Agenda Danse en VOD – Février 2021
Les théâtres restant toujours fermés, l’agenda Danse de février se concentre donc à nouveau sur les offres en ligne : ballets et spectacles en direct ou en VOD, gratuits ou payants, un peu partout dans le monde. Et pour ce mois-ci, vers quoi se tourner ? Le Prix de Lausanne qui continue malgré tout, plusieurs spectacles du Ballet de l’Opéra de Paris, des pièces emblématiques du répertoire anglais ou de John Cranko ou Suresnes cités danse.
Les retransmissions s’organisant parfois au fur et à mesure, cet article est mis à jour tout au long du mois de février.
La saison en ligne du New York City Ballet
À voir à partir du 23 février sur le site du New York City Ballet
À quelque chose malheur est bon… L’on aurait infiniment préféré la réouverture des salles, mais le retour des diffusions en ligne du NYCB devrait réjouir bon nombres de Balletomanes. Une saison qui démarre par un hommage à George Balanchine. Pour février, place ainsi à la diffusion du Fils Prodigue, avec Daniel Ulbricht et Teresa Reichlen, agrémenté d’un programme en coulisse (répétition et interview) pour mieux connaître ce ballet, l’un des tous premiers du chorégraphe.
Zeppelin Bend de Katerina Andreou au Centre Pompidou
À voir le 25 février à 19h, et pendant 24h, sur le site du Centre Pompidou
Malgré la fermeture des salles, les créations continuent cependant de ce montrer. C’est ainsi le cas de la création mondiale Zeppelin Bend de Katerina Andreou, présentée au Centre Pompidou dans le cadre de 3X3, cycle autour de la jeune scène chorégraphique européenne. Montrée devant un public restreint de professionnel.le.s, la pièce a droit aussi à une diffusion en streaming. Venue de Grèce, Katerina Andreou continue son exploration des pratiques physiques avec sa troisième pièce Zeppelin Bend. Comment trouver à deux un langage corporel singulier basé sur les effets de l’effort physique et sur les états que celui-ci peut induire ? Les deux interprètes Katerina Andreou et Natali Mandila mettent en lien des danses, des actions et des sons qui engagent à la fois une discipline hardcore et une imagination psychédélique.
Programme Hans Van Manen par le Het Nationale Ballet
À voir en direct les 27 et 28 février à 14h sur la plateforme du Het Nationale Ballet
Alors que sa salle est toujours fermée, le Het Nationale Ballet reprend ses live-streams, après les jolis succès comme son gala de Noël. Place ici à un programme spécialement conçu pour une diffusion en ligne, autour de six pièces de Hans van Manen, le maître de la danse néo-classique néerlandaise : Trois Gnossiennes, Adagio Hammerklavier, Sarcasmen, Déjà Vu, Two Pieces et Variations for two couples. Soit six oeuvres montrant différentes facettes de ce grand chorégraphe, le tout servi par deux distributions différentes pour ces deux lives.
La Fille mal Gardée de Frederick Ashton par le Royal Ballet de Londres
À voir en replay jusqu’au 28 février sur la plateforme du ROH
Envie d’un peu de bonne humeur et d’humour en ces temps pour le moins morose ? Le Royal Ballet de Londres vous propose le programme idéal : l’irrésistible La Fille mal Gardée de Frederick Ashton, filmée en 2015 avec une distribution superlative entre Natalia Ossipova (Lise) et Steven McRae (Colas). Lise veut épouser son Colas mais sa Mère Simone préfèrerai le riche fils benêt du marchand. Tout se termine bien, avec forcément un mariage et des bottes de foin, pour ce ballet champêtre mêlant tradition de la danse classique et humour anglais, pour 2 heures de bonheur.
Roméo et Juliette de John Cranko par le Ballet de Stuttgart
À voir du 14 février au 15 mars sur Arte Concert
Montée en 1962, la brillante relecture de John Cranko de Roméo et Juliette fait désormais partie des grandes productions de ce ballet à ne pas manquer. Le Ballet de Stuttgart, la compagnie histoire du chorégraphe sud-africain, reprend très souvent cette pièce fondamentale de son répertoire. Cette captation de 2017 est donc à ne pas rater, pour se plonger à la fois dans la mythe de Roméo et Juliette, la superbe danse de John Cranko comme le brio de cette compagnie allemande.
Le Prix de Lausanne 2021
Le Prix de Lausanne se maintient en 2021, mais avec une édition uniquement en vidéo. Seul le jury est ainsi en place, notant les 78 candidats et candidates sur des exercices à la barre et leurs deux variations en vidéo. Pour le public, place tout de même à sept heures de live-stream quotidiens durant toute la semaine du Prix, pour découvrir les vidéos des élèves comme des interviews des membres du jury, des zooms sur les écoles partenaires ainsi que les meilleurs moments des éditions précédentes. Et rendez-vous le samedi 6 février pour la traditionnelle finale, avec les variations classiques et contemporaines en vidéo des 20 candidat.e.s sélectionn.e.és, à l’issue de laquelle plusieurs bourses d’étude seront remises.
Notre dossier Prix de Lausanne 2021
Gala AROP du Ballet de l’Opéra de Paris
À voir en replay tout au long du mois de février sur la plateforme L’Opéra chez soi
Le Gala AROP qui ouvre la saison danse de l’Opéra de Paris aurait dû se tenir en septembre, Pandémie oblige, le tout fut décalé à fin janvier… avant finalement d’être annulé, les théâtres devant rester fermés. Quoique annulé, pas tout à fait. Par le soutien de ces mécènes, entreprises comme particulier, l’AROP a pu maintenir la représentation, la filmer et la diffuser. Un programme un peu court (tout juste une heure de danse) , ouvert par un étrange Défilé masqué, mais composé de trois pièces bien choisies, montrant à la fois ce qu’est la danse française comme la vivacité de la danse néo-classique. Le tout porté par des Étoiles et solistes brillant.e.s, en très grande forme malgré les conditions, et au plaisir évident et débordant de retrouver la scène et le public, même si ce n’est que pas écran interposé.
