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Paroles de danseuses et danseurs (dé)confinés – Yannick Lebrun, Neven Ritmanic et Diane Le Floc’h, Inès Hadj-Rabah

Voilà bientôt trois mois que la culture est à l’arrêt un peu partout dans le monde. Une situation d’autant plus difficiles pour les danseurs et danseuses, dont le métier n’est que franchissement des gestes barrières. Alors comment ces artistes vivent-ils cette coupure forcée ? Comment se passe la rentrée pour certaines compagnies qui ont pu reprendre le chemin des studios ? Quelles sont leurs perspectives pour un retour en scène ? Chaque semaine, DALP laisse la parole à deux trois personnalités du monde chorégraphique, d’une compagnie française ou non, en CDI ou en free-lance.

Cette semaine, place à Yannick Lebrun (danseur à l’Alvin Ailey American Dance Theater) reparti chez lui en Guyane, Diane Le Floc’h et Neven Ritmanic (Première danseuse et Soliste au Ballet de l’Opéra de Bordeaux) bien occupées avec un heureux événement arrivé juste au début du confinement, et Inès Hadj-Rabah (danseuse au CCN – Ballet de Lorraine) qui profite de ce temps d’arrêt pour avancer ses études universitaires. 

 

Yannick Lebrun – Danseur à l’Alvin Ailey American Dance Theater

Propos recueillis par Amélie Bertrand

Un long moment en Guyane

Je suis d’abord resté à New York. La ville était méconnaissable (ndlr : l’interview a été réalisée avant les manifestations contre les violences policières de ces derniers jours). Imaginez New York sans bar et restaurant, sans les théâtres de Broadway, Time Square vide : c’était une ville fantôme. On est dans une situation de crise inédite. Il fallait rester chez soi, sortir avec précaution, garder la distance. Il n’y avait néanmoins pas de mesure de déplacement stricte, les métros fonctionnaient et l’on pouvait prendre sa voiture pour aller dans un autre état.

Puis j’ai pris la décision de rentrer chez moi, en Guyane, en famille, une fois sûr que je ne reprendrais pas tout de suite. J’ai pris un vol de rapatriement New York-Paris, puis un vol Paris-Cayenne. J’ai passé la première nuit à l’hôtel le temps d’avoir les résultats de mon test, puis j’ai pu faire ma quatorzaine obligatoire en famille, chez ma mère. Tout s’est très bien passé. J’ai eu l’impression de “revivre”. Après avoir été en confinement dans un petit studio à Manhattan, arriver en Guyane, dans sa forêt, dans le jardin de ma mère, dans cette nature, ça fait du bien ! Je suis arrivé en Guyane le 27 avril, je verrais ce que je ferais début juillet. Cela va faire 15-16 ans que je ne suis pas resté en Guyane aussi longtemps. 

Yannick Lebrun

Retour en studio

En Guyane, j’ai accès à un studio de danse, celui de l’ADACLAM de Jeanine Verin, ma première école de danse. Ce qui m’a fait un bien énorme. J’ai retrouvé l’espace, la sensation de tenir la barre et de pouvoir m’échauffer correctement, mettre la musique, reprendre un rythme que j’avais perdu. Je fais très attention aux sauts, que je n’ai pas pu faire depuis longtemps. Mais à New York, j’ai pu tout de même bouger et m’échauffer, travailler un minimum : la reprise en studio n’a donc pas été un trop gros choc. Je viens seul en studio, je peux aussi y animer des cours par Zoom (ndlr : la Guyane est en zone orange et les écoles de danse ne peuvent rouvrir avant le 22 juin).

Ma routine de travail change de jour en jour. Parfois, je préfère me reposer : la Guyane est en ce moment en grande saison des pluies, cette pluie d’Amazonie est abondante mais aussi très apaisante. Parfois je prends le temps de m’échauffer, de faire des exercices. Avec Alvin Ailey, nous avons des cours par Zoom de danse classique et danse moderne, parfois en collaboration avec d’autres compagnies. Je veux rester en forme. Plus les jours passent sans danser et sans être sur scène, moins c’est évident. Je travaille aussi sur des collaborations et des projets personnels, liés à la culture en Guyane. J’espère apporter un accès à la culture malgré la crise. Les gens ont besoin d’avoir cette source d’inspiration, la situation n’est pas facile. Je me focalise sur des petites vidéos, des cours par Zoom pour les jeunes de Guyane. J’essaye de rester actif.

