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Roméo et Juliette de Sasha Waltz par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Après Orphée et Eurydice de Pina Bausch, le Ballet de l’Opéra de Paris continue son printemps avec un autre opéra-ballet : Roméo et Juliette de Sasha Waltz, à voir du 6 avril au 4 mai à l’Opéra Bastille. Le principe est le même : chaque rôle est tenu à la fois par un.e chanteur.se et un.e danseur.se. Pour ce qui concerne la chorégraphie, cette reprise (la troisième depuis l’entrée au répertoire de la pièce en 2007) était justifié par les adieux de Hervé Moreau. La pièce a en effet été créée pour l’Étoile et Aurélie Dupont. Mais comme attendu, le danseur, absent de la scène depuis plusieurs années, est toujours blessé et ne peut plus danser. Les distributions se renouvèlent donc complètement, avec deux couples pas toujours équilibrés qui se partagent toutes les dates.

Roméo et Juliette de Sasha Waltz – Germain Louvet et Ludmila Pagliero en répétition

 

Ludmila Pagliero (Juliette), Germain Louvet (Roméo) et Alessio Carbone (Père Laurence) : les 6, 15, 20, 25 et 28 avril, le 3 mai.

Ludmila Pagliero et Germain Louvet ont déjà été associé.e.s, pour Le Lac des Cygnes, où le second avait été nommé Étoile. Certain.e.s avaient trouvé que le couple fonctionnait bien, j’étais pour ma part plus sur la réserve, ne les trouvant pas forcément bien assortis, tous les deux un peu trop sur la réserve. Ludmila Pagliero devrait proposer une très belle Juliette, et elle sait s’adapter à beaucoup de styles chorégraphiques. Germain Louvet a encore du mal quand il s’agit de proposer un personnage construit sur une œuvre longue. Mais la danse de Sasha Waltz, plutôt organique, pourrait bien lui aller. À voir comment le couple a évolué.

 

Amandine Albisson (Juliette), Hugo Marchand (Roméo) et Audric Bezard (Père Laurence) : les 10, 18, 22, 26, 2 mai, 4 mai.

Peut-être la distribution “à voir”, ne serait-ce que pour le Roméo de Hugo Marchand, qui promet d’être superbe. Le danseur a l’âme du personnage romantique, la fougue, les lignes qui portent n’importe quelle danse, qu’elle soit purement classique ou plus contemporaine, comme c’est le cas pour l’oeuvre de Sasha Waltz. Le couple qu’il forme avec Amandine Albisson me laisse plus dubitative. Pour des œuvres abstraites néo-classiques, pourquoi pas. Pour des ballets plus narratifs, je n’ai à chaque fois pas trouvé qu’ils avaient grand-chose à se dire, Amandine Albisson dansant souvent sans trop se soucier de son partenaire. À voir là encore comment leur partenariat a évolué au fil des mois.

Roméo et Juliette de Sasha Waltz – Amandine Albisson et Hugo Marchand en répétition

 

Et vous, quelle distributions allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ?

 

Commentaires (2)

  • Fathy DUPRE

    Nous avons assisté à une première surprenante ..un ballet d’une extrême modernité, teintée d’humour et de tragédie le tout dans un décor dénudé et des costumes d’une belle sobriété où les danseurs si légers et habiles nous racontent, sans les mots, avec leur cœur et leur corps, sur une magnifique musique de Berlioz ,La tragédie shakespearienne Roméo et Juliette
    Le public ne s’est pas trompé… des tonnerres d’applaudissements ont clôturé la soirée.

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  • Audrey

    Je n’ai malheureusement pas assisté à la même première visiblement :). La chorégraphie m’a vite parue répétitive et sans grand intérêt. Ca n’a créé que très peu d’engagement émotionnel de mon côté. Du coup en l’absence de chorégraphie, certaines scènes s’étirent sans fin (je pense notamment la dernière scène de la réconciliation des deux familles, interminable).

    G. Louvet (avec la fraicheur et la grâce du rôle) et L. Pagliero (une de nos valeurs sûres décidemment) faisaient ce qu’ils pouvaient avec ce qu’ils avaient et c’est toujours un plaisir de les voir danser ensemble. La scénographie est splendide (le jeu de ces plateaux qui s’ouvrent et se referment, le travail sur la lumière,…) et les parties chantées étaient très bien tenues (et on aurait souhaité qu’elles soient plus longues compte-tenu du peu d’intérêt du reste).

    Mais globalement j’ai rarement trouvé le temps aussi long devant un spectacle qui durait à peine plus d’une heure et demi…

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