Gros plan sur le quarantième Prix de Lausanne
Le Prix de Lausanne a démarré le dimanche 29 janvier, pour une petite semaine de compétition. Cette édition est particulière, puisqu’elle marque le quarantième anniversaire de ce concours, devenu l’un des plus prestigieux du monde de la danse. Candidat-e-s, épreuves, jury, galas, et comment ne rien rater du Prix de Lausanne… Suivez le guide.
Les candidats et candidates
En 2012, 226 apprenti-e-s danseurs et danseuses du monde entier ont envoyé leur candidature, à travers une vidéo. 79 ont été retenu-e-s, de 19 nationalités différentes. 69 y participent au final.
24 filles et 5 garçons concourent dans le groupe A (les 15-16 ans). 17 filles et 23 garçons sont dans le groupe B (les 17-18 ans).
Deux candidates et deux candidats français-es participent cette année au Prix de Lausanne : Johanna Raynaud et Célestin Boutin (Ecole supérieure de danse Cannes Rosella Hightower), Juliette Roustan (Ecole nationale supérieure de danse de Marseille) et Carl Van Godtsenhoven (Terpsichore Paris).
Comme c’est désormais l’habitude depuis plusieurs années, la plupart des candidat-e-s viennent d’Asie : 20 du Japon et 11 de la Chine.
Le jury
Pour ses 40 ans, le Prix de Lausanne a choisi un jury de choix : neuf ancien-ne-s lauréat-e-s, tous et toutes devenu-e-s depuis des étoiles et personnalités importantes du monde de la danse.
Le jury est ainsi composé de Jean-Christophe Maillot, Président, et de Darcey Bussel (ancienne Etoile du Royal Ballet de Londres), Sue-Jin Kang (Etoile du Stuttgart Ballet), Nancy Raffa (ancienne Etoile du Miami City Ballet, Maîtresse de ballet à American Ballet Theatre), Emma Sandall (Co-directrice de la Ludwig Dance Company), Miyako Yoshida (Etoile du Royal Ballet de Londre), José Martinez (ancien Etoile du Ballet de l’Opéra de Paris, Directeur artistique de la Compagnie Nationale de danse d’Espagne), Goyo Montero (Directeur du ballet du Staatstheater Nuernberg ) et Frédéric Olivieri (Directeur de l’Ecole de Danse de la Scala de Milan).
Le fonctionnement du concours
C’est là où le Prix de Lausanne se distingue des autres compétitions. Le jury observe les candidat-e-s pendant plusieurs jours, en cours, lors des coaching des variations avec les professeurs, et sur scène, lors du passage des variations. Les notes sont réparties équitablement entre les leçons de danse classique, de danse contemporaine, la variation classique et la variation contemporaine.
Le jury ne juge donc pas uniquement sur la prestation du Jour J. Il évalue le potentiel de chaque participant-e selon plusieurs critères : le talent, le physique, l’aptitude à oser se lancer et s’affirmer, l’aptitude à réagir à la musique avec imagination et sensibilité, la capacité de comprendre clairement et de reproduire des mouvements obéissant à des dynamiques différentes et l’aisance technique, maîtrise et coordination.
Les cours sont assurés par Mme Stefanie Arndt, Patrick Armand (classique) et Todd Williams (contemporain), accompagnés par Martine Doré et Paul Pavey.
Les épreuves
Les candidat-e-s sont arriv-é-es dès le dimanche 29 janvier, mais les choses sérieuses n’ont commencé que lundi. Pendant trois jours, ils vont enchaîner les cours de danse classique et contemporaine, dont certains ont lieu devant le jury. Une partie des journées est également réservée aux coaching des variations. Monique Loudières assure celui des filles en classique, Patrick Armand pour les garçons, Pieter Symonds et Cathy Marston celui des variations contemporaines. Cette dernière en a d’ailleurs chorégraphiée quatre.
Le jeudi 2 février, chaque candidat passe ses deux variations sur scène pour un dernier coaching, devant le jury. L’épreuve a lieu le lendemain. Moins de 20 candidat-e-s sont sélectionné-e-s pour la finale. Cette dernière a lieu samedi après-midi. Les participant-e-s passent à nouveau leurs deux variations sur scène.
Un petit spectacle a lieu entre la fin de la finale et la remise des prix. Il sera cette année assuré par la Royal Ballet School, avec dans l’un des rôles principaux Mayara Magri, lauréate du Prix de Lausanne 2011, et la Royal Danish Ballet School.
Les prix
Plusieurs bourses sont décernées en fonction des résultats. D’une part des bourses d’études, soit une année d’enseignement gratuit dans une école de danse internationale ainsi que 13.000 euros. D’autres part, réservées aux plus de 17 ans, des bourses d’apprentissage, soit un stage d’un an dans une compagnie internationale ainsi que 13.000 euros.