Je veux rester en forme. Plus les jours passent sans danser et sans être sur scène, moins c’est évident.

La situation de l’Alvin Ailey American Dance Theater

Le 13 mars, nous étions en tournée à Dallas avec Alvin Ailey quand tout a été annulé. Le monde de la culture s’est arrêté aux États-Unis. Certaines compagnies continuent de rémunérer leurs artistes jusqu’à la fin de la saison en juin. C’est le cas de l’Alvin Ailey American Dance Theater mais toutes les compagnies ne le font pas. Certains shows de Broadway ont arrêté de payer les danseurs et danseuses depuis plusieurs semaines, ils doivent s’inscrire au chômage. Chez Alvin Ailey, nos contrats ont été renouvelés pour la saison prochaine, nous attendons les décisions du gouvernement et les directives concernant la culture pour savoir quand nous pourrons recommencer les spectacles. On ne peut pas prendre de décisions sans l’accord du maire et du gouverneur. Pour l’instant, Alvin Ailey est à l’arrêt jusqu’à la fin de l’été, on verra ce qui se fera par la suite. On espère en tout cas le retour des cours et répétitions en septembre.

Le collectif

Nous avons des liens très forts chez Alvin Ailey et ce n’est pas évident en ce moment, la coupure est longue. Cela me manque beaucoup de ne pas sentir cette énergie entre nous, de retrouver mes collègues sur scène, d’être en fusion avec eux. La compagnie fait en sorte que nous nous voyions par Zoom au moins une fois par semaine, des cours ont été mis en place.

Pour garder le lien avec notre public, la compagnie a mis en ligne une plateforme gratuite avec des ballets en ligne toutes les semaines, des vidéos, un peu de tout. C’est génial et inédit : on reste ainsi en contact, on continue de participer à la promotion de la compagnie en ligne. Nous sommes toujours là. C’est toute une organisation qui est à l’arrêt : la compagnie, la compagnie junior et l’école. Et chaque département contribue à continuer à avancer et à donner une vie à cette organisation.

C’est génial et inédit de pouvoir garder le contact avec le public et participer à la promotion de la compagnie en ligne. Nous sommes toujours là.

En ce moment, on peut ainsi y voir Revelations d’Alvin Ailey, notre ballet emblématique. C’est bien la pièce qui me manque le plus et je pense que l’on va l’aborder différemment après cette crise. Du 11 au 18 juin, le public pourra découvrir l’Ailey Spirit Virtual Gala. Nous allons filmer certains ballets chez nous, reconstituer une partie de Revelations de notre confinement – j’ai pu trouver un beau petit coin avec la plage, les palmiers, c’est magnifique ! – montrer des ballets chorégraphiés pour l’occasion, aussi des témoignages ou des vidéos. Le tout avec les artistes de la troupe et de la junior compagnie, les élèves, même d’anciens danseurs et danseuses… La grande famille Alvin Ailey !

 

Diane Le Floc’h et Neven Ritmanic – Première danseuse et Soliste au Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Propos recueillis par Amélie Bertrand

La rentrée au Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Diane – À Bordeaux, nous avons repris à la fin du mois de mai, en trois groupes pour que chacun puisse avoir une classe par jour, avec suffisamment d’espace. Nous avons démarré par des cours d’une heure, puis 1h15, le temps de reprendre la forme. Nous dansons sans masque, mais nous devons en avoir un dans les couloirs des studios. C’est frustrant pour moi de se retrouver sans se toucher, je fais la bise à tout le monde d’habitude ! Et puis tout le monde voulait prendre des nouvelles de notre bébé née le 16 mars. Certains nous ont offert des cadeaux, ne pas pouvoir les remercier avec une accolade était frustrant. On a beaucoup parlé avec nos amis par téléphone pendant le confinement, mais se retrouver sans se toucher, il manquait une proximité.

