François Alu : “Ma liberté n’a pas de prix”
François Alu a, enfin, été nommé Danseur Étoile du Ballet de l’Opéra de Paris le 23 avril dernier, après une représentation de La Bayadère. Une promotion qui est intervenue après une semaine intense, marquée par une représentation un peu folle le 20 avril où le public lui a bruyamment manifesté son soutien. Mais aussi après des années compliquées pour le danseur dans ses rapports avec l’institution. Quelques jours après cette nomination, François Alu revient pour DALP sur cette soirée particulière, mais aussi son passionnant travail sur cette Bayadère avec son répétiteur Irek Mukhamedov et ses partenaires Dorothée Gilbert et Bianca Scudamore, sa relation avec l’Opéra de Paris et ses – toujours multiples – projets à venir.
Pouvez-vous nous décrire ce que vous avez ressenti sur le moment de votre nomination ? Juste après la représentation, vous nous avez glissé : “C’est stellaire !“. Maintenant, c’est comment ?
Dans l’instant, c’est un moment suspendu… Mais qu’est-ce qui se passe ? C’est d’autant plus particulier pour moi qu’il y a quelques années, toujours sur La Bayadère, il y a eu des espoirs et des bruits de couloir sur une possible nomination, et puis finalement non. Il y a eu trop d’attente, on m’a dit trop de choses et ce n’est jamais arrivé. J’avais décidé de me détacher de ce titre, et même de cette institution le temps de quelques mois, pour faire avancer mes projets comme mon seul-en-scène Complètement jetés !, du cinéma, Danses avec les stars ou des conférences en entreprise. Je suis revenu dans un état d’esprit beaucoup plus détaché, avec une ouverture d’esprit et peut-être plus de recul. Et finalement, c’est ce que vient consacrer cette nomination. Quand Alexander Neef m’a décerné cette Étoile, pour moi, cela vient couronner cette ouverture d’esprit. Je prends cette Étoile pour l’artiste que je suis, pas seulement pour le danseur que je suis. C‘est pour cela que je le remercie sincèrement. Ma famille, mes amis, mon amour étaient dans la salle, c’était extraordinaire. On a eu le temps de fêter ça tous ensemble. C’était génial et magnifique.
Et quel est votre état d’esprit maintenant, avec quelques semaines de recul ?
Mon état n’a pas beaucoup changé depuis la nomination (rires) ! C’est un titre honorifique avec tout ce que cela comprend, je remercie encore une fois la direction générale de me l’avoir attribuée. Mais concrètement, la veille je suis Premier danseur, le lendemain je suis Étoile… Et il ne s’est rien passé, je reste la même personne. Ma vie est toujours aussi trépidante, j’ai toujours autant de projets et de choses à faire, le rythme est toujours aussi effréné. Mais mes amis sont toujours les mêmes, les gens que j’aime sont toujours les mêmes. Et les gens qui me détestent, je pense, me détestent toujours autant (rire). Ma vie n’a pas changé et c’est ça qui est génial.
Je prends cette Étoile pour l’artiste que je suis, pas seulement pour le danseur que je suis.
Pouvez-vous revenir sur la représentation qui a précédé votre titre d’Étoile, le 20 avril, avec un public spécialement chaleureux ?
C’est aussi ce qui a été super : d’avoir eu, avant, cette représentation du 20 avril. Je voudrais dire un immense merci à toutes les personnes qui m’ont toujours soutenus, par leurs applaudissements, leurs messages. Ce public qui me soutient, il est à mon image : bruyant, chaleureux, festif (rire) ! C’est ce que j’aime et je suis tellement reconnaissant envers toutes ces personnes de toute cette énergie. J’ai toujours envie de me donner à 120 % sur scène. Et quand le public est là, dans cet état-là, c’est plutôt à 200 % ! Dès que l’on entend ça, ça nous prend aux tripes et on a envie de rendre tout ce qu’on nous offre. Cette soirée, c’était fou ! Les applaudissements ont duré tellement longtemps qu’au bout d’un moment, les danseurs et danseuses étaient parties du plateau, il n’y avait plus que moi et Dorothée Gilbert revenant saluer. Ce n’était plus stellaire, c’était lunaire !… C’est à l’image de toute ma vie. Après le confinement, je me suis un peu retrouvé dans une autre dimension. J’ai l’impression que tout a changé, que les règles ne sont plus les mêmes, que tout a basculé. J’ai encore du mal à trouver mes repères par rapport à ça. Je prends, j’observe, je regarde. C’est dur de savourer. Est-ce que ça se passe vraiment ? Tout cela est si étrange.
