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Poisson d’avril ! Les chorégraphies confinées récompensées au prochains Benois de la Danse

Notre Poisson d’avril 2020 !

Chaque année, les Benois de la Danse récompensent le meilleur de la danse à travers le monde. Si l’on ne sait pas encore comment l’édition 2020 – qui a lieu en général fin mai – pourra se tenir, l’on sait déjà que de nouvelles catégories seront ajoutés cette année, pour faire face à la situation : les prix récompensant les chorégraphies confinées. Avec déjà quelques pronostics tout personnels de la rédaction.

Pendant le confinement, les danseuses, danseurs et chorégraphes sont contraints, comme tout le monde, de rester chez eux. Mais leurs veines créatives ne s’éteint pas pour autant, et nombreux sont ceux qui se lancent dans des créations “à la maison”, en vidéo. Un élan créatif que veut souligner les Benois de la Danse, cérémonie qui récompense chaque année le meilleur de la danse dans le monde, en créant pour 2020, forcément une année particulière, des prix pour les chorégraphies confinées.

Plusieurs catégories seront ainsi proposées :

Prix Pas de deux en ligne

Le danseur à New York, la danseuse à Paris, mais Tchaikovski – Pas de deux est toujours possible avec Zoom. Le souci de la coordination musique-image sera particulièrement apprécié pour élire le couple gagnant. Le jury préfère toutefois prévenir : l’originalité sera appréciée. L’on parie donc fortement sur pas de deux de Don Quichotte avec Daniil Simkin et Maria Kochetkova via FaceTime, disponible en multiples épisodes sur Instagram, fortement pressenti pour l’emporter.

Prix du solo En intérieur

Improvisation dans son salon, jeux de noir et blanc avec son lampadaire, regard lointain de sa fenêtre vers l’extérieur inaccessible… Le confinement donne lieu à de la danse introspective et puissante, laissant apparaître une émotion à fleur de peau. Le jury appréciera toute mise en scène jouant sur les éléments intérieurs : la plante verte du salon qui se fane, la vaisselle qui traîne, le chat qui participe et transforme ce moment solo en un duo étrange et lumineux. À la rédac’, on est assez fan du simple et efficace pour ce genre d’exercice, comme nous le montre magnifiquement Pietra.

Prix de la barre en direct

Ce n’est pas à proprement parler une création, mais les Benois de la Danse tiennent à récompenser les nombreux danseurs et danseuses qui proposent des cours de danse en direct sur les réseaux sociaux, permettant ainsi à la communauté Danse à continuer à vivre et à s’épanouir à travers le monde. Le jury se montrera par contre exigeant : outre la technique qui se devra d’être impeccable (pas de coupure, pas de pixélisation de l’image), une recherche artistique poussée avec thématiques sera appréciée. La Cindies ballet class d’Isabella Boylston et James Whiteside a ainsi tous les atouts pour gagner le prix. Mais la simplicité, l’efficacité et le sourire de Tiler Peck n’ont pas dit leur dernier mot. Le jury devrait aussi se montrer indulgent envers les danseurs/danseuses-parents en télétravail, et ne devraient ainsi pas tenir compte des bébés arrivant sans prévenir dans le champs de la caméra pendant les dégagés.

Prix de la pièce hommage aux personnels soignants

Les chanteurs et chanteuses multiplient les chansons hommage, toute la France est sur son balcon à 20h pour applaudir les soignants et soignantes. Pas de raison pour que le monde de la danse passe à côté. Les Benois tiennent ainsi à encourager ce mouvement en consacrant un prix aux créations dédiées à tous et celles qui sont en premier ligne.

Prix Ensemble malgré la distance

En échos au Prix Pas de deux en ligne, le Prix Ensemble malgré la distance veut récompenser une création originale jouant sur la distance entre tous les intervenant-e-s. Un minimum de quatre artistes par écran est obligatoire. Toutes les créations chorégraphiques mises en ligne jusqu’au dernier jour du confinement seront acceptées, même si on ne va pas se mentir, cela va être dur de lutter avec la compagnie EMKA. À noter toutefois : le thème “Poissons et mer” évoqué un temps pour cette catégorie a finalement été abandonné pour laisser libre cours à l’imagination des artistes. 


 

 



 

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