TOP

Soirée Hiroshi Sugimoto / William Forsythe par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Le Ballet de l’Opéra de Paris démarre sa saison avec une soirée mixte néo-classique, du 19 septembre au 15 octobre au Palais Garnier. Le programme est composé de la création At the Hawk’s Well de Hiroshi Sugimoto et Alessio Silvestrin, et de la reprise de Blake Works I de William Forsythe. Deux pièces où le groupe prédomine, avec toutefois la présence fournie d’Étoiles de la jeune génération.

 

At the Hawk’s Well de Hiroshi Sugimoto et Alessio Silvestrin

Ludmila Pagliero (Hawk Woman), Hugo Marchand (Young Man) et Alessio Carbone (Old Man) : les 19, 22, 23, 27 et 30 septembre, les 3, 7, 10, 13 (matinée) et 14 octobre.

Amandine Albisson (Hawk Woman), Axel Magliano (Young Man) et Audric Bezard (Old Man) : les 25 et 29 septembre, les 2, 5, 8, 11, 13 et 15 octobre.

Double signature pour cette création. Hiroshi Sugimoto est indiqué comme le créateur de la pièce, mais il s’occupe de la mise en scène et de la scénographie, la chorégraphie (ce qui reste malgré tout le plus important dans la danse) est signée d’Alessio Silvestrin, qui se situe dans une veine néo-classique (les danseuses sont d’ailleurs sur pointes). Vu le dispositif, l’on craint un peu le délire d’un metteur en scène au détriment des interprètes qu’il a entre les mains, écrasés par la scénographie comme cela l’a été pour Play. Les premières images tendent plutôt vers ce résultat. Mais jugeons sur pièce. Les distributions des solistes font en tout cas honneur à de fortes personnalités.

La première distribution semble définitivement la plus équilibrée et percutante. Ludmila Pagliero est régulièrement demandée pour des créations, elle sait aller de styles en style. Hugo Marchand imprime sa marque partout où il passe, et le duo fonctionne très bien, même s’ils sont finalement rarement associés. Danseur expérimenté et puissant, habitué lui aussi des créations, Alessio Carbone complète ce beau trio. Amandine Albisson et Audric Bezard sont pour leur part souvent associés et avec raison, ils se complètent bien. On a là encore deux personnalités habituées du contemporain. Axel Magliano, qu’Aurélie Dupont met beaucoup en avant, a moins de maturité et n’est pas encore rôdé à ce genre de projet. Il faut qu’il ait assez de répondant, notamment face à Audric Bezard, pour que le trio fonctionne.

La pièce fait aussi appel à douze artistes du corps de ballet.

At the Hawk’s Well de Hiroshi Sugimoto et Alessio Silvestrin – Ludmila Pagliero et Hugo Marchand en répétition.

Blake Works I de William Forsythe

Léonore Baulac et Hugo Marchand : les 19, 22, 25 et 29 septembre, les 2, 5, 8, 11, 13 et 15 octobre.

Léonore Baulac et Paul Marque : les 23, 27 et 30 septembre, les 3, 7, 10, 13 (matinée) et 14 octobre.

Blake Works I est dans la lignée du William Forsythe des années 2010 : des pièces énergiques et brillantes, hommage à la danse classique sur des musiques mainstream (ici James Blake). Les distributions n’indiquent que le duo central, mais la pièce fonctionne surtout sur la cohérence du groupe, où chacun et chacune est à un moment mis.e en avant. Depuis sa création, les distributions ont un peu évolué. Cette année, l’on retrouve ainsi la jeune talent Bianca Scudamore dans le trio du début, la nouvelle Première danseuse Marion Barbeau. Dommage que François Alu n’en fasse plus partie. Le duo principal Léonore Baulac/Hugo Marchand y était à la création et reprend sa place, comme la tête d’affiche de la jeune génération. Paul Marque est de plus en plus présent comme soliste incontournable, laissant présager une belle saison pour lui.

Blake Works I de William Forsythe – Florent Mélac et Marion Barbeau en répétition

Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ? 




 

Poster un commentaire