Pendant les applaudissements, vous avez fait monter en scène Irek Mukhamedov, qui vous a fait répéter cette Bayadère. Pourquoi cette envie ?
Quand cette nomination est arrivée, je me suis laissé porter. Je regardais autour de moi, j’essayais de m’ancrer, c’est difficile d’être dans l’instant. Et c’est là que je croise le regard d’Irek en coulisse. Le faire venir en scène m’est venu instinctivement. Il me disait : “Mais que fais-tu, c’est ton moment !“. Mais non, ce n’est pas que ma soirée, c’est notre soirée à tous ! Je donne beaucoup, nous les solistes sommes comme le diamant sur la chaîne. Mais toute la chaîne soutient le diamant, chaque maillon a autant d’importance que la pierre précieuse au milieu.
Comment s’est passé votre travail sur ce ballet avec Irek Mukhamedov ?
Irek Mukhamedov a été l’un des meilleurs danseurs au monde, nous avons de la chance de l’avoir à l’Opéra de Paris. Ce que j’aime vraiment chez lui, c’est son ouverture d’esprit. En répétition, j’ai ainsi pu proposer beaucoup de choses. Lui aussi a beaucoup proposé. Mais il n’était pas question de son ego. Il ne me disait pas : “Tu dois faire comme cela“, mais “Est-ce que je peux te suggérer quelque chose ?“. D’ailleurs il n’appelait pas cela des corrections mais des suggestions. À moi ensuite de les utiliser ou non. Je travaille beaucoup en vidéo, en me filmant en répétition. Il me suggérait quelque chose, je testais, je restais sur ma position, je comparais, J’avais toujours travaillé comme cela. Sauf qu’avec Irek, je n’avais pas de résistance en face de moi mais quelqu’un qui m’accompagnait dans mon processus de travail.
Ça a été un gros travail collectif, entre moi, Irek, Dorothée et Bianca (ndlr : Dorothée Gilbert qui dansait Nikiya et Bianca Scudamore qui dansait Gamzatti). Entre nous, nous n’hésitions pas à nous faire des suggestions, des conseils, quand quelque chose ne marchait pas chez l’un ou l’autre. À nous de prendre, ou de ne pas prendre, ce n’était pas grave. C’est ce que j’ai aimé avec Irek, son travail est désintéressé. Ce n’est pas une lutte de pouvoir et d’ego. Nous avons fait nos preuves, Irek encore plus. Nous sommes juste là pour faire le meilleur spectacle possible. Il y avait ainsi une vraie bienveillance collective dans ce quatuor, beaucoup de perfectionnisme avec toujours de l’humour. C’était une ambiance légère et très sérieuse à la fois, j’ai vraiment aimé ça. C’est aussi pour cela que j’ai pris Bianca et Dorothée dans mes bras, que je les ai fait saluer avec moi. La nomination d’Étoile, elle sacre aussi le spectacle : mes deux partenaires, toute la compagnie.
Il y avait ainsi une vraie bienveillance collective dans ce quatuor, beaucoup de perfectionnisme avec toujours de l’humour.
