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Cinq pas de deux pour réchauffer votre Saint-Valentin

La Saint-Valentin, une fête commerciale écoeurante et sans intérêt ? Peut-être. Mais c’est aussi l’occasion de se (re)plonger dans quelques pas de deux et moments de danse intemporels. Et ça, passer sa journée ou sa soirée devant des vidéos de danse, ça ne se refuse pas. Pour cette année, place à cinq pas de deux classiques et néo-classiques où l’amour, les esprits et les corps s’envolent, pour réchauffer votre Saint-Valentin en solo ou en duo.

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Onéguine de John Cranko – Le pas de deux de la Chambre

Attention, on ne parle pas du pas de deux final déchirant. On a dit que l’on voulait réchauffer la Saint-Valentin, pas pleurer à chaudes larmes en perdant définitivement toute raison de croire au grand amour. Non, nous parlons ici du pas de deux de la chambre. Le rêve de Tatiana où Onéguine, débarrassé de toutes réserves, entre dans sa chambre et se comporte exactement comme elle souhaite qu’il se comporte : amoureux fou et flamboyant. Cela donne un pas de deux où rien ne retient les deux protagonistes, tout en collant au fantasme d’une adolescente (dans la vraie vie, si un inconnu entre chez vous par la fenêtre : appelez les flics). On n’y croit pas, mais cela fait du bien.

Avec en vidéo : Olga Smirnova qui brûle à chaque seconde, tellement bien entouré par Vladislav Lantratov.

Le voir en vrai : en septembre prochain à la Scala de Milan, avec en Étoiles invitées Roberto Bolle et Marianela Nuñez. Vous venez ainsi de trouver le cadeau idéal pour votre Saint-Valentin, ne nous remerciez pas. 

 

 

Carmen de Roland Petit – Le pas de deux de la chambre

Quittons les amours adolescentes pour Carmen, symbole de la femme puissante et libre, et le chaud-bouillant-pas-loin-de-devenir-fou Don José. Ils sont ensemble, ils sont dans une chambre, ils ont le temps et la nuit pour eux pour un pas de deux sulfureux. On profite. Et on publie que cela va mal se terminer. Une femme forte avec la caricature du mâle alpha, ça ne peut pas bien se passer. 

Avec en vidéo : Eleonora Abbagnato, LA Carmen de ces dix dernières années, si bien accompagnée par Stéphane Bullion.

Le voir en vrai : on file au Ballet Royal de Suède où son directeur, Nicolas Le Riche et fidèle de Roland Petit, propose une reprise de Carmen pour cette fin d’hiver.


 

Roméo et Juliette de Kenneth MacMillan – La scène du balcon

À chaque Saint-Valentin, on ne peut passer à côté de Roméo et Juliette (on n’aura tout de même connu plus joyeux comme histoire d’amour, mais enfin). Et si on parle de Roméo et Juliette, on ne peut pas parler de la sublime version de Kenneth MacMillan, si organique et puissante, où les pas de deux s’envolent et nous avec. La scène du balcon, si elle reste chaste, n’en demeure pas moins l’emblème de l’amour-passion, toi et moi contre le reste du monde jusqu’à la mort.

Avec en vidéo : Federico Bonelli et Lauren Cuthbertson, deux superbes Étoiles du Royal Ballet. Lui a marqué ce rôle de son empreinte, alors qu’il fera dans quelques semaines ses adieux à la scène.

Le voir en vrai : au Royal Ballet bien sûr, maison-mère de cette production, pour encore quelques jours. Ou cet été à l’American Ballet Theatre avec de belles distributions.


 

Petite mort de Jiří Kylián

Bien, il faut que l’on vous fasse un dessin sur le pourquoi du comment nous avons choisi ce ballet ? Petite mort, métaphore de l’orgasme, symbolique qui porte tout ce ballet sans que pourtant jamais cela ne soit vraiment explicite. Plus ce duo est dansé avec retenue, plus c’est clairvoyant. Et l’on ne se lasse pas de cette danse si organique.

Avec en vidéo : Sylvie Guillem et Massimo Murru, parce qu’il ne faut jamais manquer une occasion de revoir danser Sylvie Guillem et Massimo Murru.

Le voir en vrai : à l’affiche de nombreuses compagnies à travers le monde, si ce n’est plus cette saison cela sera pour la suivante.


 

Le Parc d’Angelin Preljocaj – L’Abandon

Les jeux de l’amour et du hasard trouvent leur apogée dans ce superbe pas de deux, où les corsets et les codes tombent. Ce “baiser qui s’envole” est devenu l’un des pas de deux emblématiques du répertoire néo-classique, aussi symbole d’un amour que rien ne peut plus arrêter. C’est juste beau (même si dans la vraie vie, ne le tentez pas, à moins d’avoir envie de vous bloquer le dos et de passer votre soirée romantique aux urgences).

Avec en vidéo : Manuel Legris et Aurélie Dupont, couple star des années 2000, magnifiés par la caméra de Cédric Klapisch.

Le voir en vrai : Rien à signaler en cette deuxième partie de saison mais guettons la saison prochaine, Le Parc n’est jamais longtemps absent.




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