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Saison 2017-2018 – La Maison de la Danse de Lyon

La saison 2017-2018 de la Maison de la Danse s’annonce passionnante ! L’institution a misé sur une programmation éclectique, allant au pur ballet classique (La Belle au bois dormant) au très contemporain (une création de Maguy Marin), en passant par le cirque – souvent avec des troupes internationales que l’on voit peu en France – un peu de comédie musicale, des claquettes, du flamenco… Sans oublier les jeunes talents. 

 

Les coups de coeurs de DALP

En toute subjectivité, les neuf spectacles à ne pas manquer cette saison dans la programmation de la Maison de la Danse. 

Nouvelles pièces courtes de Philippe Decouflé

Retour aux sources pour Philippe Decouflé. Après la grandeur de Broadway et du Cirque du Soleil pour qui il a créé une comédie musicale, le chorégraphe propose pour sa prochaine création une succession de pièces courtes. Duos, solos et groupe, portent cette nouvelle création où se mêlent, comme d’habitude chez Philippe Decouflé, des danseur.se.s, acrobates et musicien.ne.s d’univers différents.

Du 20 au 29 septembre 2017, neuf représentations à la Maison de la Danse

Nouvelles pièces courtes de Philippe Decouflé

Cabaret de John Kander, Fred Ebb et Joe Masteroff – Mise en scène Michel Kacenelenbogen

Willkommen, bienvenue, welcome” ! Voilà comment démarre la comédie musicale Cabaret, grand classique de Broadway qui nous plonge dans le Berlin des années 1930. À cette époque, on fait les fête dans des cabarets où se retrouve toute la faune de la nuit, alors que le nazisme et l’anti-sémitisme montent au-dehors. Cabaret, c’est l’histoire d’une grande fête comme d’un monde qui s’écroule. La comédie musicale est ici présentée en version française par une troupe belge de 25 artistes, menée par Michel Kacenelenbogen (mise en scène) et Pascal Charpentier (direction musicale). 

Du 23 novembre au 3 décembre 2017, treize représentations à la Maison de la Danse

 

Alonzo King LINES Ballet

Compagnie majeure aux États-Unis, l’Alonzo King LINES Ballet assume sa veine néo-classique, porté par de formidables interprètes, danseurs et danseuses souvent rejeté.e.s des compagnies traditionnelles car un peu plus grand.e.s que la moyenne. La troupe passe à Lyon avec deux pièces d’Alonzo King : Biophony et Sand. Dans la première pièce, les danseur.se.s évoluent sur une bande son surprenante, composée du réveil des grillons, des oiseaux qui se chamaillent, un éléphant qui barrit ou des abeilles qui se déplacent en essaim. À l’inverse, le deuxième ballet se danse sur la musique sophistiquée et lyrique de Lloyd et Moran. Les corps contorsionnés sur pointes, typiques de l’écriture d’Alonzo King, ont disparu, laissant apparaître plus librement le corps de ses interprètes.

Du 13 au 22 décembre 2017, neuf représentations à la Maison de la Danse

 

Création de Maguy Marin – Compagnie Maguy Marin

Une création de Maguy Marin est toujours un événement ! Dans cette nouvelle création, elle s’engage dans une nouvelle aventure. “En 1928, Edward Bernays, le neveu américain de Sigmund Freud, a écrit un livre intitulé ‘Propaganda’, véritable petit guide pratique, qui expose cyniquement et sans détour les grands principes de manipulation mentale de masse, ce qu’il appelait ‘la fabrique du consentement’. En 2017, l’obsolescence des hommes et des femmes qui ne s’adaptent pas aux cases de la concurrence et de la rentabilité est programmée d’avance“, explique la chorégraphe, pour une pièce qui réunit dix interprètes.

Les 27 et 28 février 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

Quintette de Jann Gallois

Chez Danses avec la plume, on aime beaucoup la jeune chorégraphe sensible et surdouée Jann Gallois, repérée à Suresnes cités danse. Pour son passage à la Maison de la Danse, Jann Gallois présente Quintette, création hip hop qui met en jeu les possibilités d’union et de désunion de cinq corps. “Que ce soit au sein du couple ou à l’échelle des nations, l’union et la séparation semblent obéir à un cycle sans fin“, explique la chorégraphe. 