Lors de notre première interview ensemble, en 2015, vous nous parliez déjà de cette frustration face à une façon de répéter où il était difficile de proposer des choses…
Brigitte Lefèvre me disait : “C’est bien d’être rebelle. Mais il faut être un rebelle discipliné“. Et elle avait entièrement raison ! Avec Irek, nous sommes dans cette relation-là. Il suggérait mais ne m’astreignait à rien. Parfois, je ne voulais pas, on argumentait, et pas de souci ! Parfois je n’étais pas d’accord, puis j’y réfléchissais et changeais d’avis le lendemain. Je ne suis pas borné, mais j’ai un goût artistique, je sais où je veux aller, où je veux emmener les performances. C’est moi qui suis en scène avec Dorothée et Bianca. Le répétiteur est là pour nous mettre en valeur, ce n’est pas lui qui monte en scène. Si c’était moi le maître de ballet, je soutiendrais le danseur, je serais heureux de le voir acclamé et je me dirais : “Notre travail a payé”. Pour moi, un maître de ballet qui dit, et cela a pu m’arriver par le passé : “Tu dois montrer cette intention en fronçant les sourcils comme cela et en penchant la tête ainsi“, c’est une hérésie. C’est comme s’ils avaient des réminiscences de ce que, eux, étaient à l’époque. Mais dans ce cas, remontez sur scène et faites-le ! Il y a forcément des moments préparés. Mais il faut aussi savoir saisir des choses qui arrivent en scène, dans la danse comme dans le jeu. Il faut prendre des répliques, des regards, des petits mouvements, il faut être dans l’instant et authentique. C’est cela que le public retient.
Comment avez-vous travaillé avec Dorothée Gilbert ? Elle est une Étoile accomplie, qui connaît parfaitement le ballet et le rôle. On sentait un trio très cohérent et complice en scène.
Avec Dorothée, nous avons déjà dansé ensemble et nous nous sommes toujours soutenus. Dorothée Gilbert est une danseuse exceptionnelle, très expérimentée mais avec une grande humilité. Elle ne passe jamais avant tout le monde en répétition. Elle a de l’ego en scène, et c’est ce qui fait qu’elle y est fabuleuse, mais elle le maîtrise dans la vie. J’ai adoré travailler avec elle, l’échange humain et artistique était génial. Techniquement, dans le partenariat, elle fait tout toute seule, j’étais presque là pour la soulager. Je cherchais à l’aider, à l’alléger, à la mettre en valeur, elle brille déjà tellement toute seule ! Dorothée, je l’avais vu en Tatiana dans Onéguine de John Cranko il y a quelques années, elle m’avait fait pleurer. Seules deux danseuses m’ont fait vibrer comme cela à l’Opéra de Paris : Dorothée Gilbert et Laetitia Pujol dans Giselle. Chez elles, tout est très maîtrisé mais avec un lâcher-prise à un moment, un don de soi énorme. Ces personnes, elles se donnent.
Et comment cela s’est-il passé avec Bianca Scudamore, encore Sujet, qui n’avait jamais dansé de premier rôle sur la scène de l’Opéra ?
Entre la première répétition et le moment en scène, Bianca a fait une évolution incroyable. Elle a un potentiel de jeu formidable. Elle a un visage doux, jouer la méchante Gamzatti est un vrai challenge pour elle mais elle a fait un énorme boulot de jeu. Et puis elle est audacieuse, intelligente et exceptionnelle techniquement ! Son travail est ciselé et extraordinaire, elle brille comme peu de danseuses dans le monde, tout âge et grade confondu ! Et c’est une show-woman : elle arrive en scène, elle fait le spectacle quoi qu’il arrive, elle tient, elle ne se laisse pas abattre. Et elle est humble aussi dans le travail. Bianca a toujours écouté nos suggestions et nous en remerciait, même si au final, elle en a fait ce qu’elle voulait.
En décembre 2015, vous faisiez votre prise de rôle dans Solor. Suivi par six années compliquées sur les distributions. En juin, vous avez pris un congé de six mois de l’institution. Pourquoi avoir fait ce choix de prendre du recul ?
