représentations à la Maison de la Danse.
Ne répète-t-on pas assez ici combien la troupe de cirque contemporain des 7 Doigts de la Main est absolument enthousiasmante ? Certes, Séquence 8 n’est pas son spectacle le plus orignal. Mais difficile de résister à l’énergie, la virtuosité et l’humour des artistes de ce spectacle, qui en met plein les yeux. Un vrai régal avec beaucoup d’idées.
Arcosm
Bounce ! de Thomas Guerry et Camille Rocailleux
Du 5 au 9 janvier 2015, huit représentations à la Maison de la Danse.
Troupe lyonnaise habituée de la Maison de la Danse, Arcosm présence Bounce !, spectacle jeune public. L’idée de départ : comment, de la défaite, part-on vers une nouvelle énergie, un nouveau rebond (Bounce). Un dialogue entre deux danseurs et deux musiciens.
Batsheva Dance Company
Sadeh21 de Ohad Naharin
Du 14 au 17 janvier, quatre représentations à la Maison de la Danse.
Bien installée dans le paysage de la danse contemporaine, la Batsheva Dance Company présente Sadeh21, “odyssée du corps aux frontières de toutes les émotions“. Pas de fioriture mais d’excellents interprètes et une danse qui va à l’essentiel.
Fake de Dave St Pierre
Les 4 et 5 février 2015, deux représentations à la Maison de la Danse.
Dave Saint Pierre, c’est celui qui ose tout, la nudité, le gore, qualifié de genre assez extrêmement par le directeur du Théâtre de la Ville, c’est dire. Gros foutage de gueule pour certain, génie pour d’autres. Pour cette nouvelle création, Dave Saint Pierre n’est pas seul : il est accompagné sur scène de l’acteur et transformiste Alexandre Lavigne, déguisé en… Céline Dion. Perplexité.
Suivez les instructions de Denis Plassard
Du 3 au 6 mars, cinq représentations à l’Espace Albert Camus de Bron.
Ce spectacle jeune public est conçu comme un “jeu radiophonique chorégraphique“. Un animateur donne des instructions que les auditeurs –danseurs– s’amusent ou s’obligent à respecter. Et bien sûr, la plupart du temps, les participants réagissent différemment à une même proposition. Ce sont ces différences qui vont créer “en direct” des histoires parallèles, à un rythme de plus en plus effréné, pour un délicieux labyrinthe gestuel et dramaturgique.
Le Miroir de jade de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna
Du 3 au 4 mars 2015, deux représentations à la Maison de la Danse.
Deuxième moment pipole de la saison après la venue de Benjamin Millepied. Sandrine Bonnaire n’a jamais cessé de danser depuis l’enfance. Son amie la chorégraphe Raja Shakarna a toujours voulu faire du théâtre. À la suite d’un coma, Jade voit son environnement et son identité profondément bouleversés, elle décide de se sortir de ce traumatisme animée par une puissante envie de vivre. “L’intériorité de Jade (Sandrine Bonnaire) sera retranscrite avec toute la sensibilité de l’actrice. Autour d’elle, des comédiens et des musiciens, pour que notes, mots et langage du corps donnent le désir de (re)vivre“. On dirait une actrice qui sort un album de musique. Pas sûr que ce genre d’idée de base amène toujours un spectacle éblouissant, mais sait-on jamais.
Robot ! de Blanca Li
Du 14 au 21 mars 2015, huit représentations à la Maison de la Danse.
Spectacle très médiatique, Robot ! mélange danseurs, danseuses et robots sur scène, pour un nouveau genre. Les critiques ont été plutôt tièdes : pas de cri au génie sans méchanceté non plus. Un spectacle efficace.
Plexus d’Aurélien Bory et Kaori Ito
Les 18 et 19 mars 2014, deux représentations.
Autre pièce d’Aurélien Bory, mais beaucoup moins réussi que Plan B. Plexus se veut être une sorte de biographie de la danseuse Kaori Ito, qui interprète son propre rôle. Aurélien Bory a créé un superbe objet en scène, une sorte de labyrinthe de fils où se débat la danseuse, avant de les maîtriser. Très beau visuellement, presque trop, le chorégraphe en a oublié la danse et le corps. Dommage, car Aurélien Bory sait décidément comment occuper une scène.
Bruit de couloir de Clément Dazin
Les 24 et 25 mars 2015, deux représentations à la Maison de la Danse.
Oh tiens, un circassien contemporain que je ne connais pas. “Avec Bruit de couloir, le jongleur et danseur Clément Dazin analyse nos sensations quand, proches de la fin, en état comatique, nous revivons certaines bribes d’existence. Sa danse, flirtant parfois avec le hip hop, se fait tour à tour saccadée, fluide ou légère, au service d’un jonglage singulier où les balles deviennent plus que des instruments : de véritables partenaires“. Un pitch qui fait plutôt envie.
Chalet 1 de Denis Plassard
Les 24 et 25 mars 2015, deux représentations à la MJC Laënnec-Mermoz.
Denis Plassard met en scène dans Chalet 1 le texte éponyme d’André Baillon, écrit par l’auteur après un séjour dans le service des “petits mentaux” de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière. Sur scène, un chœur de comédiens, chorégraphié au millimètre près, décrit dans une succession de courts tableaux le quotidien de l’hôpital. Chalet 1 dépeint avec une pointe d’humour des portraits de malades et de médecins sans éviter la gravité du sujet.
