Agenda Danse – Avril 2024
Que va-t-on voir en avril comme spectacles de danse et de cirque ? Plein de choses ! Crystal Pite sous toutes ses formes, le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch au passé et au futur, les écoles de danse et Conservatoires sur scène, Thomas Lebrun et Don Quichotte, Christopher Wheeldon d’Arcachon à Monaco, John Neumeier et Jan Martens, du jonglage et de la danse afro-colombienne… Notre sélection de plus de 25 spectacles et festivals de danse et de cirque, à voir un peu partout en France.
To the Point(e) – Ballets de Monte-Carlo
Du 24 au 28 avril au Grimaldi Forum – Monaco (98) – Entrée au répertoire – Répertoire – Danse classique
Quel beau programme de printemps pour les Ballets de Monte-Carlo ! La compagnie a toujours été dans le langage classique et les pointes avec les œuvres de Jean-Christophe Maillot. Mais elle lorgnait plus du côté du langage contemporain avec les chorégraphes invité-e-s. Un cap qui change depuis quelques saisons. La troupe a ainsi repris, pour la première fois depuis bien longtemps, un ballet de George Balanchine. Cette fois-ci Christopher Wheeldon qui fait son arrivée dans la troupe, chorégraphe post-classique incontournable, avec une de ses œuvres emblématiques Within the Golden Hour. Place ensuite à l’entrée au répertoire de Autodance de l’incontournable Sharon Eyal – là encore une première collaboration – adaptée pour l’occasion à la technique de la pointe. Jean-Christophe Maillot reprend pour finir son très beau Vers un Pays Sage. Une soirée excitante, par une troupe qui ne cesse d’éblouir depuis la fin de l’ère Covid.
Dans les yeux d’Audrey de François Mauduit – Compagnie François Mauduit
Le 23 avril au Théâtre des Champs-Élysées – Paris (75) – Danse néo-classique
Voilà 15 ans que François Mauduit fait vivre la création classique et le répertoire avec la compagnie qui porte son nom, à Caen où il est basé, aussi en tournée avec une trentaine de dates par saison. Le tout avec une vingtaine d’artistes, entre ses danseurs et danseuses permanentes et sa compagnie junior. C’est une belle et juste récompense de le voir accéder à cette prestigieuse salle parisienne, avec la visibilité qui va avec. La compagnie vient montrer Dans les yeux d’Audrey, la dernière création de François Mauduit créée cette saison, en hommage à la célèbre actrice Audrey Hepburn.
Le Chant de la Terre de John Neumeier – Ballet du Capitole
Du 19 au 25 avril 2024 au Théâtre du Capitole – Toulouse (31),- Entrée au répertoire – Danse néo-classique – Ballet
Créé en 2015 à l’Opéra de Paris en plein changement de direction, Le Chant de la Terre de John Neumeier n’avait pas forcément eu le temps de s’épanouir. Quelle belle idée ainsi de le reprendre au Capitole, par une troupe qui connaît, et danse bien, les œuvres du chorégraphe, alors que ce dernier va quitter la direction du Ballet de Hambourg à la fin de la saison, après plus de 50 ans en poste. Long dialogue avec la musique de Mahler, que le chorégraphe affectionne tout particulièrement, Le Chant de la Terre est aussi un hommage à la version de Kenneth MacMillan, créé en 1965, autour de la solitude des êtres, leur recherche perpétuelle d’amour et leur angoisse devant la mort.
Don Quichotte de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Ballet de l’Opéra de Paris
Du 21 mars au 24 avril à l’Opéra Bastille – Paris (75) – Ballet – Danse classique – Répertoire
Retransmission en direct sur la plateforme Pop le 2 avril à 19h30.
L’un des classiques du répertoire du Ballet fait son retour rapide en scène, la dernière série datant de 2021. Une série qui avait vu de nombreuses prises de rôle – Don Quichotte propose de nombreux personnages secondaires en dehors du couple principal – mais qui était restée très perturbée par le Covid, avec des annulations et des valses de distributions. Ce sera ainsi l’occasion de reprendre ce ballet plus sereinement. Cette production de Rudolf Noureev de Don Quichotte ne faiblit pas sur la forme, même si chorégraphiquement elle apparaît parfois bien tarabiscotée. Les distributions seront belles, entre Étoiles aguerries et plusieurs prises de rôle à suivre de près. Une série qui s’annonce séduisante.
