Agenda Danse – Mai 2025
Entre les ponts et les longs week-ends de mai, rassurez-vous : il y a bien de la danse dans les théâtres. Au programme ainsi : une entrée au répertoire alléchante à Paris, des créations attendues, les grands festivals de printemps qui battent leur plein, de jeunes chorégraphes, des signatures iconiques en tournée… Notre sélection d’une vingtaine d’événements Danse et cirque à ne pas manquer en ce mois de mai, un peu partout en France.
Sémiramis & Don Juan – Ballet du Capitole
Du 24 au 28 mai à l’Opéra-Comique – Paris (75) – Création – Danse contemporaine – Ballet
Le Ballet du Capitole a démarré sa saison sous le signe de la musique baroque de Gluck, avec un spectacle qui est depuis parti en tournée et passe par Paris. Deux chorégraphes d’aujourd’hui, Àngel Rodriguez et Edward Clug, se sont emparés de deux ballets du compositeur, Sémiramis et Don Juan. À leur création, ces deux œuvres comptèrent comme les premiers actes du ballet moderne. Si ce n’est quelques réminiscences de danse baroque, les deux chorégraphes laissent l’histoire de la danse de côté pour se concentrer sur la musicalité de la danse, somptueusement servie par des danseurs et danseuses au diapason. Et c’est bien la musique de Gluck qui tient le fil rouge de la soirée, avec là une superbe scénographie, là un trio d’interprètes percutants, face à une écriture chorégraphique manquant parfois d’aspérité.
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Sémiramis d’Àngel Rodriguez – Ballet du Capitole
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Du 13 mai au 15 juin sur tout le territoire de Seine-Saint-Denis (93) – Festival – Création – Danse contemporaine
Avant la déferlante des festivals d’été, les incontournables Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis tiennent le haut du pavé des grands temps de la saison chorégraphique contemporaine. Avec une programmation qui aime mêler les écritures, et des œuvres portant un regard sensible et poétique sur notre monde en transformation. Le chorégraphe brésilien Renato Cruz présente plusieurs spectacles, Meytal Blanaru fait l’ouverture avec Dark Horse pour décloisonner les stéréotypes physiques de notre société, Bruno Benne montre son étonnant travail mêlant danse contemporaine et danse baroque avec sa création Quatre, la horde dans les pavés s’empare du Parc Jean-Moulin… Un programme qui sort des sentiers battus dans lequel il fait bon se plonger.
Plateau Cirque
Du 20 mai du 4 juin à La Villette – Paris (75) – Cirque – Découverte
La Villette à Paris est l’un des lieux incontournables du cirque, avec des troupes prestigieuses invitées chaque année. L’institution n’en oublie pas pour autant les troupes émergentes et leur dédie un temps : le Plateau Cirque. Place ainsi à quatre jeunes compagnies circassiennes, travaillant chacune un langage propre. L’acrobate Johan Bichot semble sortir d’un film muet dans Glissement Opus 2, Élodie Guézou s’interroge sur son parcours de contorsionniste avec (Dé)Formation Professionnelle, Le Paradoxe des jumeaux fait coexister danse et arts plastiques. Enfin Anna Tauber et Fragan Gehlker de l’Association du vide proposent une sorte de conférence circassienne absolument formidable, Suzanne : une histoire du cirque, autour d’un duo de trapézistes des années 1950.
Lire notre chronique de Suzanne : une histoire du cirque…
Suzanne : une histoire du cirque de Anna Tauber et Fragan Gehlker
Festival Plein Phare
Du 29 mai au 1er juin au CCN du Havre Normandie – Le Havre (76) – Festival – Danse contemporaine – Cirque
Le Phare CCN du Havre Normandie propose une nouvelle édition de son festival printanier Plein Phare. Pendant le grand week-end de l’Ascension, quatre jours de danse intenses sont ainsi proposés, dans tous les quartiers de la ville. Spectacles, performances acrobatiques ou atelier sont au programme, avec entre autres Fouad Boussouf, la compagnie de cirque Retouramont ou La Presque compagnie.
