Danse avec les stars, le debrief – S06 EP03
Thème de ce troisième prime de Danse avec les stars saison 6 : les meilleurs tubes des années 1980. Aïe mes oreilles. Avant même le choc auditif, c’est d’abord le choc visuel : Chris Marques a sorti la veste à paillettes et Jean-Marc Généreux la chemise brillante d’une matière assez indéfinissable (par contre la robe de Pietra : whaou). Les idoles des années 1980 ont aussi fait quelques tours oubliables sur le plateau. Pour les candidat-e-s, le niveau est par contre monté d’un ton. Débrief !
Le top de la semaine
Enjoy Phoenix et Yann-Alrick Mortreuil – Un jive. Lio pour Enjoy Phoenix, mais c’est juste parfait comme choix ! Elle saute de joie dans le studio, c’est bien la seule qui est convaincue qu’elle va pas y arriver. Et en effet, quel chouette moment ! Un jive bien envoyé, en place, en musique, avec l’énergie irrésistible de la jeunesse et la pointe de second degré qu’il faut. Et de sacrés portés qui font leur petit effet. Même les quelques passages en mode karaoké sont oubliés. Quel joli couple ! Enjoy Phoenix a vraiment quelque chose de rayonnant en scène. Le petit coup de cœur de la semaine.
Les « Je dois me libérer émotionnellement et montrer qui je suis vraiment »
Priscilla Betti et Christophe Licata – Une rumba. « J’adore les années 1980. On a un beau panorama musical grâce à cette musique« , dit Priscilla, ce qui laisse perplexe sur ses goûts musicaux. Les juges veulent voir plus de profondeur et d’émotion chez la chanteuse. Et sur scène, c’est pas mal du tout. Sa technique lui permet de se sortir de tout et sa danse très naturelle fait son effet. Elle n’est pas intimidée. Elle a un geste fluide, une belle technique et une complicité qui se voit de plus en plus avec Christophe Licata. Evidemment, Priscilla Betti ne sera jamais la classe incarnée, la fille racée aux longues jambes. Mais elle arrive à faire passer des choses, à danser une rumba avec sa propre personnalité. Cette fille peut danser tous les styles, elle n’a pas finit de surprendre.
Olivier Dion et Candice Pascal – Un paso doble. C’est dont le prime « Je garde les choses à l’intérieur et Danse avec les stars est là pour m’aider à m’ouvrir ». C’est beau (ou pas). Ça ne provoque pas autant de larmes que la prod l’espérait en tout cas, malgré une certaine insistance lors des portraits (et heureusement). Le fait est que, en dehors des danses beaux garçons, Olivier Dion est assez mal à l’aise. La chorégraphie misait sur l’humour et le second degré, et le chanteur avait vraiment beaucoup de mal (en plus clair, il n’était ni drôle ni second degré). La seule expression se résumait à une bouche crispée (je fais une fixette sur l’expression des stars cette année). Une semaine pas évidente pour Olivier Dion. Chris Marques donne des baffes à une personne du public quand il fait une démo du paso, quel enthousiasme.
Véronique Dicaire et Christian Millette – Un rumba. « Il faut qu’elle sorte son cœur sur la table« , lance Christian Millette. Nous sommes décidément dans le prime introspection. Véronique Dicaire est une show-woman qui n’a pas peur d’y aller. De fait, elle était juste dans l’émotion et pas intimidée. Mais la rumba ne la met pas forcément en valeur. Ou plutôt met un peu trop en valeur son manque de technique et son inexpérience de la danse. Une prestation un peu en-dessous de ce qu’elle fait habituellement. Je suis aussi déçue : nous n’avons eu aucune nouvelle de Céline cette semaine. On a par contre vu Casimir, vision de choc.
