Signes : qui voir danser sur scène ?
Entre La Sylphide et les Étés de la Danse, Signes fait une arrivée timide sur la scène de l’Opéra Bastille. Le ballet de Carolyn Carlson y fait son retour dès le 3 juillet (et jusqu’au 15), là où il fut créé. En ce jour de première, place à un tour habituel des distributions, pas forcément très engagé, connaissant trop mal cette pièce pour y avoir un avis tranché.
Marie-Agnès Gillot et Stéphane Bullion : les 3, 6, 14 et 15 juillet.
C’est sur ce rôle que Marie-Agnès Gillot a été nommée Étoile. Elle l’a repris il y a quelques années, d’une façon assez magistrale à en lire les avis de l’époque. MAG reste MAG, une artiste à part, c’est en général un grand moment de la voir sur scène. Stéphane Bullion aura lui la lourde tâche de passer après Kader Belarbi, figure emblématique de ce rôle masculin. Ce partenariat ne m’a pas toujours emballée, à voir.
Agnès Letestu et Stéphane Bullion : les 5, 9 et 12 juillet.
J’aime beaucoup quand Marie-Agnès Gillot et Agnès Letestu se partagent un même rôle. Elles vont à chaque fois dans des directions opposées pour des performances totalement différentes, mais qui restent en mémoire. J’aime bien cette idée d’aller, à trois mois de la retraite, prendre quelques risques avec une dernière prise de rôle. Agnès Letestu est une ballerine qui a toujours su me surprendre, qui apporte toujours quelque chose à son rôle. Son couple avec Stéphane Bullion fonctionne très bien, du moins dans les ballets romantiques. Qu’en sera-t-il dans l’oeuvre de Carolyn Carlson ?
Émilie Cozette et Hervé Moreau : les 4, 8 et 11 juillet.
S’il y a un danseur pouvant passer après Kader Belarbi, c’est peut-être Hervé Moreau. Sa présence naturelle en scène, son élégance, sa gestuelle si réfléchie, sa musicalité, font de lui un artiste que l’on aime voir sur scène, surtout que ce n’est pas très souvent. Émilie Cozette aura par contre fort à faire pour faire le poids face aux deux autres Étoiles.
Marie-Agnès Gillot et Vincent Cordier : le 10 juillet
C’est la petite surprise de ces distributions. Vincent Cordier, Coryphée, a souvent dansé cette chorégraphie dans le corps de ballet. Il était remplaçant lors de la dernière reprise pour le rôle principal, mais je ne suis pas sûr qu’il l’ait déjà dansé le rôle. À découvrir.
Et vous, quelle distribution allez-vous voir ?
Anne
J’ai bien envie de voir Agnès Letestu pour une de ses dernières fois sur la scène de l’Opéra. En plus elle avait été magistrale dans la 3ème Symphonie alors je l’imagine bien dans ce type de rôle.
Thibaud
Bonjour – Savez-vous comment faire pour récupérer des places pour la représentation gratuite du 14 juillet en matinée ? Merci pour votre aide !
Joelle
et bien ce sera (enfin normalement !) Agnès pour moi le 12 juillet et Marie-Agnès le 15 !!!
maeva
Agnès Letestu est une danseuse absolument magnifique. A tous les rôles qu’elle aborde elle apporte force et personnalité. Un travail de comédienne et une classe unique dans cette Compagnie. J’ai lu qu’elle allait donner des Master Class à l’Elephant Paname après ses adieux, c’est vraiment une aubaine pour ceux qui veulent recevoir une véritable transmission dans l’interprètation des rôles dans leur profession de danseurs. Je me souviens dans l’émission la Danse à tout Prix surFr 2 ,comment elle avait coaché la jeune Sujet Héloïse Bourdon dans le Lac des Cygnes pour son Concours interne, c’était une merveille de précision et d’intelligence et d’ailleurs cette danseuse a été époustouflante le jour du Concours dans ce rôle de Odette, sans comparaison avec ses concurrentes.
Agnès Letestu va beaucoup manquer au Ballet, mais il est donc encore temps de l’applaudir de toutes nos forces dans sa dernière saison pour lui témoigner notre admiration. C’est déjà l’occasion avec Signes de Carlson;
steph
Un magnifique ballet ! Bravo à tous les danseurs, car les ensembles sont véritablement fascinants !
Anne
Je viens de voir Signes et … qu’est-ce que ce ballet a mal veilli!!! Cette musique, ces costumes, cette chorégraphie répétitive… D’habitude je ne m’ennuie jamais à l’Opéra mais là je n’ai pas du tout accroché. Pourtant je savais à quoi m’attendre en ayant vu des extraits vidéo mais sur scène ce n’est pas passé. Heureusement il y avait Agnès Letestu radieuse et Adrien Couvez (très drôle à la fin des Couleurs de Maduraï) pour nous donner de beaux moments.