Age of Content de (La)Horde – Ballet national de Marseille
Du 29 mai au 7 juin au Théâtre de la Ville-Sarah Bernhard – Paris (75) – Danse contemporaine
(La)Horde et le Ballet national de Marseille continuent leur cheminement artistique commun, avec la création il y a deux ans de Age of Content, une belle et nouvelle étape. L’on quitte la pure énergie de Room with a View pour une écriture chorégraphique plus marquée, où les interprètes de la compagnie et leurs immenses qualités sont bien plus au centre que le concept en lui-même. S’inspirant des langages d’Internet et des réseaux sociaux, Age of Content joue sur la frontière floue entre corps réels et ses avatars du virtuels. Le tout connaît parfois des cassures de rythmes. Mais la pièce n’en reste pas moins percutante à bien des endroits, formant un tout séduisant, où les interprètes (re?)trouvent leur juste place.
Lire notre chronique du spectacle vu à la Biennale de la Danse 2023…
Age of Content de (La)Horde – Ballet national de Marseille
L’Ombre de Bianca Li
Du 23 mai au 13 juin au Centre Pompidou – Création – Danse contemporaine – Réalité virtuelle
Quand un savant offre à son ombre la possibilité de prendre vie et autonomie, pour se libérer et finalement reléguer l’humain dans l’obscurité… Voilà le point de départ de Blanca Li pour sa nouvelle création L’Ombre. La danse se mêle à la musique live électro de Édith Canat de Chizy, la vidéo, la lumière, l’immersion sonore et la réalité mixte. Concrètement, le public, équipé d’un masque de réalité virtuelle, déambule entre les danseurs, danseuses et percussionnistes, se transformant grâce à la technologie à un univers fantastique.
Sylvia de Manuel Legris – Ballet de l’Opéra de Paris
Du 8 mai au 4 juin au Palais Garnier – Paris (75) – Entrée au répertoire – Danse classique – Ballet
Voilà l’une des nouveautés les plus attendues de la saison ! Manuel Legris a remonté Sylvia, inspiré par la fastueuse production de Lycette Darsonval qu’il avait vu Petit rat, en 2018 pour le Ballet de Vienne qu’il dirigeait alors. Il en propose une version tout ce qu’il y a de plus traditionnelle, en mettant un peu plus en valeur les personnages masculins, dans laquelle devraient briller les Étoiles de la Maison. Ballet un peu oublié dans sa version classique – celle de John Neumeier a été très présente à l’Opéra dans les années 2000 – Sylvia a pourtant été le tout premier ballet créé sur la scène du Palais Garnier. Son retour est un clin d’œil bienvenu et les distributions très alléchantes.
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Sylvia de Manuel Legris – Amandine Albisson
Événements passés
Vollmond de Pina Bausch – Tanztheater Wuppertal
Du 9 au 23 mai au Théâtre de la Ville-Sarah Bernhard– Paris (75) – Danse contemporaine – Danse Théâtre – Répertoire
Le Tanztheater Wuppertal peut tanguer – trois ans à peine après son arrivée, son directeur Boris Charmatz quitte la troupe, bien avant la fin de son contrat – il revient immuablement chaque année au Théâtre de la Ville, pour présenter saison après saison une pièce de l’immense chorégraphe Pina Bausch. Cette année, place à Vollmond, que beaucoup connaissent déjà par images avec sa scénographie unique, avec son rocher et son plan d’eau. Et cette eau qui s’infiltre partout, presque une interprète à part entière. Créée en 2006, Vollmond est l’une des dernières pièces de Pina Bausch, décédée en 2009. Elle y met, une fois de plus, toute son humanité.
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Le triptyque de Cristiana Morganti
Du 16 au 25 mai au Théâtre des Abbesses – Paris (75) – Danse contemporaine – Danse-théâtre
Ancienne interprète emblématique de Pina Bausch, Cristiana Morganti a tracé son chemin en solo, toujours inspirée par la grande chorégraphe. En est ressorti trois seule-en-scène, qui ont déjà pu être données en France, mais ici regroupées au cours du même mois. Avec Moving with Pina, Cristiana Morganti tisse son deuil dans ce solo créé un an après le décès de Pina Bausch. Dans Jessica and Me, elle aborde l’essence de l’identité artistique, sa relation au corps et à la scène. Enfin Behind the Light devient une sorte de journal intime, alors que Cristiana Morganti était en pleine crise existentielle. Trois pièces pour aussi bien découvrir une interprète hors du commun qu’une chorégraphe iconique.