Lire le point sur les distributions…
Don Quichotte de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Ballet de l’Opéra de Paris – Germain Louvet et Hannah O’Neill
Le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch
Liberté Cathédrale de Boris Charmatz du 7 au 18 avril au Théâtre du Châtelet – Paris (75) – Danse Théâtre – Performance – Création 2023
Sweet Mambo de Pina Bausch, du 23 avril au 7 mai au Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt – Paris (75) – Danse Théâtre – Répertoire
La compagnie du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch est tournée à Paris, pour du répertoire et de la nouveauté. Place à d’abord à sa récente création, Liberté Cathédrale, celle de son nouveau directeur Boris Charmatz, représentant la nouvelle ère de la troupe. Une pièce qui possède au début une force et une beauté rares, mais qui se dilue petit à petit pour se perdre avant d’arriver. Et qui nous a mis dans un certain malaise sur son rapport au public. Pour le répertoire, la troupe présente Sweet Mambo, créé en 2008 par Pina Bausch peu de temps avant sa mort, où six femmes mènent la danse. Pour découvrir le Tanztheater Wuppertal sous tous ses aspects.
Lire notre chronique de Liberté Cathédrale…
Lire noter interview de Letizia Galloni, danseuse chez Pina Bausch cette saison…
Annonciation / Torpeur / Noces d’Angelin Preljocaj – Ballet Preljocaj
Jusqu’au 5 avril à l’Opéra Royal – Versailles (78)
Le 7 avril au Théâtre de Thionville (57)
Le 11 avril au DSN – Dieppe (76)
Les 26 et 27 avril au Théâtre Jean Vilar – Suresnes (92)
Danse contemporaine – Création – Répertoire
Angelin Preljocaj mêle nouveauté et répertoire pour ce très beau programme. : une création Torpeur et deux pièces de répertoire, Annonciation (créé en 1995) et Noces (1989). Et c’est bien cette dernière pièce, saisissante et percutante, qui emporte tout sur son passage. Une chorégraphie puissante, et physiquement très engageante pour les danseurs et danseuses, raconte le drame des mariages forcés de très jeunes filles. Plus de 30 ans plus tard, Noces n’a rien perdu de sa férocité implacable. À côté, Torpeur paraît presque trop harmonieux, même si la danse n’en est pas moins virtuose, mais d’une autre façon. Beau duo féminin, Annonciation garde encore tout son mystère et sa beauté.
Lire la chronique du spectacle vu lors de sa première…
Noces d’Angelin Preljocaj – Ballet Preljocaj
Rencontre des jonglages
Du 4 avril au 4 mai par la Maison des Jonglages – La Courneuve (93) et en région parisienne – Festival – Cirque – Jonglage
Pour sa 17e édition, la Rencontre des jonglages continue d’être un temps fort du jonglage, réunissant grand public et professionnel-le-s, se déroulant en 2024 sur plus d’un mois, pour une trentaine d’événements. Le temps fort se tiendra fin avril, avec de nombreux spectacles en théâtre et ailleurs, donc quatre récentes créations, deux journées dédiées aux enfants, une rencontre professionelle et quelques surprises. Mais les propositions artistiques démarrent dès début avril avec un focus autour du sport – Jeux Olympiques obligent ! -, Darragh McLoughlin ou la compagnie Kor, mais aussi des master-class ou des “work-in-progress”, pour découvrir des premières sorties de résidence de spectacles en construction.
Événements passés
Spectacle de l’École de Danse de l’Opéra de Paris
Du 13 au 16 avril au Palais Garnier – Paris (75) – Danse classique – Danse néo-classique, Ballet – École de Danse
Pour cette édition 2024 du spectacle de l’École de Danse de l’Opéra de Paris, Élisabeth Platel a voulu rendre hommage à Roland Petit, pour marquer les 100 ans de naissance du chorégraphe, en reprenant Les Forains. Souvent repris par l’École de Danse, ce joli ballet met en scène une petite troupe de saltimbanques, montant tréteaux et spectacles de village et village. Place ensuite à une veine plus néo-classique avec Un Ballo de Jiří Kylián, faisant échos à la programmation de la compagnie. Enfin la directrice lance un défi à ses élèves, avec le virtuose Suite en blanc de Serge Lifar et ses nombreuses variations emblématiques. Une façon aussi de ne pas oublier ce chorégraphe qui a tant compté pour l’institution, mais plus repris depuis longtemps par la compagnie.