Du 28 février au 1er mars 2018, deux représentations à l’Espace Albert Camus de Bron

 

Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker – Compagnie Rosas

Il semble pleuvoir sur le plateau grâce à un rideau de chanvre qui tombe des cintres… Voilà le décor de Rain, pièce emblématique d’Anne Teresa de Keersmaeker, dansé en osmose avec la superbe musique de Steve Reich. Le public a pu récemment découvrir cette pièce dansée par le Ballet de l’Opéra de Paris, voilà l’occasion de la (re)voir par la troupe de la chorégraphe, avec de jeunes interprètes, dans une énergie plus brut et vitale. Un chef-d’oeuvre.

Du 20 au 21 mars 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker (Ballet de l’Opéra de Paris)

São Paulo Dance Company

Riche d’un répertoire d’œuvres créées pour elle ou transmises par les plus grandes personnalités du monde de la danse, laSão Paulo Dance Company, jeune et brillante troupe, fait preuve dans ses différents programmes de qualités techniques impressionnantes au service d’une réelle sensibilité artistique, dans une veine néo-classique. Trois pièces sont proposées lors de cette soirée, de la part de trois chorégraphes venant pour la première fois à la Maison de la Danse : Peekaboo de Marco Goecke, Céu Cinzento de Clébio Oliveira et Suíte para Dois Pianos d’Uwe Scholz.

Du 24 au 28 avril 2018, cinq représentations à la Maison de la Danse

 

Lobby de la Compagnie Tie Break

Vous connaissez forcément les Pockemon Crew, cette formidable troupe de danse hip hop qui sillonne le monde depuis 20 ans. Les artistes de la compagnie Tie Break viennent de ce collectif. Leur vie a été rythmée par l’intensité des tournées internationales, donc forcément par les halls et les chambres des hôtels. De là est né Lobby, une revue, une forme de comédie musicale aux inspirations jazzy mettant en scène les moments de vie dans ces luxueux hôtels. 

Du 15 au 19 mai 2018, six représentations à la Maison de la Danse

 

Una oda al tiempo de María Pagés

Una oda al tiempo est une chorégraphie flamenca sur la temporalité. À 53 ans, María Pagés réfléchit l’implacabilité du temps sur le corps et l’art. S’inspirant des pionnières comme La Cuenca, La Macarrona, La Malena, La Argentina ou encore La Argentinita, elle ravive la mémoire de celles qui ont lutté pour imposer leur propre danse, comme elle le fait elle-même en secouant les détenteurs d’un flamenco prétendument “puro”. Accompagnée de neuf danseurs et sept musiciens, dialoguant sans tabou avec cet héritage, María Pagés dénude le flamenco dans une pièce de dentelles où la chorégraphie parfaitement orchestrée, la musique percussive, le zapateado trépidant et le chant profond servent la détermination collective et la singularité de chacun des interprètes.

Du 18 au 19 juin 2018, deux représentations au Théâtre Antique de Fourvière, dans le cadre des Nuits de Fourvière 

 

 

Focus cirque

Limits de Tilde Björfors – Cirkus Cirkör

Peu connue en France, le Cirkus Cirkör est pourtant emblématique du nouveau cirque suédois depuis plus de 20 ans. Dans un contexte géopolitique qui voit les frontières en Europe se refermer, la troupe militante et compose une ode au franchissement des frontières et à la libre circulation. Sur scène, accompagnés par la musique en live de Samuel Andersson, cinq acrobates (dont deux jeunes médaillés d’or au Festival Mondial du Cirque de Demain) défient la pesanteur, recourant aux outils et codes traditionnels du cirque. “La différence est grande entre l’artiste de cirque qui prend des risques de son propre chef et la personne qui s’enfuit pour sa survie, mais j’y vois des points communs : avoir peur, braver l’inconnu, toujours y croire“, explique la directrice de la troupe et conceptrice du spectacle Tilde Björfors.

Du 17 au 23 octobre 2017, cinq représentations à la Maison de la Danse

 

Urban de Felicity Simpson, Jean-Yves Penafiel, Mark Storor, Katie Pearson et Carlos Neto – Circolombia

Issus de l’École Nationale de Colombie Circo Para Todos, les seize interprètes acrobates, chanteur.se.s et danseur.se.s d’Urban ont créé un spectacle qui évoque librement leur quotidien dans les rues de Cali. Mené par des artistes sur-énergiques, ce show multiplie les numéros époustouflants, où la vie du barrio se raconte en toutes sortes de confrontations acrobatiques à couper le souffle. Avec en prime des artistes qui chantent et rappent en live sur un son 100% hip hop et reggaeton.