Diane Le Floc’h et Neven Ritmanic

Un heureux événement

Diane – J’ai accouché le jour du confinement ! Notre Jade est arrivé le 16 mars. Je suis rentrée à la maison le 19, Neven aurait dû reprendre le travail le 21 ou 22 mars. Avec les spectacles en avril, il serait rentré à 23h le soir. Je pense que j’aurais moins bien vécu ces premières semaines à me retrouver seule à la maison avec un nourrisson. J’ai eu des hauts et des bas comme toutes les mamans, mais le fait d’être deux pour s’en occuper, de pouvoir s’octroyer des siestes à tour de rôle, ça change tout. Le confinement m’a aussi aidé à récupérer ma forme. Neven était forcément à la maison, j’avais donc plus de temps pour moi. J’avais fait du yoga prénatal avant l’accouchement, j’ai démarré le yoga postnatal une semaine après la naissance. Pouvoir le faire de chez moi, dans mon salon, avec Neven qui s’occupait de la petite, ça m’a permis de retrouver l’envie et la forme assez vite. J’ai aussi pris les cours par visio, ceux du Ballet de l’Opéra de Bordeaux ou tous ceux proposés en ligne. Je ne suis pas sûre que j’aurais pu faire tout ça si Neven était reparti travailler. Officiellement, mon congé maternité se terminait le 19 mai, j’ai donc repris avec les autres.

Neven – Avant le confinement, on ne savait pas bien quand placer mon petit congé paternité de 11 jours, des spectacles étaient prévus en avril. Cette crise sanitaire a été terrible pour beaucoup de gens, on ne peut pas la souhaiter. Mais pour nous, nous retrouver tous les trois pendant deux mois juste après la naissance, ça a été merveilleux, on a eu énormément de chance. Ce petit cocon nous a protégés psychologiquement. On est tellement heureux d’avoir pu en profiter.

Nous retrouver tous les trois pendant deux mois juste après la naissance de notre bébé, ça a été merveilleux

Les sensations de la reprise

Diane – J’ai versé ma larme en reprenant le cours ! Cela faisait du bien de se retrouver. Je me suis arrêtée mi-décembre, cinq mois d’arrêt, c’est long. J’ai bien retrouvé mes sensations à la barre. Ce qui m’a perturbé, c’était l’espace ! Je me sentais presque un peu perdue dans ce studio immense, surtout que nous n’étions que trois pour le premier cours. J’avais envie d’avaler l’espace, j’avais même l’impression de danser plus grand qu’avant ! On a envie de s’en servir, sans les murs qui bloquent les arabesques et les pas de basque. Forcément, j’ai perdu en musculature avec cinq mois d’arrêt, même si j’ai fait du renforcement chez moi, j’ai préparé ma reprise. Il a fallu retrouver des sensations musculaires. Mais ça revient, j’ai fait mon premier grand jeté ce matin le 2 juin. Cela fait du bien de pouvoir danser et se lâcher.

Neven – Je ne laisse pas la place au hasard. Pendant tout le confinement, comme ma petite me levait très tôt, je me suis mis un programme d’entraînement très vite en place, trois fois par jour, pour garder ma condition. Je me suis très vite bien entraîné, avec beaucoup de rigueur. Physiquement, je me sens presque mieux qu’en arrêtant. Pour moi, mars sonne souvent comme le ventre mou de la saison : les premières de Noël sont passées, les vacances de juillet sont encore loin, c’est la fin de l’hiver. On est complètement à bout et les blessures tombent souvent à ce moment-là, surtout que nous répétions juste avant le confinement un programme difficile physiquement. Pour la reprise, je me suis trouvé en forme, même si forcément la coordination n’est pas la même.