Vincent Niclo et Katrina Patchett – Un tango. Vincent est en plein doute. Pourtant, le tango a tout pour lui aller. Une danse un peu old-school, de mâle dominant tendance macho-viril à l’ancienne, c’est parfait pour lui. En l’occurrence, c’est plutôt la sublime Katrina Patchett qui semblait mener la danse, mais on n’était pas à un détail près. Vincent Niclo était bien dans le personnage, pas trop brouillon dans les pas, assumant son rôle, l’ensemble était plutôt cohérent. Si ce n’est que, sous le stress, le chanteur a une crispation gênante du haut du corps. Mais en progrès, en progrès. « Parfois vous vous réfugiez derrière Katrina« , dit judicieusement Pietra. C’est en même temps une sûrement sage décision.
La petite déception de la semaine
Loïc Nottet et Denitsa Ikonomova – Un jive. « J’aime bien les artistes un peu torturés », annonce Loïc Nottet. C’est sûr que Ça plane pour moi, ça semble plutôt mal barré. « Ça commence avec plein de kicks« , annonce Denitsa Ikonomova, j’adore le vocabulaire de la danse de salon. Loïc Nottet était moins mauvais que ce qu’il en attendait, le jive lui va bien. Néanmoins, il semblait un peu lourd dans les pas, avec une énergie qui traînait un peu. C’est peut-être la chorégraphie qui n’était pas très bien faite. Le fait est que, malgré la technique et l’expression juste, la danse n’était au final pas si explosive que ça. Et qu’il est rentré dans le club du « Je danse la bouche ouverte ». Par contre, il ne faut pas faire écouter Ça plane pour moi à Jean-Marc Généreux.
Les ZZZZzzzzZZZZ
Sophie Vouzelaud et Maxime Dereymez – Une rumba. Il faut bien le dire, le travail d’écoute dans ce couple est en pleine évolution. Alors qu’avant Sophie Vouzelaud semblait faire les choses dans son coin, il y avait sur cette rumba une véritable entente entre les deux. Mais ça ne fait pas oublier l’essentiel : Sophie Vouzelaud ne sait pas danser. Et surjoue un max. Il ne se passe pas grand-chose sur scène tout de même, même si Maxime Dereymez ouvre la chemise. À noter que le jury commence à être un peu plus dur avec Sophie Vouzelaud, le bon point « Je suis sourde mais je me bats » commence à ne plus faire son effet (c’était mon instant cynique de ce débrief).
Fabienne Carat et Julien Brugel – Un paso doble. Dallas, Plus belle la vie, c’est assez logique finalement. Question prestation, c’était égal aux semaines précédentes : encéphalogramme plat. Je n’ai aucune inspiration pour broder cinq lignes.
La palme du bon esprit
Thierry Samitier et Emmanuelle Berne – Un cha-cha. En fait, on n’a pas envie d’être méchant.e avec Thierry Samitier. Tout le monde sait qu’il est ridicule (même lui) et tout le monde sait qu’il va partir. Mais il faut lui donner la palme du bon esprit. Parce qu’il faut quand même du courage pour se présenter au public comme ça, et Thierry Samitier n’a justement pas peur du ridicule, il va au bout de chaque performance. Et il n’en perd pas son humour !
Conclusion
Loïc Nottet est largement devant avec dix points d’avance, ce qui semble tout de même un peu surnoté. Véronique Dicaire s’en tire bien à la deuxième place, devant Priscilla Betti qui est tout de même plus technique. Enjoy Phoenix reste outrageusement sous-notée, elle se retrouve derrière Vincent Niclo tout de même. Thierry Samitier est bon dernier (message subliminal au public : c’est lui qu’il faut faire partir), derrière Fabienne Carat (message subliminal au public : c’est elle qu’il faut faire partir la semaine prochaine). Le public est sage, Thierry Samitier s’en va.
Avant le résultat, nous avons droit (enfin) à Fauve qui danse. Mais fait-elle dans le jury déjà ? Son cambré final a de quoi faire pâlir certaines Nikiya.