Du 1er au 9 février 2018, neuf représentations à la Maison de la Danse

 

Questcequetudeviens d’Aurélien Bory pour Stéphanie Fuster

Danse ? Cirque ? Théâtre ? Catégoriser le travail d’Aurélien Bory est toujours compliqué. Point commun toutefois entre ses pièces : c’est toujours formidable. Questcequetudeviens fait partie des portraits dansés du chorégraphe. Lui-même n’est pas sur le plateau, mais il met en scène un.e artiste, son monde, la façon dont il perçoit cet autre univers. Questcequetudeviens tourne autour de Stéphanie Fuster, danseuse de flamenco. La danseuse y est montrée dans toute sa modernité et sa drôlerie, danseuse passionnée aux frappes furieuses, tout en étant les deux pieds dans le XXIe siècle.

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Les 6 et 7 juin 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

Questcequetudeviens? d’Aurélien Bory

 

Les grands noms de la saison

Moeder de Peeping Tom

Il y a chez Peeping Tom un peu de danse, un peu de cirque, une certaine dose d’absurde, un air unique. Il y a d’ailleurs présenté Vader, dont Moeder prend la relève. Les interprètes des deux pièces sont presque tous les mêmes. “Ici, la famille veille la défunte dans un lieu énigmatique et se lance dans des fictions débridées : la mère n’est plus, et elle est donc partout“.

Les 13 et 14 septembre 2017, deux représentations à la Maison de la Danse

 

Let me change your name d’Eun-Me Ahn

La chorégraphe sud-coréenne Eun-Me Ahn a marqué la danse contemporaine en France la saison dernière, avec son triptyque Dancing Teen Teen/Dancing Grandmothers/Dancing Middle-Aged Men. Elle revient en ce début de saison pour une autre pièce, Let me change your name. Eun-Me Ahn a une nouvelle fois séduit avec sa danse unique en son genre, fascinante, s’interrogeant sur la société sud-coréenne d’aujourd’hui avec ces codes qui se mélangent. À noter que c’est Eun-Me Ahn qui a réalisé la joyeuse affiche de la saison 2017-2018 de la Maison de la Danse. 

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Les 5 et 6 octobre 2017, deux représentations à la Maison de la Danse

Let me change your name d’Eun-Me Ahn

Via Kanana de Gregory Maqoma – Via Katlehong Dance

Créée en 1992, la compagnie Via Katlehong Dance tire son nom du township de Katlehong dans l’East Rand, un des quartiers déshérités où est née la culture contestataire sud-africaine. Gregory Maqoma, chorégraphe reconnu, a eu envie de chorégraphier pour cette troupe en revenant aux bases du pantsula, danse très dynamique qui se pratique avec des bottes en caoutchouc. Les anciens danseurs et les nouveaux venus se joignent pour répéter ces gestes du quotidien anti-apartheid qui ont permis à toute une population de se soulever. “Le monde n’est pas, n’est plus ce dont nous avions rêvé. Nous sommes tous des victimes, nous sommes tous assombris par la peur“, explique Gregory Maqoma.

Du 7 au 10 novembre 2017, quatre représentations à la Maison de la Danse

 

Akasha, récital de Kuchipudi de Shantala Shivalingappa 

Si vous connaissez la danse indienne, vous avez forcément déjà vu Shantala Shivalingappa, l’une des plus belles interprètes de kuchipudi. Cette danse indienne née au sud du pays alterne danse pure, moments rythmiques, vifs et étincelants et parties chantées tirées de la mythologie indienne. Née à Madras, ayant grandi à Paris, Shantala Shivalingappa a appris très tôt la danse danse classique indienne. Inspirée par la pureté du style kuchipudi de son maître Vempati Chinna Satyam, elle s’est formée à toutes les subtilités de cet art traditionnel.

Le 14 novembre, une représentation à la Maison de la Danse

 

La Belle au bois dormant de Jean-Guillaume Bart – Yacobson Ballet

Oublié pendant des années, le Yacobson Ballet de Saint-Pétersbourg reprend vie depuis quelques années, sous la direction d’Andrian Fadeev. Le dernier défi de la compagnie : remonter un Belle au bois dormant de qualité, un sacré pari pour une troupe d’une soixantaine d’artistes seulement. Le projet a été confié à Jean-Guillaume Bart, Étoile de l’Opéra de Paris et amoureux de la danse classique qui sait rester juste. Loin de se lancer dans une grosse production qui n’aurait pas été possible pour la compagnie, le chorégraphe propose une Belle au bois dormant qui se soucie d’abord de la cohérence de la danse comme des personnages, tout en jouant sur l’univers du conte. 

