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Le Miami City Ballet aux Etés de la danse : épisode 5

Vendredi 22 juillet 2011. Le Miami City Ballet aux Etés de la danse, au Théâtre du Châtelet. Western Symphony de George Balanchine, In the Night de Jerome Robbins, In the Upper Room de Twyla Tharp.

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Episode 1, épisode 2, épisode 3, épisode 4…. Et cinquième et dernier épisode vendredi soir. Cette dernière soirée fut un vrai petit régal, à l’image des trois semaines joyeuses qui se sont écoulées au Châtelet. Quel sympathique compagnie décidément. Quelques heures plus tôt, j’avais assisté au cours public. Compte-rendu à venir un peu plus tard, en même temps qu’un petit bilan sur cette longue et appréciable série. En attendant, place à la dernière soirée.

Western Symphony est comme tous les Balanchine : il faut se laisser quelques minutes pour habituer son oeil à cette nouvelle esthétique, puis se laisser porter par la danse ensuite. Voilà l’image de l’Amérique de l’Ouest telle que se le représentait le chorégraphe : des cow-boys bondissants et des filles de saloon qui n’ont pas froid aux yeux. Les tutus sont courts et criards, le corps de ballet pas vraiment élégant, mais on n’est pas là pour ça. Encore une fois, cette façon totale d’assumer ce côté un peu kitch et d’y aller à fond les ballons gagnent l’assistance. Ne boudons pas notre plaisir, surtout face à Katia Carranza, la deuxième soliste mutine et espiègle comme il faut. Le dernier mouvement, où ça tourne et tourbillonne de tous les côtés, finit de convaincre les plus récalcitrants et le rideau se baisse sur des applaudissements enthousiastes. Un néophyte à côté de moi me lance : “En fait, la différence avec l’Opéra de Paris, c’est que ces derniers auraient trop d’amour-propre pour se déguiser en cow-boy“. Ya de l’idée, y a de l’idée.

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In The Night fut également un merveilleux moments. Les trois couples étaient tous très gracieux et extrêmement musicaux. Malgré le nom de Robbins, ce ballet est assez classique, et demande beaucoup de lyrisme et d’écoute. Pari réussi, y compris pour le deuxième couple qui souffrait de mon souvenir enchanté avec Reine Agnès. Le troisième partenariat fut tout particulièrement enthousiasmant. C’est celui de la passion, du tout-ou-rien, des cris du coeur et du romantisme exacerbé. C’est ce qui me gêne toujours un peu, car il faut en faire des tonnes. Mais en rajouter sans crainte, c’est un peu la spécialité du Miami City Ballet, et Patricia Delgado et Yann Trividic furent à la fois très convaincants et élégants.

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Que dire de plus sur In the Upper Room ? Ce ballet est un mystère. La musique est archi-basique niveau harmonique, la chorégraphie ne va pas chercher plus loin que le bout de son nez… Mais WTF quel effet ! A voir une fois, c’est une expérience de spectateur-rice-s qu’il faut avoir vécu. Hallucinant, vraiment. Et puis quelle générosité de la part des danseur-se-s, Jeanette Delgado (décidément mon coup de coeur de cette compagnie) était littéralement possédée sur scène. Le public a réagi comme la dernière fois : ovation debout dès le rideau baissé, nombreux appel bruyants et des “Bravos” qui fusent de tous les côtés. Belle compagnies, beaux programmes… beau mois de juillet, merci à eux !

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