Amélie
@ Anne et Maeva : : Pas le temps pour moi de la voir dans Signes, mais je le regrette 🙁
@ Thibaud : Il faut se présenter le matin même devant l’Opéra Bastille. Premiers arrivés : premiers servis… Mais Signes ne devrait pas non plus ramener une grosse affluence.
@ Joëlle : Deux soirées qui devraient être très différentes !
@ Steph et Anne : Ce ballet ne fait décidément pas l’unanimité pour cette reprise ! Merci de partager vos avis en tout cas.
jan
C’est pénible à accepter, mais quelle purge ce ballet ou tout est tellement passé de l’autre côté du miroir, musique, costumes ,chorégraphie, quel ennui, c’est le premier mot qui vient en tête! et ce, malgré toute la puissance et la beauté de Agnès Letestu qui restent malheureusement sans effet et ne sauvent pas ce ballet qui a tellement vieilli ou plutôt est resté dans son jus et n’a pas été retravaillé par sa créatrice pour l’adapter a des exigences actuelles de base. Du coup, quoi de plus vieux qu’un vieux contemporain ? Et les pauvres danseurs qui ont été choisis pour ce spectacle, mieux vaut encore dépoussiérer la sylphide que de se retrouver dans cette galère ! Bien triste fin de saison à l’Opéra !
Joelle
Et bien une belle surprise hier soir dans un Opéra Bastille pratiquement plein pour découvrir Signes. Plein d’émotions visuelles (peintures/danse), beaucoup moins au niveau musical qui m’a paru assez fade parfois.
Dame Agnès et Sire Stéphane ont bien tiré leur épingle du jeu, ainsi que leurs co-interprètes, le tout enjolivé par la “standing ovation” réservée à Carolyn Carlson lors de son apparition à la fin du spectacle.
Cette oeuvre a peut-être un peu vieilli, mais reste très chouette. J’y retourne lundi !!!
Thibaud
Eh bien après vos avis, il y avait de quoi avoir peur ! Pourtant je n’ai pas trouvé le ballet si poussiéreux que ça (peut-être les costumes ?) ! Je suis allé à la représentation du 14/07 avec Gillot et Bullion, et je n’ai pas été déçu ; peut-être parce que c’était la première fois que je le voyais ? La saison est maintenant terminée et il va falloir attendre la rentrée avec “la Dame aux camélias”. Etes-vous surs de la date du 10/10 pour les adieux de Letestu ? Bonnes vacances
Joelle
Je suis encore toute tourneboulée par la prestation de Marie-Agnès Gillot hier soir… Ah là là !!! Un régal !!!
licorne
C’est sûr que Marie Agnès Gillot et Agnès Letstu, c’est une autre dimension artistique que le choix incompréhensible de cette laborieuse série de Sylphides à la française qu’on nous a infligé jusqu’au bout !
Sissi
Je fais partie des adeptes de cette chorégraphie. Je trouve qu’on y passe toujours un bon moment, le mélange peinture / danse est très agréable. Découvrir Agnès Letestu dans ce rôle peu de temps avant sa retraite est un vrai plaisir. J’ai bien aimé également Stéphane Bullion. Et standing ovation pour Carolyn Carlson !
Lalo
Revu ce ballet (la 1ère fois, c’était avec M-Cl Pietragalla) avec S. Bullion
et M-A Gillot, toujours royale. C’est avec un intense plaisir que j’ai replongé
dans ce bain de couleurs, superbe scénographie ! Mais la chorégraphie m’a vraiment paru datée et j’ai eu des moments de léger ennui.
Noor
J’ai emmené ma mère à Bastille le 12 juillet pour voir danser Agnès Letestu, que nous avions déjà aperçue dans le ballet de Neumeier début mai. Même si j’ai eu de légers moments d’ennui, j’ai apprécié la prestation toute en finesse de dame Agnès, dont il m’a semblé parfois difficile de détacher les yeux quand bien même elle passait simplement sur scène. Quant à ma mère, qui n’est pas particulièrement une amatrice de danse, j’ai cru qu’elle allait pleurer d’émotion à la fin de la dernière scène et je la crois prête à m’accompagner à l’opéra à n’importe quelle occasion désormais. Le ballet convoie bien quelque chose, me semble-t-il, même si son propos est peut-être un peu trop léger pour entraîner une adhésion forte sur le long terme.