La difficulté du confinement

Neven – En tant que danseur, on sait gérer deux-trois mois d’arrêt. On les armes et les compétences pour se maintenir et même s’améliorer. Et on a le niveau pour reprendre rapidement, c’est notre discipline. Le plus difficile a été psychologique. C’est dur de garder la motivation quand on ne sait pas quand on va reprendre la scène. À un moment, il était même question de janvier 2021… Pendant longtemps aussi, on n’a pas parlé de la situation des artistes, ce que je comprenais. C’est important que nous, artistes, nous existions dans une société. Mais nous ne sommes pas de première nécessité. Cela fait relativiser notre place : nous sommes importants mais pas indispensables. Et ce n’était pas facile d’assumer de réaliser ça.

Diane – Physiquement, j’étais en congé maternité, j’avais “le droit” de prendre ces quelques mois de repos. Psychologiquement, je voulais absolument revenir pour La Sylphide, qui devait être donné en juillet. Alors pendant toute ma grossesse, j’ai essayé de rester le plus en forme possible pour pouvoir récupérer vite. Dans ma tête, j’avais ce challenge de La Sylphide. Quand on a appris que la saison était terminée, ce poids sur mes épaules est parti. Mais je perdais aussi un peu de ma motivation, surtout si on ne se voyait pas revenir en scène avant décembre ou janvier. Le premier mois, je ne l’ai pas vu passer avec notre nourrisson, on ne s’ennuie pas une seconde et on s’est un peu laissé vivre au rythme de Jade. Mais il m’a vite manqué une routine. Alors pour le deuxième mois de confinement, on s’est fait un planning, un emploi du temps pour retrouver une routine quotidienne qui fait partie de notre vie de danseuse. Le dimanche soir, on prévoyait ainsi le planning de la semaine pour notre entraînement, des repas, etc. pour que nos journées ressemblent à quelque chose.

Cette crise nous fait relativiser notre place d’artiste : nous sommes importants mais pas indispensables.

Le retour sur scène en été ?

Neven – La région Nouvelle-Aquitaine est plutôt épargnée. Alors des projets à l’Opéra de Bordeaux sont en train d’être imaginés. Il est évoqué ainsi un gala en plein air, avec des extraits du Corsaire ou de Coppélia, par les quelques couples du Ballet. On parle aussi de faire des spectacles gratuits en juillet, dans le Grand-Théâtre, pour faire revenir notre public, avec là encore des extraits de ballet et le Grand pas de Raymonda remanié pour respecter la distanciation. Mais tout est encore au conditionnel. Pour la suite, notre saison commence en octobre, peut-être que les règles seront assouplies d’ici là. Tant que l’on ne pourra pas se toucher, tout va être très compliqué.

 

Inès Hadj-Rabah – Danseuse au CCN- Ballet de Lorraine

Propos recueillis par Claudine Colozzi

Son état d’esprit

Depuis mi-mars, je suis retournée chez mes parents qui vivent près de Lyon. Quand le CCN – Ballet de Lorraine a annoncé qu’il fermait ses portes, ce choix s’est imposé car je ne me voyais pas rester seule dans mon appartement à Nancy. Je suis issue d’une famille de quatre enfants. J’ai trois grands frères. J’ai donc grandi très entourée. Finalement, c’était une joie de se retrouver en famille, mes parents en télétravail et moi avec une routine quotidienne à inventer. Au début, j’ai eu du mal à réaliser ce que nous traversions. J’ai eu besoin d’un temps d’adaptation. La danse est ce que j’ai de plus précieux – je danse depuis l’âge de 4 ans – et m’en retrouver privée n’a pas été facile. Passer de 6 à 7h de danse par jour à rien, c’est très étrange et aussi très angoissant.

Alors, très vite, j’ai imaginé comment m’organiser et conserver un bon niveau physique. J’ai cherché où j’allais pouvoir faire ma barre et mes exercices dans l’appartement. La terrasse m’est vite apparue comme le meilleur endroit et avec la belle météo de ce printemps, j’ai pu traverser ce confinement plus en douceur.