Lire notre chronique de Moving with Pina…
Lire notre chronique de Jessica and me…
Lire notre chronique de Behind the Light…
Stav Struz Boutrous / Ola Maciejewska / Aina Alegre
Du 22 au 24 mai au Théâtre National de la Danse Chaillot – Paris – Danse contemporaine – Performance
Une même programmation réunit trois chorégraphes, issues d’univers totalement différents, où chacune met en exergue le corps performatif. Ancienne danseuse de la Batsheva, Stav Struz s’interroge avec Nomads sur la tradition du nomadisme dans le Caucase. Aina Alègre, récemment à la tête du CCN de Grenoble, propose avec R-A-U-X-A un dialogue entre danse, son et lumière, où le corps entre en vibration. Enfin à ces deux artistes est associée Ola Maciejewska pour sa pièce Loïe Fuller : Research, une performance inspirée de la fameuse danse serpentine de Loïe Fuller.
United Dances of America – Ballet de l’Opéra Grand Avignon
Les 17 et 18 mai à l’Opéra Grand Avignon – Avignon (84)
Martin Harriague continue son cheminement autour de l’Amérique, et après sa propre création cet automne, propose une soirée mixte réunissant trois chorégraphes américains. Et un thème les rassemblant : dénoncer l’enfermement pour explorer la force libératrice de la danse. Rena Butler montre avec This That and the Third la force de ses racines afro-américaines. Le duo Holy de Mike Tyus met en danse un poème de Allen Ginsberg, figure du mouvement hippie et de la contre-culture. Enfin Mythology de Stephen Shropshire fait résonner en mouvement la musique de Frédéric Rzewski et la lettre-poème de Sam Melville, prisonnier politique et leader de l’insurrection de la prison d’Attica. Pour la première, le foyer se transformera en dance-floor après le spectacle, aux couleurs des USA et au son du Dj Julien Hiebel.
Note : spectacle à partir de 16 ans, contenant des scènes de nudité pouvant heurter les plus jeunes.
Cluny Danse
Du 15 au 18 mai à la Cité-Abbaye de Cluny et alentour (71) – Festival – Création – Danse contemporaine – Pratique de la danse
Chaque printemps, l’association Le Grand Jeté ! lance son festival de danse, qui prend place près de la célèbre abbaye, mais pas que, mêlant spectacles, plateaux pour amateurs et semi-pros avec les écoles de la région et temps de pratique. Pour cette 13e édition, place ainsi au beau solo Wo-Man d’Amala Dianor, à la création Yes, we fight ! de Milène Duhameau, entreprise de déconstruction du regard sur le corps féminin, ou à Zak Rythmic de Fattoumi Lamoureux. Autour : un cours de danse dans la rue, des master-class ou des stages de danse gratuits pour tous et toutes. Et pour que la culture soit vraiment accessible à tout le monde, et c’est assez rare, le prix des places des spectacles cette année est libre.
Last Work de Ohad Naharin – Ballet de l’Opéra de Lyon
Du 14 au 16 mai à La Villette – Paris (75) – Entrée au répertoire – Danse contemporaine
Incroyable mais vrai : l’incontournable Ohad Naharin n’était pour l’instant jamais entré au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, compagnie spécialiste des grands chorégraphes contemporains de la fin du XXe-début du XXIe siècle. L’erreur est réparée avec une puissante entrée au répertoire, celle de Last Work. Créé en 2015 pour la Batsheva, l’œuvre s’est vite imposée comme l’une des pièces majeures du chorégraphe. Elle semble porter en elle toutes les contradictions de la jeunesse d’Israël. Dix ans plus tard, elle apparaît toujours aussi percutante – peut-être même plus dans notre contexte de 2025.
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Marcos Morau / Botis Seva – NDT 2
Les 7 et 9 mai à l’Opéra de Lorraine – Nancy (54)
Du 16 au 16 mai à la Maison de la Danse – Lyon (69)
Danse contemporaine – Création
Le Nederlands Dans Theater est la compagnie incontournable de danse contemporaine en Europe, d’une excellence et d’un savoir-faire comme on en fait peu. Sa compagnie de jeunes interprètes, le NDT II, est tout aussi épatante. C’est elle qui vient en tournée en France en ce printemps, avec un programme composé de deux pièces récentes. D’un côté Folkå de Marcos Morau montée en 2021, qui mêle folklore et modernité. De l’autre Watch Ur Mouth de Botis Seva, moins connu en France, une création montée cette année qui mélange théâtre, danse contemporaine et street dance. Une soirée de belles découvertes.