Ballets européens au XXIᵉ siècle
Le 17 avril à la Filature – Mulhouse (68) – Danse contemporaine – Danse classique – Répertoire – Ballet
Le Ballet du Rhin aime rassembler ses acolytes, des Ballets européens ayant la création à cœur. Après une première invitation en 2019, une soirée commune en 2022, la soirée Ballets européens au XXIᵉ siècle revient cette saison, autour du Ballet du Rhin compagnie hôte, le Ballet Preljocaj et le Ballet national de Norvège. Le premier présente un extrait de Chaplin de Mario Schröder, ballet narratif par le langage académique. La deuxième vient avec Noces d’Angelin Preljocaj, pièce emblématique du chorégraphe et toujours aussi puissante plus de 30 ans après sa création. La troisième propose enfin Inquiet d’Alan Lucien Øyen, plus porté vers la danse-théâtre. Comme trois façons de voir vers quoi peut se diriger un Ballet du XXI siècle.
Assembly Hall de Crystal Pite et Jonathan Young – Compagnie Kidd Pivot
Du 2 au 18 avril 2024 au Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt – Paris (75) – Création – Danse contemporaine – Danse théâtre
Crystal Pite a deux visages. D’un côté, la chorégraphe prolifique adorée des compagnies classiques à qui elle donne une nouvelle énergie. De l’autre, les spectacles de danse-théâtre, dans une toute autre technique, qu’elle monte par sa compagnie canadienne Kidd Pivot, avec son acolyte Jonathon Young. Et c’est peut-être bien ce deuxième qui nous enthousiasme le plus. Crystal Pite y conçoit des pièces d’une force dramatique qui vous cloue sur place, d’une inventivité narrative bluffante, où le burlesque comme la poésie ne sont jamais bien loin. Après les si réussis Betroffenheit et Revisor, cette création 2024 est ouverte aux mythes et traversée par les peines de l’exil, l’un des sujets de prédilection de la talentueuse chorégraphe. À ne pas manquer.
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Le Festival Spring
Du 13 mars au 21 avril en Normandie – Festival – Cirque – Création
La 15e édition de Spring, Festival international des nouvelles formes de cirque a pour thème le “Retour aux sources”. Et rayonne dans 60 lieux du territoire, porté par la plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg et le Cirque-Théâtre d’Elbeuf. L’on y suit les créations de Circus Ronaldo ou de la compagnie des Chaussons rouges, le travail sur la chute de la compagnie La Sensitive. Et en famille, on suit le parcours dédié au jeune public avec plusieurs spectacles bien choisis, complété par le Family Fun Day riche de nombreux ateliers. Pour se plonger dans le cirque contemporain et ses multiples formes et sensations.
Soirées Jeunes chorégraphes – Ballet de l’Opéra de Paris
Du 18 au 20 avril (programme 1) à l’Amphithéâtre Olivier Messiaen de l’Opéra Bastille – Paris (75)
Du 19 au 20 avril (programme 2) à l’Amphithéâtre Olivier Messiaen de l’Opéra Bastille – Paris (75)
Création – Danse contemporaine – Danse classique
Les programmes où les danseurs et danseuses du Ballet de l’Opéra de Paris peuvent présenter leurs propres créations chorégraphiques sont toujours intéressantes. On y découvre ces artistes sous un autre angle, souvent inattendu, tout comme leurs interprètes qu’ils choisissent parmi la compagnie. Cela faisait longtemps que ce genre de programme n’avait pas été présenté, c’est donc une bonne chose de le retrouver. Même si son organisation en dernière minute l’a casé dans une période chargée. C’est peut-être ainsi pour cela que l’on y retrouve essentiellement des artistes plus tournés vers le contemporain. Et trop peu de danseuses se lançant dans la chorégraphie, peut-être trop accaparées par le lourd travail de corps de ballet. Dommage ! Cela n’empêchera pas cependant d’apprécier ce programme et les divers propositions artistes, qui attisent la curiosité.