Lire l’interview de Jean-Guillaume Bart

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Du 24 au 29 janvier 2018, six représentations à la Maison de la Danse

La Belle au bois dormant de Jean-Guillaume Bart – Yacobson Ballet

La Procession de Nacera Belaza 

Après avoir été présenté au Panthéon de Paris la saison dernière, La Procession de Nacera Belaza se déplace dans les espaces publics du Musée des Confluences. La Procession s’adapte en effet à l’espace, aux lumières de chaque lieu qu’elle traverse. Elle consiste en un parcours, une immersion du public, invité à se mouvoir au plus près des interprètes, au cœur de l’œuvre.

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Le 22 février, une représentation au Musée des Confluences 

 

And so you see… our honourable blue sky and ever enduring sun… can only be consumed slice by slice… de Robyn Orlin

Chorégraphe sud-africaine vivant à Berlin, Robyn Orlin a été rattrapée par son pays d’origine. Choquée par une politique post-apartheid qui ferme les yeux sur des actes anticonstitutionnels, elle s’insurge dans And so you see… our honourable blue sky and ever enduring sun… can only be consumed slice by slice… Devant la recrudescence de l’homophobie et des pratiques sadiques et criminelles comme celles des “viols correctifs” censés punir les lesbiennes et les gays, la chorégraphe s’est mise à l’écoute des jeunes confrontés à ces violences.

Les 2 et 3 mars 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

Correction de Jiří Havelka – VerTeDance

Imaginez un ballet où les danseurs et danseuses sont véritablement immobilisé.e.s au sol par les pieds… C’est le pari un peu fou de Jiří Havelka pour sept interprètes de la VerTeDance, une compagnie tchèque créative fondée en 2004. Correction est ainsi une performance originale où les danseur.se.s prennent petit à petit conscience de leur entrave, mais aussi des multiples manières de la contourner, souvent avec humour.

Du 23 au 24 mars 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

Tutu de Philippe Lafeuille – Chicos Mambo

Créé en octobre 2014, Tutu des Chicos Mambo n’en finit plus de séduire le public, avec 150.000 spectateurs et spectatrices et plus de 250 représentations. La troupe passe par la Maison de la danse, pour présenter son spectacle qui démonte avec humour l’univers de la danse en 20 tableaux, de La Belle au bois dormant à Danse avec les stars, de Pina Bausch à la GR. Un spectacle qui plaît aussi bien au novice par son humour qu’au.à la spécialiste de la danse par ses nombreux clins d’oeil. 

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Du 23 au 27 mai 2018, six représentations à la Maison de la Danse

Tutu – Chicos Mambo

El callejón de los pecados d’Eduardo Guerrero

Né à Cadix, sur scène dès six ans, Eduardo Guerrero a approfondi son art auprès des figures majeures du flamenco : Mario Maya, Antonio Canales, ou encore Manolo Marín. El callejón de los pecados est sa deuxième création personnelle, remarquée à la dernière Biennale d’art flamenco de Séville, référence en la matière. D’une plastique impressionnante, extrêmement contemporain dans ses propositions gestuelles et les lignes qu’il développe, Eduardo Guerrero reste traditionnel dans son vocabulaire, ce qui lui donne un style détonnant, virtuose. 

Du 12 au 13 juin 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

Dunas de María Pagés et Sidi Larbi Cherkaoui

Présentée en première française aux Nuits de Fourvière en 2010, Dunas est une pièce tissée de belles et multiples rencontres… Celle de María Pagés, figure de proue d’un flamenco résolument contemporain et féminin et de Sidi Larbi Cherkaoui, danseur virtuose et chorégraphe de renom, celle de l’Espagne et de la Flandre, celle de la musique flamenca et des chants arabes. Dans ce duo à quatre mains, les deux artistes ont choisi de se projeter dans le désert, lieu de la plus grande et de la plus dangereuse liberté selon eux, et lieu emblématique de constantes métamorphoses.