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Soirée Golden Hour – Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Les 14 et 15 mai à La Coursive – La Rochelle (17) – Danse classique – Danse contemporaine – Ballet
Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux propose en tournée un joli programme mixte monté la saison dernière, centré sur des œuvres récentes de bases académiques. Aux côtés du maître néerlandais Hans Van Manen qui ouvre la soirée avec le très sombre Frank Bridge Variations, la compagnie reprend l’irrésistible Step Lightly, l’une des toutes premières créations de Sol León et Paul Lightfoot. Et c’est le britannique Christopher Wheeldon qui clôt ce voyage stylistique avec Within the Golden Hour, pièce joyeuse toute en maîtrise du langage académique. La compagnie bordelaise y montre son savoir-faire technique et artistique avec générosité et panache.
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Soirée de Ballets – Malandain Ballet Biarritz
Du 16 au 18 mai au Teatro Victoria Eugenia – Donostia San Sebastian (Espagne) – Création – Danse classique
Le temps file, et voilà l’avant-dernière création de Thierry Malandain pour le Malandain Ballet Biarritz, avant son départ fin 2026. Pour cette nouvelle pièce, le chorégraphe s’inspire des mélodies peu connues de Camille Saint-Saëns, et d’un poème de Victor Hugo, pour monter Minuit et demi ou le cœur mystérieux. En ouverture, place à une pièce du répertoire dont le succès ne se dément pas saison après saison : le si beau Nocturnes du chorégraphes, sur des musiques de Chopin, où les artistes de la troupe mêlent musicalité et sensibilité.
Helikopter / Licht d’Angelin Preljocaj – Ballet Preljocaj
Du 13 au 17 mai au Pavillon Noir – Aix-en-Provence (13) – Création – Répertoire – Danse contemporaine
Angelin Preljocaj continue son précieux travail de répertoire, associé à de nouvelles créations. Avec la reprise de sa pièce culte Helikopter et la création de Licht, le chorégraphe propose ainsi un programme percutant et lumineux. Les deux pièces se répondent en un superbe diptyque, rendant un émouvant hommage au compositeur Karlheinz Stockhausen et déployant une écriture chorégraphique toujours aussi subtile, magnifiquement portée par les interprètes de la compagnie.
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360 de Mehdi Kerkouche – CCN de Créteil et du Val-De-Marne et EMKA
Du 14 au 18 mai au Théâtre National de la Danse Chaillot – Paris (75) – Création – Danse contemporaine – Danse hip hop
Après le très gros succès populaire de Portrait, Mehdi Kerkouche est attendu pour sa nouvelle création, 360, montée au Théâtre de Chaillot avant un tour des festivals. Le titre fait référence à la vision à 360 degrés qu’a le public, installé non pas face aux artistes, mais debout, libre de ses mouvements, invité à se déplacer tout au long de la performance. Un peu comme un concert, accompagné par la musique percussive et électro de Lucie Antunes, composée pour l’occasion. « J’explore la notion de commun et la dynamique qui nous unit en tant que collectif dans un monde de plus en plus polarisé », explique le chorégraphe. « Je suis convaincu que le spectacle vivant offre une expérience collective inégalée, un espace où il est encore possible de ressentir la puissance de l’unité« . Autour de cette première est organisée l’opération, désormais bien rodée, « On danse chez vous », les 17 et 18 mai, avec de multiples ateliers et performances.
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Matrioska de Tiago Guedes
Les 6 et 7 mai à la Maison de la Danse – Lyon (69) – Danse contemporaine – Jeune public
On connaît Tiago Guedes directeur en France depuis qu’il a pris la tête de la Maison de la Danse. On le connaît peut-être moins en tant que chorégraphe. Il propose ici sa pièce Matrioska, créée en 2007 et qui n’a cessé depuis de tourner. S’inspirant des poupées gigognes, la pièce portée par deux interprètes joue le jeu des transformations, comme un jeu de piste pour créer l’illusion. Le dedans se retrouve dehors, le dehors à l’envers, l’envers à l’endroit, l’effrayant peut faire rire et le rire cacher une énigme à déchiffrer. À voir en famille, mais pas que.
