Agenda danse – Février 2015
Que voir comme spectacle de danse en février ? Giselle avec Svetlana Zakharova, une création de Pierre Rigal ou de John Neumeier, La Reine morte à Toulouse ou une soirée anniversaire pour les 30 ans des CCN.
Danse classique
Giselle par la Scala de Milan
Le choix du Palais des Congrès n’est jamais salué par les habitués de la danse. Mais le Ballet de la Scala de Milan troupe reste une belle compagnie classique solide, Giselle se voit et se revoit sans lassitude et deux guest-stars comme Svetlana Zakharova et Friedemann Vogel valent bien d’affronter cette salle. Le couple dansera 3, 4 et 6 février, mais les Étoiles de la Scala sont également à ne pas rater.
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Jusqu’au 8 février au Palais des Congrès de Paris
Le Chant de la Terre de John Neumeier par le Ballet de l’Opéra de Paris
L’un des grands événements de la saison du côté du Ballet de l’Opéra de Paris : une création de John Neumeier. Le chorégraphe va s’inspirer de l’oeuvre éponyme de Gustav Mahler pour « évoquer en images la fatalité et la noblesse de la condition humaine« . Un revival de la Troisième Symphonie de Gustav Mahler ? Sur le papier, ça en a l’air, à voir sur scène. Hervé Moreau, Laetitia Pujol ou Mathieu Ganio, interprètes habitué-e-s de John Neumeier, danseront les rôles principaux.
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Du 24 février au 12 mars au Palais Garnier
La Reine morte de Kader Belarbi
Kader Belarbi avait créé La Reine morte pour le Ballet du Capitole il y a quelques années. Une reprise rapide montre son envie d’inscrire durablement ses pièces dans le répertoire de sa nouvelle compagnie. Ballet narratif néo-classique sur une musique de Tchaïkovski, inspiré de la pièce de Montherlant, La Reine morte rejoue l’histoire d’amour improbable entre Dom Pedro du Portugal et son épouse illégitime, Inès de Castro qui, étrangement deviendra reine après sa mort.
Du 22 au 28 février au Théâtre du Capitole
Up and Down de Boris Eifman par le Eifman Ballet Théâtre
Habitué du Théâtre des Champs-Élysées, le Eifman Ballet Théâtre vient avec la nouvelle création de son directeur Boris Eifman, Up and Down, inspirée du roman de Francis Scott Fitzgerald Tendre est la nuit. La troupe du Eifman Ballet Théâtre est excellente, composée d »artistes charismatiques aux grandes capacités techniques. Quant aux chorégraphies de Boris Eifman, dans un genre néo-classique narrative, elles ne font pas vraiment dans la subtilité, mais restent très appréciées d’un large public.
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Du 9 au 11 février au Théâtre des Champs-Élysées
François Alu et les danseurs de l’Opéra de Paris
Avec le groupe 3e Étage, François Alu a décidé de monter son propre spectacle. Réglant tout du début à la fin, le danseur emmènera de jeunes solistes du Ballet de l’Opéra de Paris et son cousin danseur de hip hop pour une soirée unique. Les genres s’y mélangeront, entre extraits classiques, oeuvres contemporaines, pièces de Samuel Murez et une création de François Alu lui-même.
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Le 15 février aux Rives d’Auron à Bourges
Danse contemporaine
Empty moves (parts I, II & III) d’Angelin Preljocaj par le Ballet Preljocaj
Empty moves a démarré en 2004, créée acte par acte. La pièce arrive ici dans son intégralité. Empty moves s’écrit au revers de la performance Empty Words, donnée à Milan en 1977 par John Cage, qui désintégrait le texte de l’essayiste et poète américain David Thoreau pour composer une partition sonore au hasard. Suivant le même processus, Angelin Preljocaj vide les gestes de tout signifié et joue avec leur matérialité singulière, leur déploiement dans l’espace, leurs possibilités combinatoires, pour décliner les variations de sa propre syntaxe chorégraphique.
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Du 17 au 28 février au Théâtre de la Ville
Soirée Paul/Rigal/Lock/Millepied par le Ballet de l’Opéra de Paris
Pierre Rigal, le « nouveau chorégraphe contemporain dont tout le monde parle », crée une pièce pour le Ballet de l’Opéra de Paris sur les saluts, le « cycle de la vie » et de la répétition. Créée en 2009, Répliques est une pièce d’un des danseurs de la compagnie, Nicolas Paul, d’une écriture rigoureuse et complexe. Andréauria d’Édouard Lock est aussi une chorégraphie créée pour la compagnie, en 2002, explorant la technique de la pointe et du langage classique pour aller vers d’autres horizons dansés. Benjamin Millepied a rajouté à la soirée son duo Together alone pour Aurélie Dupont et Hervé Moreau.