Sont également décernés le Prix d’interprétation contemporaine (un stage de danse contemporaine auprès d’une grande école), le Prix du-de la Meilleur-e Suisse et le Prix du public.
Chaque finaliste n’ayant pas gagné de bourse reçoivent une prime d’encouragement de 830 euros.
Tou-te-s les candidat-e-s non finalistes et/ou n’ayant pas reçu de bourse peuvent participer le samedi matin au Networking Forum. Il-elle-s peuvent ainsi rencontrer les directeurs-trices des écoles et compagnies partenaires venu-e-s à Lausanne pour l’occasion. En 2011, 17 candidats ont saisi cette occasion pour parfaire leur formation dans une nouvelle école ou un nouveau pays.
Le gala
Qui dit quarantième anniversaire dit forcément événements. Le lendemain de la finale, le dimanche 5 février à 17 heures se tiendra un grand gala réunissant des étoiles du monde entier, dont la plupart sont d’ancien-ne-s lauréat-e-s du Prix de Lausanne. Laëtitia Pujol, primée en 1992, sera ainsi présente. Elle dansera un extrait du Parc d’Angelin Preljocaj avec Florian Magnenet. Le programme complet est à retrouver sur le site du Prix de Lausanne.
Des expositions autour de cet anniversaire sont également organisées dans la ville de Lausanne.
Comment regarder la finale ?
Pour les habitant-e-s de Lausanne
Plusieurs épreuves sont accessibles aux public. Il est ainsi possible d’assister à quelques cours et séances de coaching. La finale est également ouverte au public, mais affiche complet. Il reste par contre quelques places pour le gala. Tous les renseignements pratiques sont à retrouver sur le site du Prix de Lausanne.
Pour ceux et celles qui sont un plus loin
Comme à son habitude, la finale se retransmise en direct sur le site Arte.tv, dès 15 heures. Cette année, elle sera commentée en quatre langues par d’ancien-n-es lauréat-e-s : Sylviane Bayard (français), Monica Zamora (espagnol), Mizuka Ueno (japonais) et Hannah O’Neill (anglais).
Comment ne rien rater de cette semaine de concours ?
Le Prix de Lausanne est de ce point de vue formidable. Très présent sur les réseaux sociaux, il fournit énormément de contenus en ligne pour suivre de plus près cet événement.
Sur le site Internet, un vidéo blog permet de suivre au jour le jour plusieurs candidat-e-s, dans les coulisses et sur scène. Le compte Facebook poste très régulièrement de nombreuses photos (un album de la première journée est déjà en ligne), tandis que le compte Twitter permet de vivre au rythme de la compétition.
En dehors des comptes officiels, trois comptes Twitter sont à suivre : @pdl_tweets (tenu par la personne qui s’occupe du vidéo blog), @jasonbeechey (membre du comité artistique), @theballetbag et @dansomanie, tous deux accrédités. Des interviews de quelques candidat-e-s et des comptes-rendus des différentes journées seront aussi à retrouver sur le forum Dansomanie.
Voilà en un (long) article ce qu’il faut retenir du Prix de Lausanne. Vous-même, vous suivez cette compétition ? Vous regardez régulièrement la finale ?
el.Fakir
Hello, sur iPhone / iPad, vous pouvez télécharger l’application gratuite du Prix de Lausanne, plutôt bien réalisée, disponible ici : http://itunes.apple.com/fr/app/prix…
Audrey
Ma productivité au bureau ne va pas en s’améliorant : j’ai suivi d’un peu trop près les comptes twitter aujourd’hui 🙂
Aymeric
Malheur, la batterie de mon portable m’a laché ce matin, loupé les live tweets… Mais je serais planté devant ma télé samedi!
Cams
J’adore suivre le prix de Lausanne!
Je le fait surtout sur Twitter. C’est très marrant est complet. C’est vrai que c’est très bien fait.
En plus c’est un concours intéressant dans sa forme. Il a révélé de grands danseurs. J’ai souvent du mal à suivre la finale en direct mais je vais essayer cette année!
Amélie
@ el.Fakir : Tout à fait, j’avais oublié de le signaler.
@ Audrey : Et c’est encore pire depuis que le vidéo-blog est en action 😉
@ Aymeric : Moi aussi j’espère bien ! Avec un petit live-tweet à côté bien sûr.
@ Cams : J’ai eu peu l’occasion de voir la finale moi aussi, mais j’aime bien ce prix. Surtout avec les gros efforts que fait la direction niveau réseaux sociaux, en une semaine, on peut vraiment découvrir les danseur-se-s.