Soirée Danseurs/chorégraphes – Ballet de l’Opéra de Paris
Du 9 au 10 mai à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille – Paris (75) – Jeunes talents – Création – Danse contemporaine – Danse classique
José Martinez a renoué avec la tradition des programmes Danseurs et danseuses/chorégraphes, qui permettent à des artistes du Ballet de l’Opéra de Paris, quel que soit leur grade, de présenter leur propre création chorégraphique. C’est ainsi que l’on a repéré Bruno Bouché ou Samuel Murez il y a une dizaine d’années. Tout comme l’année dernière, ce programme s’est fait rapidement, construit en cours de saison. Peut-être est-ce la raison du peu de danseurs qui se lancent cette année, seulement cinq, et de l’absence de femmes. Même si notamment ce dernier point est fort regrettable, il serait dommage de rater ce programme. C’est l’occasion de découvrir ces artistes autrement, dans la peau de chorégraphes, faisant travailler leurs propres collègues. Les belles surprises ont toujours été au rendez-vous.
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Soirée des chorégraphes #10 de la Fabrique de la Danse
Le 6 mai au Carreau du Temple – Paris (75) – Création – Jeunes talents
Sur DALP, on vous parle de temps en temps de La Fabrique de la Danse, créée il y a dix ans autour de l’accompagnement de jeunes chorégraphes. L’entreprise a depuis mis en place d’autres projets, avec toujours au cœur le soutien à la création chorégraphique, sans jamais mettre de côté la formation des nouvelles générations de chorégraphes. La dixième promotion de jeunes chorégraphes accompagné-e-s a ainsi vu le jour cette saison. Sous la direction de Christine Bastin, ils et elles ont travaillé pendant dix mois sur la conception d’une œuvre, sa production et recherche de financement, sa promotion et diffusion et la direction d’une équipe. Sept d’entre eux, Clara Billard, Gerry Quevreux, Sophie Courtin, Jessie Menanteau, Thomas Barbarisi, Sandra Sadhardheen et Mélen Constant, présentent un extrait de leur création lors de cette soirée spéciale.
Kamuyot de Ohad Naharin – Ballet de l’Opéra du Rhin
Du 5 au 7 mai au Collège Molière – Colmar (68) – Danse contemporaine
Pour sa fin de saison, le Ballet de l’Opéra du Rhin reprend Kamuyot de Ohad Naharin, pièce emblématique du chorégraphe israélien. Cette pièce de 50 minutes, pour quinze danseurs et danseuses, était originellement destinée au jeune public. Mais elle dégage une puissance universelle qui agit sur toutes et tous et à tous les âges, tant elle peut se lire de manière multiple. Avec son dispositif quadri frontal favorisant l’interactivité avec le public, Kamuyot est un spectacle réjouissant, rempli d’énergie, mais qui sait aussi susciter des émotions diverses. Créé en 2003 pour le Young Ensemble de la Batsheva, les artistes du Ballet du Rhin s’en saisissent avec bonheur et virtuosité et offrent un moment de pur plaisir collectif.
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Maud le Pladec et Marco da Silva Ferreira – Ballet de Lorraine
Du 5 au 7 mai à La Villette – Paris (75) – Danse contemporaine
Pour ses premiers mois à la tête du Ballet de Lorraine, Maud le Pladec mise sur des valeurs sûres et fait tourner la compagnie avec des pièces fortes de ces dernières années, avant des créations à venir l’année prochaine. Cette soirée, survitaminée et iconoclaste, a tout pour plaire. A folia de Marco da Silva Ferreira est une transe psychédélique implacable, tandis que Static Shot de Maud le Pladec une sorte de Défilé qui nous cloue sur notre siège par une montée en puissance enivrante. Les deux pièces sont portés, comme toujours avec le Ballet de Lorraine, par des artistes enthousiasmants. Une soirée pour les aficionados comme les néophytes de la danse contemporaine.
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Mirage de Damien Jalet & Kohei Nawa – Ballet du Grand Théâtre de Genève
Du 6 au 9 mai au Grand Théâtre de Genève (Suisse) – Création – Danse contemporaine
Depuis que Sidi Larbi Cherkaoui a pris la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève, Damien Jalet, son compagnon de route artistique de longue date, y a pris ses habitudes, devenant artiste associé. Et avec réussite, tant la rencontre est belle entre les œuvres percutantes du chorégraphe, à la scénographie bluffante, et l’excellence des interprètes de la compagnie suisse. Cette saison, place à la première création de Damien Jalet pour la troupe, Mirage. Il y poursuit son exploration, avec le scénographe Kohei Nawa, de la nature en perpétuelle métamorphose.
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