Lire la chronique du spectacle
Pandore de Simone Valastro par le Ballet de l’Opéra de Rome
À voir en replay tout au long du mois de février sur la chaîne Youtube de l’Opéra de Rome
Eleonora Abbagnato, la directrice du Ballet de l’Opéra de Rome, déplace des montagnes même par temps de pandémie. Alors que son théâtre est fermé, elle monte des créations pour une diffusion gratuite sur le web. La dernière en date : Pandore de Simone Valastro, frais Sujet retraité de l’Opéra de Paris. Porté par l’Étoile de la troupe Rebecca Bianchi, le ballet n’est pas une oeuvre narrative inspirée par le mythe grec, plutôt une inspiration du chorégraphe de la musique de John Adams. “La musique au caractère dramatique peint une atmosphère presque de science-fiction, comme si elle racontait un événement surnaturel. De là est née l’idée du mythe de Pandore”, explique Simone Valastro. À noter que les précédentes créations du Ballet sont toujours en ligne.
Créer aujourd’hui par le Ballet de l’Opéra de paris
À voir en replay tout au long du mois de février sur France TV
À l’automne, le Ballet de l’Opéra de Paris a voulu proposer un programme composé de quatre créations, mis en place en quelques semaines. Mais les théâtres ayant dû à nouveau refermer, le spectacle n’a eu droit qu’à une représentation filmée, le temps d’une courte diffusion sur Facebook. Cette retransmission connaît toutefois une deuxième chance avec une programmation sur France 5, cette fois-ci en entier avec la création de Damien Jalet qui restait absente du premier streaming. Le chorégraphe a en effet souhaité travailler le montage de sa création Brise-Lames pour en faire un peu plus qu’une simple captation, une pièce superbe à ne pas manquer. L’oeuvre est entourée de trois autres nouveautés, signées Sidi Larbi Cherkaoui, Tess Voelker et Mehdi Kerkouche.
Lire notre rencontre avec Damien Jalet sur sa création Brise-Lames
Lire la chronique de la retransmission
Les diffusions passées
Suresnes cités danse
Plusieurs programmes à voir jusqu’au 15 février
Le festival se maintient en vidéo et propose des captations de spectacles qui aurait dû réunir le public lors de cette édition 2021. Place ainsi à Reverse Jann Gallois du 1 er au 7 février, puis In Between d’Ingrid Estarque du 8 au 15 février. Sans oublier une session de rattrapage si vous avez manqué One Shot d’Ousmane Sy, à voir sur la chaîne éphémère CultureBox le jeudi 4 février à 21h, complété par le spectacle d’ouverture de l’édition 2020.
Lire la chronique de One Shot d’Ousmane Sy
ABT Studio Company Winter Festival
À voir les 9 et 10 février à 1h du matin (heure française, 19h à New York)
L’ABT Studio Company est la compagnie junior de l’ABT, réservée aux jeunes danseurs et danseuses de 17 à 21 ans. La troupe a pu donner des spectacles il y a quelques mois, filmés et diffusé cet hiver. Les deux soirées, qui proposent des programmes différents, proposent des pièces du répertoire américain, avec pas mal de créations. Pour les nouveautés, place ainsi à des oeuvres de Lauren Lovette et Hope Boykin. Pour le répertoire, on retrouve des extraits de pièces d’Alexeï Ratmansky, Sascha Radetsky, Antony Tudor ou le pas de deux du Corsaire de Marius Petipa. L’occasion de découvrir les talents de demain.
Dans les pas de Rudolf Noureev par le Ballet du Capitole
À voir en replay jusqu’au 15 février sur la chaîne YouTube du Théâtre du Capitole
Le Ballet du Capitole devait passer les Fêtes sur scène avec Rudolf Noureev et Marius Petipa dans une belle soirée mixte de répertoire. Le spectacle a toutefois été donné une fois, sans public, pour une diffusion sur Youtube. La soirée ne comprend plus l’acte des Ombres de La Bayadère, demandant trop de monde en scène, mais propose de beaux pas de deux – Roméo et Juliette, La Belle au bois dormant, Cendrillon – le pas de trois du Lac des cygnes ainsi Grand pas de Raymonda pour mettre aussi en avant le corps de ballet. 1h20 d’un gala réussi et montrant une troupe en grande forme malgré l’absence de spectacles depuis un an.
Lire la chronique du spectacle vu lors d’une précédente série
Danser sa peine de Valérie Müller
À voir en replay jusqu’au 22 février sur France TV
Pendant des mois, Angelin Preljocaj a animé des ateliers chorégraphiques avec des détenues à la prison des Baumettes à Marseille. Avec comme objectif la création d’un spectacle intitulé Soul Kitchen. Réalisé par Valérie Müller, primé en janvier dernier au Festival international des programmes audiovisuels (FIPADOC) de Biarritz, le documentaire Danser sa peine retrace les différentes étapes qui ont conduit à cette création, l’approche de ces femmes qui n’avaient jamais dansé, l’éveil de leurs corps contraints par l’enfermement et leur cheminement intérieur vers leur propre liberté.