Nous passons des années dans cette école de danse. Elle nous façonne, aussi dans notre façon de penser, même si j’ai essayé de garder la mienne. Mais j’ai forcément été impacté et influencé par ces rails que l’on nous met. Ils sont très pratiques, l’on se focalise ainsi uniquement sur la danse, mais en tant qu’être humain, ces rails peuvent nous enfermer. Le fait d’avoir eu ce temps de réflexion et de détachement m’a permis de commencer à sortir le train des rails. Maintenant, je vais poser mes rails, ma voie ferrée, et plutôt qu’un train, je vais y mettre un super-bolide (sourire). Et à un moment, ces deux voies ont convergé : j’ai pu à la fois revenir à l’Opéra et faire mes projets.
Qu’est-ce qui a changé en vous ?
Une amie m’a dit un jour : “François, il faut que vous pratiquiez l’art du détachement”. J’ai mis longtemps avant de comprendre cette phrase, mais je crois que maintenant, je suis aussi dans cet état d’esprit. C’est pour cela que tout me paraît étrange, je prends de la distance avec tout. C’est nouveau, ce n’est pas forcément confortable, mais ça marche très bien. Quand je suis en répétition, je suis à 100% dans ce que je fais, mais je reste conscient de ce que c’est. Il y a plein de choses terribles dans le monde, des guerres, des gens qui souffrent. Alors rien n’est grave à mon niveau ! Je prends de plus en plus de recul et j’adore ça. Si je n’ai pas quelque chose, ce n’est pas grave. Si un projet ne se fait pas alors que je m’y suis préparé à 200 %, ce n’est pas grave. J’arrive aussi à déstresser plus facilement : j’ai maintenant d’autres stress, mais ils me font réaliser que ceux que j’avais à l’époque étaient minimes. Et je me dirais sûrement la même chose dans dix ans, avec mes stress d’aujourd’hui. C’est l’implication ultime avec un détachement total, je vous assure que ça fonctionne ! Et ça a changé beaucoup de choses.
Pendant votre congé, vous aviez dit plusieurs fois que vous deviez discuter avec la Direction pour savoir où aller. Que vous êtes-vous dit ?
L’année dernière, j’ai simplement expliqué ce qu’il en était. Il y avait des tensions internes et externes. J’en ai parlé à la direction générale (ndlr : Alexander Neef et Martin Ajdari), j’avais besoin de prendre du temps pour moi et mes projets. Cela a été accepté et compris, je les remercie de m’avoir laissé cette liberté. Pour mon retour en janvier, j’ai discuté avec la Directrice de la Danse Aurélie Dupont. Elle m’a demandé si j’aimerais revenir sur La Bayadère, j’ai dit oui car c’est un rôle qui m’intéresse. Je lui ai dit aussi, et j’ai fait la paix avec ça pendant le confinement : ma liberté n’a pas de prix. Je ferai toujours primer ma liberté, j’ai besoin d’espace, d’espace de création, d’avoir le choix dans ce que je fais et d’avoir des marges de manœuvre. Si je suis enfermé, cela ne marche pas. Le jour où on me met dans une cage, j’explose, je fais exploser la cage et je m’en vais. Cela a été compris. Mais nous n’avons pas parlé de l’après-Bayadère, l’idée était de repartir ensuite progressivement et voir où cela nous emmènerait.
Vous n’avez pas parlé d’une possible nomination d’Étoile ?
On ne négocie pas un titre d’Étoile. J’étais au contraire dans un détachement total sur cette nomination. Ce que je voulais, c’était danser le rôle de Solor et avoir de la liberté, pas cette promotion. Quand je dis que j’ai lâché prise avec ça, c’est très sincère.
Vous étiez donc vraiment surpris le soir de votre nomination ? Vous étiez peut-être le seul de la salle (sourire).