Merce Cunningham forever – Ballet de l’Opéra de Lyon
Du 16 au 21 avril à l’Opéra de Lyon (69) – Post-modern Dance – Répertoire – Danse contemporaine
Merce Cunningham fait partie des chorégraphes phare du répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon. Et c’est par lui que la compagnie termine sa saison à domicile. Elle propose deux pièces emblématiques du maître de la post-modern dance. Il y a da’bord la reprise de Beach Birds, pièce créée en 1991, qui témoigne du long et fécond compagnonnage du chorégraphe avec le compositeur John Cage. Puis place à l’entrée au répertoire Biped, créé en 1999, où Merce Cunningham a travaillé avec un logiciel de génération de mouvements, dont il a tiré une partition pour corps de synthèse : ces projections géantes aux formes longilignes dialoguent avec les danseurs sur scène, démultipliant les figures et les plans de perception. Deux oeuvres totales dansées par une compagnie qui connaît si bien la danse du chorégraphe américain.
Gala des Écoles de Danse du XXIe siècle
Le 17 avril au Palais Garnier – Paris (75) – Gala – Danse classique – Ballet – École de Danse
Lancé en 2013 pour le tricentenaire de l’École française de danse, ce Gala des Écoles de Danse du XXIe siècle est depuis devenu un rendez-vous régulier. Avec toujours beaucoup de succès, proposant des programmes passionnants et riches, portés par de jeunes talents venus du monde entier. Cette année encore, six écoles de danse, pour certaines une techniques bien spécifique, se mêleront aux Petits rats parisiens : l’école nationale de ballet du Canada, la Dutch National Ballet Academy d’Amsterdam, l’Académie du Théâtre de La Scala, l’école du Ballet de Hambourg John Neumeier, l’école du San Francisco Ballet, la Royal Ballet School de Londres et l’école du Ballet Royal du Danemark. Un rendez-vous à ne pas manquer.
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On achève bien les chevaux – Ballet du Rhin et La compagnie des petits Champs
Du 2 au 7 avril 2023 à l’Opéra – Strasbourg (67)
Les 11 et 12 avril à la Maison de la Culture – Amiens (80)
Danse contemporaine – Théâtre
Projet là encore ambitieux et de grande forme, On achève bien les chevaux réunit les 32 danseurs et danseuses du Ballet de l’Opéra du Rhin et les huit comédiens et comédiennes de la Compagnie des Petits Champs. Basée sur le célèbre roman d’Horace McCoy paru en 1935, cette adaptation signée par le chorégraphe Bruno Bouché et les comédiens et metteurs en scène Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro met un coup de projecteur sur les tristement célèbres marathons de danse qui ont sévi aux États-Unis dans les années 1920-1930. Une pièce qui va bien au-delà de la documentation d’un phénomène historique, en questionnant la précarité et la vulnérabilité de l’artiste quelles que soient les époques.
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Programme Brumachon/ Komkova/Lopez – Compagnie Illicite
Le 13 avril au Théâtre Quintaou – Anglet (64) – Danse contemporaine – Danse néo-classique – Répertoire
La Compagnie Illicite, que l’on aime beaucoup chez DALP, propose un nouveau programme plus contemporain en ce printemps. Place d’abord à une très belle entrée au répertoire : le superbe duo Les Indomptés, emblématique de l’œuvre de Claude Brumachon avec Benjamin Lamarche. La troupe reprend ensuite Moirai de Ludmila Komkova, cette fois-ci dans une version masculine. Place enfin à la pièce Lusitanas de Fabio Lopez, le directeur de la compagnie, recréée dans le cadre des 50 ans de la Révolution des œillets. Avant une belle série de Belle au bois dormant, toujours au Pays Basque, pour mai.