Inès Hadj-Rabah

Son entraînement quotidien

Comme je ne savais pas combien de temps durerait le confinement, je me suis préparée à tous les scénarios. Je me suis dit que si le CCN m’appelait pour remonter très vite à Nancy, je devais être prête physiquement. J’ai donc mis en place une routine quasi quotidienne pour rester en forme et maintenir les sensations. Je sais que l’arrêt peut être difficile pour un danseur-une danseuse. Déjà après le break de l’été, s’y remettre est parfois compliqué donc je devais rester à mon meilleur niveau. En plus de mon entrainement, j’ai couru cinq fois par semaine. J’ai eu besoin de cette dépense physique et de cette séquence cardio. Au départ, je n’arrivais pas à trouver le sommeil, je n’étais pas assez épuisée !

La danse est ce que j’ai de plus précieux. M’en retrouver privée n’a pas été facile.

Le point positif

En fait, le confinement a été très studieux pour moi. J’ai travaillé sur mon mémoire de Master 1 consacré à la question de la transmission en danse. J’ai saisi cette opportunité comme une parenthèse car ce n’est pas toujours aisé de tout mener de front. En effet, en parallèle de mes études de danse au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, j’ai obtenu une licence Arts du Spectacle à l’Université Lyon 2. Et quand j’ai intégré le CCN- Ballet de Lorraine, j’ai décidé de continuer à distance. J’ai obtenu une dispense d’assiduité, mais ce n’est pas toujours simple de concilier une vie de danseuse professionnelle et des études. Malgré tout, cet engagement dans ce cursus universitaire compte beaucoup pour moi. J’ai besoin d’appréhender ma discipline dans sa globalité, d’analyser ma pratique grâce à cette approche réflexive. Je sais que le métier de danseuse n’est pas éternel, alors je me constitue un bagage solide pour une reconversion même lointaine.

Sa vision des prochains mois

La rentrée est prévue pour le 17 août. J’ai hâte de retourner en studio et de retrouver les autres danseurs et danseuses. On a beaucoup échangé via WhatsApp, mais l’envie de retravailler tous ensemble se fait sentir. Cette année a vraiment été très particulière et me laisse un sentiment d’inachevé. Tout s’était pourtant très bien enchaîné. En juillet 2019, à la fin de ma formation, j’ai obtenu mon premier contrat en surnuméraire à l’Opéra de Nice pour danser Don Quichotte. Puis, j’ai commencé au CCN-Ballet de Lorraine en août 2019. J’ai signé un CDD d’un an. C’est un peu le passage obligé quand on intègre ce type de compagnie. Je ne sais pas ce qui m’attend pour la saison prochaine mais je dois m’entretenir dans les jours prochains avec le directeur du ballet, Petter Jacobsson.

Quand les studios ont fermé, nous étions en train de travailler sur deux créations pour des soirées programmées au mois de mai, Static shot de Maud Le Pladec et NO OCO de Loïc Touzé. Si j’ai une formation classique, j’ai découvert la danse contemporaine durant mes études et j’apprécie énormément cette forme d’expression artistique. Parmi les meilleurs souvenirs de cette saison inachevée, il y a ma première fois sur scène avec la compagnie, dans un programme Merce Cunningham. Ce chorégraphe a vraiment marqué mon année, et c’est d’ailleurs en partie pour ça qu’il est au cœur de mon sujet de mémoire. La collaboration avec Olivier Dubois reste aussi une expérience très intense, Come out est la pièce la plus physique qu’il m’a été donné de danser jusqu’à présent ! Pour la rentrée, je fais entièrement confiance à l’organisation du Ballet. Je suis sûre que toutes les mesures seront prises pour que tout le monde se sente en sécurité lors de nos retrouvailles. Je me fais à l’idée également que le monde du spectacle sera profondément bouleversé par une telle crise. Aujourd’hui, il faut repenser et réinventer notre art ou plutôt l’actualiser… c’est une problématique très complexe.

 




 

Commentaires (1)

  • Assima

    J’adore cette série d’articles, et bravo pour la diversité des compagnies et des danseurs interrogés, c’est passionant et ça permet de voir comment ça se passe partout, des petites aux grosses compagnies! Bon courage à tous <3

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