Les livres danse de l’hiver 2015
Un roman, une chronique et des livres plus pédagogiques : quelques nouveautés du côté des livres danse.
Rudik, l’autre Noureev de Philippe Grimbert
Paru en janvier 2015 aux éditions Plon
Ce qu’en dit la 4e de couv – Tristan Feller, psychanalyste parisien, a la réputation de recevoir dans son cabinet grand nombre de célébrités du monde du spectacle ou de la littérature. Le majordome du célèbre danseur Rudolf Noureev sollicite pour ce dernier un rendez-vous dans les plus brefs délais. La rencontre avec la star va rapidement déstabiliser Feller, tant l’aura de ce personnage singulier impose à la relation thérapeutique une couleur spécifique. De retour de sa première visite en Russie depuis son célèbre saut vers la liberté, Noureev est extrêmement déprimé et lui en confie la raison, marquant le début d’une cure peu orthodoxe.
L’auteur – Philippe Grimbert est psychanalyste, écrivain et essayiste. Auteur de plusieurs romans, notamment Un secret, La Mauvaise Rencontre et Un garçon singulier (Grasset), il a également publié plusieurs essais dont Psychanalyse de la chanson, Pas de fumée sans Freud et Chantons sous la psy.
À savoir – Rudik, l’autre Noureev n’est pas une biographie de Rudolf Noureev perçue du point de vue de la psychanalyse. Il s’agit bien d’un roman.
Synthèses des barres flexibles et Aventure des barres flexibles de Wilfride Piollet
Paru à l’automne 2014 aux éditions L’une Et L’autre
Ce qu’en dit la 4e de couv – Wilfride Piollet expose ici la version achevée de ses Barres flexibles (expression tirée d’un poème que lui dédia René Char), sa théorie sur la danse consacrée aux exercices d’entraînement et d’échauffement. Ces exercices sont aussi bien outils d’interprétation que moyens de création et consignes d’improvisation. Synthèse des Barres flexibles se consacre précisément aux moyens d’observation et d’utilisation sensibles de cette recherche.
L’auteure – Née le 28 avril 1943, Wilfride Piollet entre comme à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, à l’âge de douze ans. Maurice Béjart lui confiee son premier rôle de soliste dans Noces en 1966, puis elle est nommée danseuse étoile en 1969. À l’Opéra et dans le monde entier, elle interprète les grands rôles du répertoire classique (Giselle, Le Lac des cygnes, Coppélia…). Elle forme avec Jean Guizerix un couple pour la danse et pour la vie qui s’ouvre aux créations contemporaines de Merce Cunningham, Andy DeGroat, Daniel Larrieu… Depuis 1989, année où elle est nommée commandeur de l’Ordre national du Mérite, elle enseigne au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP).
Ce que dit l’auteur de ses livres – Ne plus séparer les techniques (classique, jazz, contemporaine, baroque…) : ce qui est une évidence (passer d’un style à l’autre) depuis un bon moment sur les scènes qui proposent des spectacles de danse, n’a longtemps pas inquiété les responsables de l’enseignement. Pourtant, de plus en plus de danseurs sont confrontés à cette obligation d’adaptation. Il n’est plus possible, maintenant, de n’être que “classique” (ni uniquement “contemporain” d’ailleurs), il leur faut, en concentrant en eux les divers moyens d’expression du XXIe siècle, savoir s’engager corps et âme dans des mouvements aux motivations multiples. C’est cette synthèse des différentes notions présentes dans les écritures de la danse que j’ai tenté de faire dans mes exercices d’entraînement. Ce petit ouvrage se propose d’en dévoiler, dans la mesure du possible, les étapes, le cheminement, le but, qui, au fond, se confond avec les moyens.
À savoir – Ces deux ouvrages sont les derniers de Wilfride Piollet : la danseuse est en effet décédée le 20 janvier, à 71 ans.