Soirée Golden Hour – Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Le 11 avril au Théâtre Olympia – Arcachon (33)
Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux continue sa saison avec un programme Golden Hour en trois temps, mélangeant savamment style néo-classique et danse contemporaine, avec une affiche alléchante composée de deux entrées au répertoire et d’une reprise. Aux côtés du maître néerlandais Hans Van Manen qui ouvre la soirée avec le très sombre Frank Bridge Variations, la compagnie reprend l’irrésistible Step Lightly, l’une des toutes premières créations de Sol León et Paul Lightfoot. Et c’est le britannique Christopher Wheeldon qui clôt ce voyage stylistique avec Within the Golden Hour, pièce joyeuse toute en maîtrise du langage académique.
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Le 11 avril au Théâtre Olympia – Arcachon (33)
Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux continue sa saison avec un programme Golden Hour en trois temps, mélangeant savamment style néo-classique et danse contemporaine, avec une affiche alléchante composée de deux entrées au répertoire et d’une reprise. Aux côtés du maître néerlandais Hans Van Manen qui ouvre la soirée avec le très sombre Frank Bridge Variations, la compagnie reprend l’irrésistible Step Lightly, l’une des toutes premières créations de Sol León et Paul Lightfoot. Et c’est le britannique Christopher Wheeldon qui clôt ce voyage stylistique avec Within the Golden Hour, pièce joyeuse toute en maîtrise du langage académique.
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Histoire(s) de la Danse autour de Dominique Bagouet
Du 9 au 11 avril à la Maison de la Danse – Lyon (69) – Danse contemporaine – Répertoire – Avec le public
Après Trisha Brown cet hiver, la Maison de la Danse de Lyon propose un deuxième temps fort Histoire(s) de la Danse, cette fois-ci autour de Dominique Bagouet, chorégraphe marquant de la danse contemporaine française dans les années 1980, emporté trop tôt par le Sida. Autour du spectacle So Schnell remonté par Catherine Legrand, le programme comprend une conférence autour de l’écriture de Dominique Bagouet, des restitutions d’ateliers chorégraphiques par des lycéen-ne-s, des projections et une rencontre Bord de scène. Trois jours pour plonger au cœur de l’œuvre toujours aussi vivante du chorégraphe, 30 ans après sa disparition.
Lire notre chronique de So Schnell...
Festival Pulse !
Du 7 mars au 6 avril à l’Atelier de Paris / CDCN – Paris (75) – Festival – Danse contemporaine – Jeune public
Ils ne sont pas nombreux, les festivals de danse dédiés au jeune public. Pulse en fait partie, proposant sur un mois sept spectacles pour 30 représentations, accessibles pour certains dès l’âge de 1 an, ainsi qu’aux personnes sourdes et malentendantes. Pour cette fin de festival, on découvre Le petit B de Marion Muzac, accessible dès 1 an (et présenté d’ailleurs dans quelques crèches).
Séquence Danse Paris
Du 5 mars au 6 avril au 104 – Paris (75) – Festival – Danse contemporaine – Cirque – Création – Répertoire
Séquence Danse Paris, c’est le festival Danse du 104, qui pour sa douzième édition amène 17 propositions, montrant toute la diversité de la danse contemporaine. Pour cette fin de festival, on retrouve ainsi le circassien belge Alexander Vantournhout pour sa très belle nouvelle pièce Foreshadow. Mais aussi Alexandre Roccoli et un focus sur la scène chorégraphique suisse, qui se termine par une grande jam session (session d’improvisation) de salsa hip hop.
Focus sur Alexander Vantournhout sur Instagram…
Light of Passage de Crystal Pite – Ballet National de Norvège
Du 4 au 7 avril 2024 au Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre de la saison TranscenDanses – Paris (75) – Ballet – Danse néo-classique
La dernière création de Crystal Pite, Light of passage, est ambitieuse : un ballet en trois actes, inspiré par les récentes crises migratoires européennes. Mais l’œuvre va bien au-delà, évoquant le chemin de la vie et ses étapes inexorables. L’œuvre trouve sa puissance et sa beauté dans la danse sans cesse renouvelée de la chorégraphe, prenant des chemins étonnants, magnifiquement portée par les interprètes brillants du Ballet National de Norvège. Ainsi que par la magistrale scénographie, où la lumière, loin d’écraser danseurs et danseuses, devient interprète à part entière. L’une des compagnies internationales à ne pas manquer cette saison en France.
