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Angelin Preljocaj, Sharon Eyal… Cinq coups de coeur de Montpellier Danse 2023

C’est parti pour le festival Montpellier Danse 2023, du 20 juin au 4 juillet. Une 43e édition marquée par plusieurs créations très attendues, mais aussi, et c’est plus rare en festival, une vraie programmation du répertoire contemporain. Un tout faisant de Montpellier Danse, plus que jamais, l’un des rendez-vous incontournables de la danse en France. Envie de faire votre choix dans les nombreuses propositions sans trop savoir vers quoi aller ? Nos cinq coups de cœur de Montpellier Danse 2023, en toute subjectivité.

Montpellier Danse 2023

Création et répertoire d’Angelin Preljocaj

On l’a dit en introduction : cette 43e édition de Montpellier Danse navigue entre création et souci du répertoire. Une ligne bien illustrée par le premier programme de cette édition, signé Angelin Preljocaj. Avec son Ballet Preljocaj, le chorégraphe présente deux pièces phares de son répertoire : Noces et le duo Annonciation, créées respectivement en 1989 et 1995. Puis une création, Torpeur : “Convoquer à nouveau les corps, l’espace et le temps, pour donner une forme à l’indolence, pour trouver un rythme à la lenteur et peut-être inventer une nouvelle grammaire paresseuse de l’hébétude, voilà les enjeux de ce projet“, selon les mots d’Angelin Preljocaj. Les 21 et 21 juin à l’Opéra Berlioz/Le Corum.

On en profite pour : danser ! Avec la Grande leçon de danse – moment dansé en plein air pour tous et toutes – menés par Youri Aharon Van den Bosch, adjoint à la direction artistique au Ballet Preljocaj. Le 21 juin dans la Cour de l’Agora. Neuf Grandes leçons de danse, avec divers chorégraphes, sont organisées pendant tout le festival

 

Une création de Sharon Eyal & Gai Behar

Sharon Eyal fait partie de ces artistes formés à la Batsheva Dance Company, et aujourd’hui chorégraphes demandées un peu partout. Pour Montpellier Danse, elle propose une nouvelle création pour sept interprètes de sa L-E-V Dance Company, Into The Hairy, avec son co-Gai Behar. On ne manque pas ce nouveau travail de la chorégraphe incontournable, qui mêle en scène puissance technique et des sentiments. Il sera question de mettre “la peau de mon âme à nu“, selon ses propres mots. Du 22 au 25 juin à l’Opéra Comédie.

On en profite pour : se faire une soirée entièrement composée de créations de chorégraphes femmes, ce qui est loin d’être fréquent, en enchaînant avec le spectacle d’une autre incontournable, Mathilde Monnier. Black Lights, suite d’une série de courts-métrages H24, se veut être un manifeste contre les violences sexistes et sexuelles. Les 22 et 23 juin au Théâtre de l’Agora.

 

Le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch

Quand le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch monte en scène, c’est toujours la promesse d’un moment un peu particulier. La compagnie reprend ici Palermo Palermo, pièce créée en 1989, quelques mois après la chute du Mur de Berlin. La pièce, montée avant les événements, parlait cependant des “murs invisibles qui existent partout dans le monde, dans nos têtes“. Une façon de (re)découvrir cette pièce majeure du répertoire de Pina Bausch, comme de prendre le pouls de la compagnie au début d’une nouvelle ère, sous la direction de Boris Charmatz. Du 29 juin au 1er juillet à l’Opéra Berlioz / Le Corum.

On en profite pour : voir la création Umwandlung d’Anne Martin, ancienne grande interprète de Pina Bausch, qui raconte dans cette pièce son parcours de danseuse. Les 29 et 30 juin au Studio Bagouet de l’Agora. Et creuser cette notion de répertoire au travers des trois tables rondes thématiques. Les 21 et 30 juin, le 1er juillet au Studio Cunningham de l’Agora.

Palermo Palermo de Pina Bausch

Déserts d’amour de Dominique Bagouet

1984, Déserts d’amour de Dominique Bagouet voit le jour à Montpellier Danse. Retour presque 40 ans plus tard, avec des interprètes pas forcément nés au moment de cette création, pour cette recréation réalisée avec soin par Sarah Matry-Guerre et Jean-Pierre Alvarez. Une œuvre pivot de Dominique Bagouet, comme de l’histoire de la danse, qui parle de désir et de manque. Pour retrouver le fil de ce chorégraphe dont les pièces ont été si rares en scène depuis son décès en 1992. Les 3 et 4 juillet à l’Opéra Comédie.

On en profite pour : découvrir un peu mieux l’univers de Dominique Bagouet avec une conférence dansée autour de l’écriture singulière de Dominique Bagouet. Le 24 juin au Studio Cunningham de l’Agora.

 

Ulysse, grand large de Jean-Claude Gallotta

En 1981, alors au début de sa carrière, Jean-Claude Gallotta monte Ulysse, où se mêle hommage à Merce Cunningham, clins d’œil aux actes blancs, un humour et des attitudes étranges, une réflexion sur le couple. Le chorégraphe reprit cette pièce plusieurs fois, dont pour le Ballet de l’Opéra de Paris sous le titre Les Variations d’Ulysse en 1995. Jean-Claude Gallotta en propose ici une nouvelle version, Ulysse, grand large, spécialement imaginée pour un cadre en plein air. Les 2 et 3 juillet au Théâtre de l’Agora.

On en profite pour : découvrir ou redécouvrir une autre pièce phare du répertoire de la danse contemporaine, le duo À bras-le-corps de et avec Boris Charmatz et Dimitri Chamblas. Une pièce créée pour leur sortie du CNSM de Lyon, que les deux artistes n’ont cessé d’interpréter depuis 30 ans. Les 2 et 3 juillet au Studio Bagouet de l’Agora. Et de voir le film Dancing in A-Yard de Manuela Dalle, autour d’un projet de Dimitri Chamblas dans une prison haute sécurité américaine. Le 26 juin au Cinéma Diagonal.

 

Le festival Montpellier Danse 2023 du 20 juin au 4 juillet.

 



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