Revue de presse dansée – S18-19 EP20
Critiques, reportages, points de vue… Ce qui s’est passé dans la presse danse cette semaine.
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes a fait son retour au Ballet de l’Opéra de Paris, avec pour l’instant des chroniques ambivalantes sur le trio de la première Germain Louvet/Léonore Baulac/François Alu. Alain Attyasse de ResMusica est ainsi indulgent mais réservé pour la première, plus que réservé pour le deuxième et enthousiasme sur le troisième. Philippe Noisette des Échos reste lisse et préfère raconter le ballet plutôt que de parler des interprètes (l’on y sent comme un gentil ennui qui ne veut pas trop le paraître) tout comme Rosita Boisseau du Monde, qui évoque uniquement François Alu. Ariane Bavelier du Figaro se fait plus franche, plutôt séduite par le Siegfried de Germain Louvet mais intraitable sur l’Odette/Odile de Léonore Baulac. La deuxième distribution Dorothée Gilbert/Hugo Marchand est jugée “intéressante” sans provoquer non plus un enthousiasme unanime. À l’inverse, le blog Une Saison à l’Opéra ne manque pas d’éloges sur ce couple.
Hors critiques, les Balletomanes anonymes propose un podcast avec des danseuses du corps de ballet expliquant leur travail de cygne. La soirée Germain Louvet/Léonore Baulac/François Alu est enfin à revoir en intégralité sur CultureBox.
Shantala Shivalingappa danse aSH d’Aurélien Bory
La reprise de aSH d’Aurélien Bory, le portrait dansé de la danseuse indienne Shantala Shivalingappa, continue de séduire et d’interpeller la presse : “Impressionnant, terriblement magnétique par la puissance suggestive et sans cesse renouvelée de sa scénographie, aSH irradie à partir d’un noyau dur : Shantala Shivalingappa” pour Rosita Boisseau du Monde, “Shantala Shivalingappa convoque de puissantes forces spirituelles” pour Marie-Valentine Chaudon de La Croix. Côté coulisse, la danseuse est à écouter dans La Grande table de France Culture, tandis que Paris Match lui consacre un portrait et présente le spectacle.
En scène
La chorégraphe sud-coréenne Eun-Me Ahn est de retour en France avec North Korea Dance, un spectacle “exotique et spectaculaire souffrant hélas d’une absence de point de vue” pour Philippe Noisette des Échos, “Pétillant et survitaminé” pour Rosita Boisseau de Télérama qui y inclut aussi le témoignage de la chorégraphe. Le programme Cherkaoui / Goecke / Lidberg du Ballet de l’Opéra de Paris continue de laisser mitigé, à l’image de Christophe Candoni de ScèneWeb, séduit par Faun, étonné par Dogs Sleep et déçu par Les Noces. Enfin Rosita Boisseau du Monde applaudit Eins Zwei Drei de Martin Zimmermann : “Le chorégraphe suisse invente une triplette infernale de lascars grimés“.
En coulisse
May B de Maguy Marin revient sur scène cette semaine, Le Figaro présente ce spectacle indispensable qui va bientôt souffler ses 40 bougies. José Martinez est à re-écouter sur RCF pour parler de son Don Quichotte, montré par la Compañía Nacional de Danza à la Maison de la Danse. À écouter également : 1, 2, 3 Sortez de Fréquence Protestante qui a invité Stéphanie Gonçalves, autrice du livre Danser pendant la guerre froide. Enfin CultureBox consacre un petit reportage vidéo à la compagnie Che Malambo, en ce moment au Théâtre Bobino.
À lire en anglais
Peter Martins a été obligé de quitter la direction du New York City Ballet il y a quelques mois, pour des accusations de harcèlements. Mais il garde visiblement un certain pouvoir dans la compagnie, notamment dans les distributions de ses ballets (ce qui peut objectivement se comprendre) et au sein du Balanchine Trust. Le problème vient de certaines danseuses écartées pour ne pas l’avoir soutenu. C’est à lire dans le New York Times, qui souligne l’urgence à trouver une nouvelle direction à cette troupe. Le journal n’en oublie pas la danse et consacre un autre article à la préparation d’Indiana Woodward et Anthony Huxley aux rôles principaux de La Belle au bois dormant. Côte Ouest, nous retrouvons Mathilde Froustey côté coeur, avec dans San Francisco Chronicle une interview croisée avec son fiancé le cuisinier Mourad Lahlou.
Enfin à Londres, Don Quichotte de Carlos Acosta par le couple brillant Marianela Nuñez/Vadim Muntagirov séduit, à lire sur The Observer ou DanceTabs.
Hélène Elkaim
Quel dommage que nous ne puissions voir ce magnifique couple russe Nasrallah Osipova et Serge polunin car Natalalia est une immense danseuse et interprète. Chez elle rien ne s’arrête c’est la danse incarnée on ne la voit jamais préparer un pas tout est en continuité et elle possède le personnage . Les couples de l’opéra se bornent à une technique parfaite mais sans âme…Quant à Polunin bien sûr : exceptionnel