Du 15 au 16 juin 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

 

Les talents et compagnies à découvrir

Dans l’engrenage de Souhail Marchiche et Mehdi Meghari – Compagnie Dyptik

Fondée en 2012 par les jeunes chorégraphes Souhail Marchiche et Mehdi Meghari, la compagnie venue de la région lyonnaise Dyptik poursuit un travail chorégraphique ancré à la fois dans le hip hop et le dialogue d’autres esthétiques. Dans l’engrenage est le deuxième volet d’une réflexion sur les révoltes des peuples. Les chorégraphes interrogent cet espace-temps où des hommes et des femmes s’unissent pour contester un existant et construire un idéal. Mettre les doigts dans l’engrenage, s’aventurer dans une situation dont on ne pourra plus sortir, voilà le fil rouge de la pièce.

Du 11 au 14 octobre 2017, quatre représentations à la Maison de la Danse

 

Combate de negros en un sótano por la noche de José Luis Tahua Garcè – Colectivo Danza Región

Venue de Colombie, la compagnie Colectivo Danza Región présente Combate de negros en un sótano por la noche, qui mêle danse contemporaine à danse traditionnelle. Située à l’extrême nord du continent latino-américain, juste au sud de Panama, la région d’Uraba est depuis toujours un lieu de migrations et de passages, à la jonction des océans Atlantique et Pacifique. Les danses de cette région imprégnées de spiritualité sont revisitées par le collectif Danza Región avec une visée contemporaine et un propos social. 

Les 27 et 28 octobre, deux représentations au Musée des Confluences

 

Tu nombre me sabe a tango de Tino Fernández – Compagnie L’explose

Tino Fernández s’empare du tango qu’il détourne par un langage contemporain. Dans Tu nombre me sabe a tango, la troupe raconte le tango argentin des années 1950, dansé par des vilains garçons et des dames du soir. À une heure avancée de la nuit, on se rencontre dans les bars qui sentent l’alcool et la cigarette et qu’on imagine situés dans les bas-fonds de Buenos Aires. 

Du 16 au 19 novembre 2017, cinq représentations à la Maison de la Danse

 

Ailey II

L’Alvin Ailey American Dance Theater a une petite soeur, l’Ailey II, composé de danseurs et danseuses sorti.e.s d’écoles de danse et en voie de professionnalisation dans une compagnie. La troupe sillonne le monde pour présenter le répertoire d’Alvin Ailey, mais aussi des créations. Ce programme est ainsi composé d’une création (non encore dévoilée), de Circular deJae Man Joo montée en 2016 et du mythique Revelations d’Alvin Ailey. 

Du 16 au 21 janvier 2018, sept représentations à la Maison de la Danse

 

Hope Hunt & The Ascension into Lazarus d’Oona Doherty

Oona Doherty est une jeune artiste irlandaise, en résidence à la Maison de la Danse avant la Biennale 2018. Elle présente dans ce spectacle deux pièces en cours de création. Hope Hunt relève autant du théâtre physique que de la proclamation sociale ou de la danse. À partir d’une enquête minutieuse, la chorégraphe-interprète s’est inspirée des mots et des attitudes corporelles des jeunes exclus de Belfast pour composer une performance saisissante dans laquelle elle incarne plusieurs stéréotypes de la masculinité. Dans L’Ascension de Lazare, la musique religieuse se mêle sur scène à l’argot irlandais. Oona Doherty propose une renaissance de son personnage, comme une résurrection, une vision puissante de l’aventure humaine et de l’appel de la spiritualité. 

Le 26 février 2018, une représentation à la Maison de la Danse

 

 

Herein #Novaciéries de (La)Horde

(La)Horde est un collectif d’artistes qui regroupe trois membres pas encore trentenaires : Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. Ensemble, ils développent depuis 2011 des pièces chorégraphiques, des installations, des vidéos et des performances. Leur travail s’inspire du jump style, une danse amateur née dans les années 1990 dans le milieu techno hardcore, dans les pays d’Europe du Nord. Cette danse se fait essentiellement seul et les pratiquants se filment puis échangent leurs vidéos sur Internet. Les membres du collectif (La)Horde ont ramené cette danse dans la vraie vie, dans Novaciéries, l’ancien site industriel de Saint-Chamond, à côté de Lyon.