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École ouverte – Classes de danse du CNSMDP
Cartes blanches du 4 au 6 avril au CNSMDP – Paris (75)
École Ouverte le 6 avril au CNSMDP et en streaming – Paris (75)
Danse classique – Danse contemporaine – École de Danse – Portes ouvertes
C’est le rituel d’avril des classes de danse classique et contemporaine du CNSMDP : les journées Portes ouvertes. Pendant toute une journée, public et familles des élèves déambulent entre trois studios de danse et salles de spectacle, pour découvrir un peu du cours quotidien des élèves, dans leur discipline principale (danse classique ou danse contemporaine) mais aussi complémentaires comme le répertoire ou l’adage. Le tout se termine par un spectacle, composé cette année d’extraits de Paquita et d’une pièce de Volmir Cordeiro.
La Ciudad de los otros de Rafael Palacios – Sankofa Danzafro
Les 5 et 6 avril au Pavillon Noir – Aix-en-Provence (13) – Danse afro-colombienne – Danse contemporaine
La compagnie colombienne Sankofa Danzafro est de passage en France, avec La Ciudad de los otros de son fondateur et directeur Rafael Palacios. Créée en 2010 pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Colombie, la pièce mixe danse traditionnelle et hip hop, musique ancestrale et sons électro, pour mêler passé et présent d’un pays en pleine ébullition. Les douze interprètes virtuoses et enflammés, tous et toutes afro-colombiens, portent la voix d’une histoire douloureuse, comme celle d’une jeune génération résolument tournée vers l’avenir.
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Mitten wir im Leben sind d’Anne Teresa de Keersmaeker – Compagnie Rosas
Les 6 et 7 avril à l’Opéra de Lille (59) – Danse contemporaine
“Pour moi, Bach, c’est de la structure, mais sa dimension transcendante est inscrite dans la chair”, raconte Anne Teresa De Keersmaeker. Pour cette pièce, la chorégraphe s’attaque aux mythiques Suites pour violoncelle du compositeur. Elle est elle-même en plateau, accompagnée par quatre artistes de sa troupe et du musicien Jean-Guihen Queyras. Une fascinante étreinte entre musique et danse, où le mouvement met en lumière le caractère individuel étincelant des six Suites, autant que la cohésion de leur projet d’ensemble.
Sous les fleurs de Thomas Lebrun – CCN de Tours
Du 3 au 6 avril au Théâtre National de la Danse Chaillot – Paris (75) – Danse contemporaine
Thomas Lebrun propose une pièce pour cinq danseurs, inspirée par sa rencontre avec les Muxes. Originaires du sud mexicain dans des communautés qui ne leur assignent pas de genre, les Muxes sont né·e·s hommes mais se vivent femmes. Elles se réapproprient des marqueurs de genre féminin comme les fleurs et les tenues bigarrées. Sur scène, les cinq interprètes leur prêtent leurs visages tandis que, régulièrement, l’une des plus emblématiques d’entre elles, Felina Santiago Valdivieso, nous livre son témoignage recueilli par Thomas Lebrun et ses équipes lors d’une résidence de travail sur les lieux.
Voice Noise de Jan Martens
Les 3 et 4 avril à la Comédie de Valence (26) – Création – Danse contemporaine
Pièce pour quatre danseuses et deux danseurs, Voice Noise, la dernière création de Jan Martens, est bâtie à partir du livre d’Anne Carson Le Genre du son. L’autrice y analyse l’invisibilisation – ou plutôt devrait-on utiliser le néologisme inaudibilisation – de la voix des femmes dans l’histoire dominée là aussi par le patriarcat. Une oeuvre résolument politique, mais qui se refuse à être déclamatoire, et cherche le chemin étroit pour mettre en scène et en danse cette problématique passionnante. Jan Martens a collaboré étroitement avec ses six interprètes pour construire le mouvement et trouver le geste juste vers la traduction chorégraphique des recherches d’Anne Carson. S’éloignant des formes larges de ses derniers spectacles, le chorégraphe innove avec cette pièce de chambre singulière et joyeuse.
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