Le manteau d’Arlequin de Jean-Albert Cartier
Paru en décembre 2014 aux éditions de L’amandier
Ce qu’en dit la 4e de couv – Le Manteau d’Arlequin est la chronique d’une vie, pour le moins singulière. Celle de Jean-Albert Cartier sort indéniablement du lot. Le parcours est jalonné de rencontres avec les créateurs les plus emblématiques du XXème siècle. Or ce ne furent point des rencontres fortuites, fruits d’un quelconque hasard. Toutes étaient étroitement liées à l’activité de Jean-Albert Cartier et relevaient d’un choix délibéré, de la volonté d’associer à la réalisation de ses projets, les plus éclatants talents. Il suffit de rappeler que Jean-Albert Cartier était, entre autres, directeur de l’opéra de Nancy, de Nice, de l’Opéra de Paris, du Théâtre du Châtelet, qu’il initia et dirigea le Festival d’Anjou, le Festival de Paris mais aussi le Festival de musique baroque de Versailles.
L’auteur – Jean-Albert Cartier a été critique d’art au journal Combat puis à France Inter. Il fut également le Directeur du Ballet-Théâtre français de Nancy (1978-1987), administrateur général du théâtre national de l’Opéra de Paris (1989-1991), délégué aux programmes musicaux à la direction de la musique à Radio-France (1991-1994) ou Directeur général de l’Opéra de Nice (1994-1997). Il créa Europa Danse à Grasse en 1999.
À savoir – Extrait de la critique du Figaro : “Jean-Albert Cartier y promène son insatiable curiosité et raconte les mille histoires de sa vie: rencontre avec Chagall en train de peindre le plafond du Palais Garnier, dialogues avec Cocteau, empoignades avec Pierre Bergé surnommé «terrible cobra dominateur»! Sa vie est un roman où passent le nec plus ultra des artistes du XX° siècle. Mettant ses pas dans ceux de Diaghilev, il découvre de jeunes créateurs, les assemble autour de ballets ou d’opéras qui feront l’orgueil de l’époque. Racontées avec beaucoup de tendresse, tout le pittoresque et les coups d’éclat d’une vie de directeur de théâtre“.
Alphabet de la danse africaine d’Alphonse Tiérou
Paru à l’automne 2014 aux édition Christian Rolland
Ce qu’en dit la 4e de couv – Lire ce livre inouï nous transporte dans l’intimité fascinante et éblouissante des arts et de la culture d’Afrique avec, en toile de fond, les relations entre l’Afrique et l’Occident, le dialogue des cultures, la création artistique. De plus en plus pratiquée par les danseurs amateurs en Occident et ailleurs dans le monde, source d’inspiration pour les grands chorégraphes contemporains, sujet d’intérêt croissant de la part des artistes africains, omniprésente en Afrique, héritière de civilisations millénaires aussi vieilles que Babylone, la danse africaine amorce en ce XXIe siècle un tournant de son histoire : le succès que connaît cette danse sera-t-il porteur d’émancipation collective et individuelle ? Avec générosité et indépendance d’esprit, cet ouvrage révolutionnaire fait profondément voler en éclats plus de 500 ans d’idées reçues, donne des clés pour comprendre l’art africain, et propose des pistes de réflexion pour l’avenir.
L’auteur – Alphonse Tierou est chercheur, chorégraphe, écrivain et directeur scientifique et artistique du Centre de Ressources de Pédagogie et de Recherche pour la Création africaine à Paris. Il est considéré comme la référence mondiale de l’enseignement de la danse africaine.
À savoir – Ouvrage avant tout pédagogique, Alpahabet de la danse africaine est un manuel sur la technique de la danse africaine, avec explications bien imagées des différentes positions et pas de base. Le livre évoque aussi les liens entre danse et musique et l’improvisation dans la danse africaine.
Manon
Le livre de Jean Albert Cartier me fait bien envie. Dés que j’en trouve un d’occasion, je saute dessus (avec belle prise d’appui et réception;-))! Merci pour la découverte!