Ma priorité était devenue autre. Les rôles, je ne les avais pas, j’étais évincé quelque part. Alors j’ai commencé à me prendre vraiment en main. J’entreprenais un peu avant, là j’y suis allé à fond. Ça a marché et c’est génial ! Quand les choses ne fonctionnent pas, il faut se remettre en question et voir ça différemment. Quand j’ai démarré mon congé de l’Opéra, j’ai commencé à écrire mon seul-en-scène Complètement jetés !. Puis on m’a appelé pour faire partie du jury de Danses avec les stars, les planètes se sont alignées. Bon, quand j’ai vu monter en scène Alexander Neff et Aurélie Dupont, je me suis bien dit que peut-être cela allait m’arriver (sourire). Mais cette Étoile ne va pas changer ma vie. Mes valeurs sont les mêmes.
Vos relations avec Aurélie Dupont ont pu être tendues par le passé. Comment sont-elles aujourd’hui ?
Nous avons eu un échange où nous avons parlé, cela s’est passé cordialement. J’ai maintenant tellement de choses à gérer que je ne suis pas dans ces questionnements.
Pendant six ans, vous n’avez pas eu les premiers rôles, notamment Solor, vous n’étiez pas très bien distribué et clairement pas étoilable pour la direction. Puis vous partez, vous faites votre spectacle Complètement jetés !. Pourquoi la direction a-t-elle changé d’avis à votre sujet ? D’autant plus après votre seul-en-scène qui pouvait sonner comme un règlement de compte vis-à-vis de l’institution.
Le mieux serait de leur demander. Mais il y a eu de grands changements dans la direction depuis deux ans. Quant à mon seul-en-scène, il n’est en rien un règlement de comptes. Je me suis juste inspiré de plein de personnes, qu’elles viennent de la danse ou non, du quotidien. Ce n’était en aucun cas une haine ou une colère à exprimer.
Complètement jetés ! va-t-il évoluer au fil des futures dates ?
Il y a éventuellement les lettres de fans que l’on fait parfois un peu évoluer. Mais le fond du spectacle reste le même, il a été créé à un instant T pour une raison. Complètement jetés !, c’est un spectacle où il y a beaucoup de danse, mais qui ne parle pas de danse. Il est plutôt sur le qu’en dira-t-on, comment le briser et détruire toutes ses limites mentales, et 10.000 choses. C’est ce que j’aime : prendre la danse comme un outil et un prétexte pour faire un spectacle. Avec Samuel Murez, qui le fait déjà dans ses projets et c’est quelque chose qui me tient à cœur, nous avons voulu y mettre différentes couches. Dans ce seul-en-scène, il y en a ainsi pour les enfants, les adultes, les averti-e-s de la danse et les néophytes, chacun-e le comprend à sa manière. L’art doit être perçu par tout le monde, c’est très important pour moi. Un art exclusif, ce n’est pas ma pensée, j’aime qu’il y en ait pour tout le monde.
Qu’est-ce qui vous attend pour les prochains mois ? De quoi avez-vous envie ?
Je ne reviendrais pas à l’Opéra de Paris d’ici août, j’ai déjà planifié plein de projets, dont la tournée de Complètement jetés !. À partir de septembre, nous allons voir. J’ai déjà des choses de programmées, mes spectacles en perspective pour 2023, d’autres projets comme des conférences et coachings en entreprises, ainsi qu’un projet de livre non autobiographique. Il faut voir comment cela s’agence. Je dois signer mon contrat d’Étoile et nous allons en discuter. Toutes les portes sont ouvertes. Du côté des envies, le cinéma m’intéresse beaucoup ! J’adore jouer et incarner des personnages, j’espère vivement renouveler cette expérience dans le futur (ndlr : François Alu a joué un petit rôle dans le prochain film d’Andréa Bescond et Éric Métayer, Quand tu seras grand). J’ai aussi envie de continuer à écrire et à réaliser !
BA
Avec tous les projets qu´il a, il n´aura pas beaucoup de temps pour l´OdP !
Sa liberté est-elle compatible avec le carcan d´une compagnie ?
J´espère que oui.