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Adieux à la scène de Bernice Coppieters, Étoile des Ballets de Monte-Carlo

Après 23 ans de carrière aux Ballets de Monte-Carlo, Bernice Coppieters, Étoile de la troupe de Jean-Christophe Maillot tire sa révérence. Elle dansera pour la dernière fois à Monaco le 31 décembre, dans le ballet Faust.

Entrée dans la compagnie en 1991, Bernice Coppieters a interprété tous les grands rôles du répertoire de la troupe.

Bernice Coppieters

Bernice Coppieters

“Tous les chorégraphes invités à créer à Monaco ont découvert à travers ses qualités d’interprétation et sa personnalité profondément humaine une artiste au talent hors du commun mais c’est évidemment avec Jean-Christophe Maillot, Chorégraphe – Directeur des Ballets de Monte-Carlo, que la rencontre sera la plus déterminante. Il crée pour elle et avec elle les rôles des plus grands ballets qui font la réputation de la compagnie dans le monde entier. Cette collaboration qui dure depuis plus de 20 ans lui a permis de connaître comme personne les subtilités du travail de ce chorégraphe et a en partie orienté le devenir artistique qu’elle s’est aujourd’hui choisie”.

Après ses adieux officiels à la scène, Bernice Coppieters ne quittera pas pour autant les Ballets de Monte-Carlo. Elle dansera encore pendant quelques mois avec la compagnie lors des tournée. La danseuse participera ponctuellement à des projets qu’elle définira en fonction de ses rencontres artistiques (à l’image du ballet Switch qu’elle interprétera à nouveau aux côtés de Diana Vishneva et Gaëtan Morlotti). Bernice Coppieters deviendra ensuite Maîtresse de ballet des Ballets de Monte-Carlo, et remontera à Monaco et à l’étranger les œuvres du répertoire de Jean-Christophe Maillot.

 

Sa carrière

Née à Termonde en Belgique le 16 novembre 1970, Bernice Coppieters étudie la danse à l’Institut de Ballet d’Anvers. En 1988, elle entre à la Juilliard School of New-York et obtient le Prix de Lausanne.

Elle engagée au Ballet Royal de Flandres en 1988 où elle est nommée soliste. De cette période, elle garde notamment en mémoire son interprétation du Tchaïkovski / Pas de deux de Balanchine.

En 1991, elle rejoint les Ballets de Monte-Carlo dirigés par Jean-Christophe Maillot. La rencontre entre les deux artistes marque le début d’une collaboration exceptionnelle qui dure depuis plus de 20 ans. Bernice Coppieters inspire à Jean-Christophe Maillot les personnages les plus marquants des ballets qui font la réputation de la compagnie dans le monde entier : Juliette dans Roméo et Juliette (elle interprétera également Lady Capulet), la Fée/Mère et la Marâtre dans Cendrillon, Meier dans le couple Drosselmeier de Casse-Noisette Circus, La Belle dans La Belle, Titania dans Le Songe, La Mort dans Faust, La princesse Schéhérazade dans Schéhérazade, La mère du Cygne Noir dans LAC.

Bernice Coppieters incarne également les rôles majeurs dans les ballets Concert d’Anges, Dov’è la Luna, Duo d’angesHome, Sweet Home, Thème et quatre variations, Ubuhuha, Vers un pays sage, in Volo, l’île, Opus 40Œil pour œil, Entrelacs, D’une rive à l’autre, Atro Canto I et II Fauves (avec Gil Roman), Men’s dance for women, Daphnis et Chloé, Choré, Casse-Noisette et Compagnie.

Bernice Coppieters interprète également les rôles prépondérants du répertoire des Ballets Russes dont la principauté de Monaco fut le berceau il y a 100 ans (Schéhérazade, Les Sylphides, L’Oiseau de FeuPetrouchka, L’Après-midi d’un Faune) ainsi que le répertoire de George Balanchine (Agon, Les Quatres Tempéraments, Le Fils Prodigue, La Valse, Sérénade, Violin Concerto, Who Cares ?, Thème et variations).

Elle collabore également avec de nombreux chorégraphe contemporains dont les pièces sont entrées au répertoire des Ballets de Monte-Carlo, ou qui sont venus y créer des rôles pour elle : Duende de Nacho Duato, In the Middle, Somewhat Elevated, Approximate Sonata, The Vile Parody of Address et The Second Detail de William Forsythe, Watching Waters de Renato Zanella, Return to a Strange land, Bella FiguraSechs Tänze, No more play et Silent cries de Jiri Kylian, et des pièces de Karole Armitage, Lucinda Childs (The Chairman Dances), Twyla Tharp, Kevin O’Day, Angelin Preljocaj, Uwe Sholz, Jacopo Godani, Sidi Larbi Cherkaoui (In Memoriam, Mea Culpa), Johan Inger, Alonzo King, Marco Goecke (solo créé pour elle : Tué), et Maurice Béjart qui lui offre le privilège de danser son Boléro.

Ces dernières années, elle remonte pour Jean-Christophe Maillot plusieurs de ses productions pour de grandes compagnies telles que le Royal Swedish Ballet, le Ballet de Essen, Le Ballet National de l’Opéra de Vienne, le Ballet National de Corée, le Pacific Northwest Ballet, le Théâtre National de Prague, l’Atlanta Ballet Company.

 

Collaborations artistiques

Ernest Pignon-Ernest – Avec le plasticien, Bernice Coppieters vit une complicité qui dure depuis 12 ans. Vers les années 2000, il lui confie son désir de réaliser un projet autour de 7 femmes mystiques. La danseuse sera son modèle pendant une décennie. En juillet 2008, l’artiste investit la chapelle Saint Charles d’Avignon (puis le Grimaldi Forum l’année suivante) pour exposer le fruit de cette collaboration. L’exposition fait l’objet d’un livre, Extases, Gallimard, 2008.

Helmut Newton – Bernice Coppieters a collaboré à de nombreuses reprises avec le photographe. Elle figure dans le célèbre album SUMO publié chez Taschen.

Ange Leccia – En 2006, le plasticien réalise pour elle Bernice, un film qui dresse le portrait de la danseuse et qui sera diffusé sur de nombreuses chaines.

 

Prix et distinctions

1988 – Prix de Lausanne

1995 – Nommée Danseuse Etoile des Ballets de Monte-Carlo par S.A.R. La Princesse de Hanovre

2002 – Nommée Officier de l’Ordre du Mérite Culturel de la Principauté de Monaco

2003 – Reçoit le prix Positano Léonide Massine

2005 – Élue Etoile de l’Année par le Jury du Prix Danza & Danza présidé par Mario Pasi

2011 – Elle reçoit des mains de Youri Grigorovitch le Benois de la danseuse 2011

 

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