Exit/Exist de Gregory Maqoma
Les 24 et 25 mars 2015, deux représentations à la Maison de la Danse.
Chorégraphe sud-africain, Gregory Maqoma par sur les traces de son aïeul chef rebelle de l’ethnie Xhosa. Comment la danse peut-elle faire vivre la mémoire ? Le public se perd parfois dans ce que cherche à dire le danseur. Il en reste toutefois une pièce très sincère, qui veut aller au fond des choses, et un regard très personnel sur un chemin de vie.
Your Majesties de Navaridas & Deutinger
Les 25 et 26 mars 2015, deux représentations au Théatre Les Ateliers.
Un ballet sur Barack Obama, ça c’est jouer avec l’actu. Le duo revisite un moment historique du monde contemporain : le discours légendaire prononcé par le président Barack Obama lors de la réception du Prix Nobel de la Paix à Oslo en 2009. Alex Deutinger est Barack Obama, Marta Navaridas est son prompteur… L’un parle et l’autre le guide dans ses mouvements pour mettre à nu les techniques de la rhétorique politique et stimuler notre esprit critique. Le discours d’Obama devient chorégraphie et met en scène un message fort sur la guerre, la paix et l’espoir.
D’après une histoire vraie de Christian Rizzo
Les 27 et 28 mars, deux représentations à la Maison de la Danse.
C’était il y a presque dix ans, à Istanbul. Christian Rizzo assistait à un spectacle quand, à quelques instants de la fin, surgit une bande d’hommes qui exécuta une brève danse folklorique puis disparut. “Une émotion profonde, presque archaïque m’envahit“, se rappelle le chorégraphe. Troublé par l’écho incertain de cette sensation longtemps laissée en suspens, il a fouillé sa mémoire pour y déceler les histoires cachées dans le murmure du temps. Un des chorégraphes incontournables aujourd’hui.
Un faible degré d’originalité Antoine Defoort
Les 28 et 29 mars 2015, , deux représentations au Théatre Les Ateliers.
Pas très funky a priori. “Il s’agira de dresser un état des lieux du droit d’auteur, de son fonctionnement juridique et de son histoire, et de tergiverser joyeusement sur ses enjeux et implications sociétales“. N’y attendez pas non plus un cours de droit, plutôt un “dimanche après-midi entre amis “.
Sutra de Sidi Larbi Cherkaoui
Du 31 mars au 3 avril 2015, quatre représentations à la Maison de la Danse.
Les dernières oeuvres de Sidi Larbi Cherkaoui ne m’ont pas spécialement emballée : un Boléro poudres aux yeux pour l’Opéra de Paris et une M!longa sans grande originalité il y a peu. Sutra est un peu plus ancien, datant de 2008. Le chorégraphe est allé chercher son inspiration en Chine, où il a passé plusieurs mois au temple de Shaolin. En a ressorti un spectacle unique pour dix-neuf moines bouddhistes experts en arts martiaux dont trois enfants, et lui-même.
L’Enfance de Mammame de Jean-Claude Gallotta
Du 19 au 21 mai 2015, cinq représentations à la Maison de la Danse.
Mammame est une pièce emblématique de Jean-Claude Gallotta. Créée en 1985, elle a parcouru le monde, plusieurs générations de danseurs et plusieurs générations de spectateurs se sont retrouvées autour d’elle. Reprise il y a quelques mois, la pièce narre les tribulations des Mammames, ces créatures qui “mangent de l’humour et boivent de la gentillesse“.
La Mosaïque des cultures de Babel 8.3
Du 29 au 31 mai 2015, trois représentations à la Maison de la Danse.
Babel 8.3 est un spectacle interprété par plus de 200 habitants des 8e et 3e arrondissements de Lyon, soit une mosaïque de portraits dansés en s’appuyant sur la beauté, la vitalité et la diversité des cultures.
Welcome de Josette Baiz
Du 2 au 6 juin 2015, quatre représentations à la Maison de la Danse.
Depuis 1998, Josette Baïz travaille avec la Compagnie Grenade dont la plupart des danseurs sont d’anciens du Groupe Grenade (compagnie d’enfants et d’adolescents semi-professionnels créée en 1992). Pour ce nouveau spectacle, elle a fait appel à Blanca Li, Sun-A Lee, Katharina Christl, Eun-Me Ahn, Germaine Acogny et Dominique Hervieu.
Le CNSM de Lyon
Les 11 et 12 juin, deux représentations à la Maison de la Danse.
Les Jeunes Ballets du CNSM de Lyon terminent la saison de la Maison de la Danse. Au programme cette année : des créations de Marc Ribaud, d’Emanuel Gat (rien que ça) et de Mitia Fedotenko, ainsi que Danses Grecques de Maurice Béjart. Pour découvrir les talents de demain.
Et vous, qu’est-ce qui vous tente le plus dans cette saison ?
DUNIS Cécile
Bonjour,
Existe-t-il des séances scolaires pour le spectacle : “Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant de Laura Scozzi”
Cordialement
Cécile DUNIS