Le 3 mars 2018, une représentation à la Maison de la Danse

 

Narcose d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou – Compagnie Chatha

L’ivresse des profondeurs : c’est ainsi qu’on appelle la narcose, cet ensemble de phénomènes qui agit sur le système nerveux du plongeur. Les chorégraphes Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou ont exploré cet état de corps comme métaphore d’une société asphyxiée. Nés à Tunis, aujourd’hui installés à Lyon, les chorégraphes font figure de référence dans la création chorégraphique tunisienne. Leur travail met souvent en perspective une actualité politique. 

Le 5 mars 2018, une représentation à l’Espace Albert Camus de Bron

 

ETM: Double Down de Michelle Dorrance et Nicholas Van Young – Dorrance Dance

Après la danse, le cirque, la comédie musicale, la Maison de la Danse propose les claquettes. Avec ETM: Double Down, Michelle Dorrance fait du corps un instrument percussif et s’empare des technologies pour créer une fusion du mouvement et du son. Installée à New York, elle est l’une des danseuses de claquettes les plus acclamées de sa génération. Elle a été notamment interprète pour Stomp, Savion Glover, le JazzTap Ensemble.

Du 7 au 11 mars 2018, cinq représentations à la Maison de la Danse

 

Du désir d’horizons de Salia Sanou – Compagnie Mouvements perpétuels

Le chorégraphe burkinabé Salia Sanou a travaillé avec des réfugiés des camps du Burundi et du Burkina Faso. Cette expérience marquante a donné naissance au spectacle Du désir d’horizons dans lequel il développe des thèmes qui lui sont chers : l’altérité, le singulier, la question du territoire, des frontières. Imprégné du texte de Samuel Beckett Cap au pire et de Limbes / Limbo : un hommage à Samuel Beckett de Nancy Huston, le spectacle est une traversée de ces lieux confinés, octroyés à ceux qui ont fui les guerres et qui ne peuvent qu’attendre.

Du 27 au 29 mars 2018, quatre représentations à la Maison de la Danse

 

Le Jeune Ballet du CNSM de Lyon

Tous les ans, le Jeune Ballet du CNSM de Lyon (la dernière année d’étude du Conservatoire) présente son spectacle de fin d’année à la Maison de la Danse. Au programme cette année : The vile parody of address de William Forsythe et une création de Stephen Delattre pour le Jeune Ballet classique, LAK de Davy Brun pour le Jeune Ballet contemporain.

Du 31 mai au 1er juin 2018, deux représentations à la Maison de la Danse

 

 

Pour le jeune public (et les plus âgé.e.s aussi)

Chotto Desh d’Akram Khan

Desh (“terre natale”) était l’un des derniers spectacles d’Akram Khan, un superbe et long solo où le chorégraphe revient sur son enfance et le Bangladesh (dont ses parents sont originaires), comme un conte initiatique. Chotto Desh est la version pour enfant de Desh, dansé cette fois-ci par un danseur de sa compagnie.

Du 6 au 9 décembre 2017, sept représentations à la Maison de la Danse 

 

Home Alone d’Alessandro Sciarroni – Balletto di Roma

Le Balletto di Roma (à ne pas confondre avec le Ballet de l’Opéra de Rome) est une petite compagnie énergique de danse contemporaine. Elle vient ici avec Home Alone d’Alessandro Sciarroni, un duo imaginée avec des interactions vidéo.  Alessandro Sciarroni y explore de nouveau le potentiel des outils numériques dans leur rapport au corps et au mouvement. Seule sur scène face à sa webcam, une danseuse s’exerce, saute, improvise. Elle joue avec son reflet et le déforme, donnant vie à une multitude de formes physiques. Elle utilise les effets spéciaux de son ordinateur, surfe sur Skype. Rejointe par un complice virtuel puis réel, ils confrontent leurs imaginaires et exploitent le potentiel créatif de l’image numérique.

Du 10 au 13 janvier 2018, huit représentations à la Maison de la Danse 

 

Seeds de Carolyn Carlson

Seeds (retour à la terre) a été montée spécialement par Carolyn Carlson pour le jeune public. Cette fable écologique mélange trois interprètes et un petit personnage dessiné. Un monde à part, aussi poétique qu’opaque.

Lire la chronique du spectacle

Du 14 au 17 mars 2018, sept représentations à la Maison de la Danse

Seeds (retour à la terre) de Carolyn Carlson

 

Toute la saison 2017-2018 et les informations pratiques sont à retrouver sur le site de la Maison de la Danse de Lyon. À noter que de très nombreuses rencontres et activités sont organisées au fil de la saison en lien avec les représentations.

 

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