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Lire le compte-rendu d’une rencontre publique avec Pierre Rigal et Benjamin Pech
Soirée Paul/Rigal/Lock/Millepied – Qui voir danser sur scène ?
Du 3 au 14 février au Palais Garnier
Les CCN ont 30 ans
Les Centres chorégraphiques nationaux fêtent leurs 30 ans au Théâtre de Chaillot. Créés pour développer la danse contemporaines, ces centres ont vu l’éclosion d’Angelin Preljocaj ou Thierry Malandain. Le spectacle-anniversaire réunira sur scène des propositions des plus importants chorégraphes contemporains : Angelin Preljocaj, Kader Attou, Thierry Malandain, Marie-Claude Pietragalla, José Montalvo, Carolyn Carlson, Jean- Claude Gallotta, Mourad Merzouki, Karine Saporta et bien d’autres.
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Le 19 février au Théâtre de Chaillot
Aringa Rossa d’Ambra Senatore
Ambra Senatore est une jeune chorégraphe italienne, dont les oeuvres bien de leur temps (et finement ironique) interpellent, même si encore en train de se chercher. Pour sa nouvelle création, Ambra Senatore cherche à découvrir « quelles peuvent être les dynamiques d’une communauté en formation« . « Nous nous laissons étonner par ce qui surgit de manière non linéaire« , raconte-t-elle.
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Du 11 au 14 février au Théâtre de la Ville
Fake de Dave St Pierre
Dave Saint Pierre, c’est celui qui ose tout, la nudité, le gore, qualifié de genre assez extrêmement par le directeur du Théâtre de la Ville, c’est dire. Gros foutage de gueule pour certain, génie pour d’autres. Pour cette nouvelle création, Dave Saint Pierre n’est pas seul : il est accompagné sur scène de l’acteur et transformiste Alexandre Lavigne, déguisé en… Céline Dion.
Les 4 et 5 février à la Maison de la Danse de Lyon
Guests de Josette Baïz par le Groupe Grenade
Le Groupe Grenade, c’est une troupe unique en son genre, composée d’enfants et d’adolescents de toutes origines, menés par Josette Baïz. Sept grands chorégraphes ont participé au spectacle Guests,Lucinda Childs, Emanuel Gat, Français Alban Richard, Wayne McGregor, Hofesh Shechter… Les jeunes interprètes changent de registre avec délice et fraîcheur.
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Du 4 au 8 février au Théâtre de la Ville
Festival
Festival Faits d’Hiver
Le Festival Faits d’Hiver, c’est l’occasion de faire le plein de danse contemporaine à Paris et de découvrir de nouveaux talents, le tout à petits prix (22 euros maximum la place). Démarré depuis janvier, Faits d’Hiver propose jusqu’au 14 février des pièces de Séverine Chavrier, Tatiana Julien & Marine de Missolz, Yvann Alexandre et Emmanuelle Vo-Dinh & David Monceau.
Jusqu’au 14 février dans plusieurs théâtres parisiens et de région parisienne
Spectacle
Over The Cloud par la 26e promotion du Centre national des arts du cirque
Cest une tradition : les élèves sortant du Centre national des arts du cirque (CNAC) viennent présenter à La Villette leur spectacle de fin d’étude. La 26e promotion a été mise en scène par Jérôme Thomas, pour la pièce Over The Cloud. Voilà une sorte de marche collective, le mouvement unique d’un corps multiple, un parcours d’anonymes vers l’identité, le temps d’une musique, au-dessus de notre nuage intime, pour mieux révéler la valeur d’être ensemble.
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Jusqu’au 22 février à La Villette
Et vous, quel est votre programme danse pour février ?
Joelle
Paul/Rigal/Millepied/Lock : fait (inégal…)
La Tsarine de Miss Larine : fait (très bien !)
F. Alu & others : c’est pour dimanche prochain !!
A. Preljocaj : c’est pour le 20
Chant de la Terre : c’est pour le 24 !
Jade Larine
Puisque vous l’évoquez Joëlle, la Tsarine dans Gisèle a été au-delà de mes attentes. Dans le premier acte, une vraie jeune fille légère et attendrissante puis une scène de la folie saisissante de justesse. Dans le deuxième acte, de la pure poésie mouvante avec une musicalité rarement égalée, une expression tragique glaçante, une technique vertigineuse et toujours l’aura d’irréalité qui émane de sa noble personne. Une magnifique interprétation que je n’arrive malheureusement pas à oublier ! La barre ce-mois ci a été placée très haut par la Zakharova.