Décembre est toujours un mois riche en spectacles, et tant mieux ! Toutes les compagnies classiques sont sur le pont, pour des pièces de répertoire ou de nouvelles productions. Mais les grands noms de la danse contemporaine ne sont pas non plus en reste, sans oublier les comédies musicales très prisées pendant ces fins d’année. Notre sélection de 25 spectacles et festivals de danse et de cirque, à voir un peu partout en France (et une sélection spéciale Fêtes arrivent un peu plus tard). 

 

Les Saisons de Thierry Malandain – Malandain Ballet Biarritz

Du 14 au 17 décembre à l’Opéra Royal de Versailles (78), avec Orchestre de l’Opéra Royal – Création

Du 27 au 30 décembre à la Gare du Midi – Biarritz (64)

Danse néo-classique

Thierry Malandain propose cet automne sa dernière création, Les Saisons, pour le Malandain Ballet Biarritz. Ce ballet en quatre actes mêle la célébrissime partition d’Antonio Vivaldi à celle méconnue de Giovanni Guido, composée à la même époque. Le chorégraphe livre une création virtuose, composant une série de superbes ensembles complexes pour une compagnie irréprochable techniquement, portée par le soliste charismatique Hugo Layer qui illumine la scène. Musicien remarquable, Thierry Malandain parvient à se jouer de la collision entre deux partitions qui détonnent et propose une ode à la nature sublimée par la très belle scénographie de Jorge Gallardo. Une nouvelle création attendue.

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Un contre Un de Raphaëlle Boitel – Compagnie L’Oubliée

Du 26 au 30 décembre au Théâtre Silvia Monfort – Paris (75) – Cirque – Jeune public

Déjà montée il y a quelques années, Un contre Un est la première création à destination du jeune public de Raphaëlle Boitel, circassienne incontournable et si inventive. Elle y revisite le mythe d’Orphée et d’Eurydice qu’elle bouscule de façon physique, ludique et surréaliste. Et questionne la place de la femme, les stéréotypes et les codes distillés par une société patriarcale. Le tout raconté en scène par deux artistes circassiennes et quatre musiciens.

 

Feux d’artifice – Ballet du Capitole

Du 21 au 31 décembre au Théâtre du Capitole – Toulouse (31) – Danse classique – Danse contemporaine – Répertoire

Le Ballet du Capitole a bien nommé sa soirée de fin d’année, diablement séduisante avec trois grandes pièces du XXe siècle, dans des registres très différents. Suite en blanc de Serge Lifar est une magnifique démonstration de l’école française, avec un style appuyé et charmeur, où corps de ballet comme solistes ont toute leur place. Dans une veine plus contemporaine, Sechs Tänze, Jiří Kylián brosse six tableaux plein d’inventivité, distillant l’idée que “nos vies ne sont que des répétitions générales en vue de quelque chose de plus profond et de plus éloquent…“. Enfin The Concert de Jerome Robbins, parodiant le public (et leurs artistes !) du ballet, termine sur une note d’humour irrésistible un programme de haute volée.

 

 

L’hiver des Ballets de Monte-Carlo

Soirée Balanchine/Maillot du 20 au 23 décembre au Grimaldi Forum – Monaco (98) – Danse classique – Danse néo-classique – Création – Répertoire

Carmen de Johan Inger du 30 décembre au 4 janvier au Grimaldi Forum – Monaco (98) – Danse contemporaine – Entrée au répertoire

Quelle riche période pour les Ballets de Monte-Carlo que ce mois de décembre ! La compagnie propose d’abord une passionnante soirée mixte, avec le retour de La Valse de George Balanchine, chorégraphe que la compagnie n’a plus dansé depuis longtemps, et la nouvelle création de Jean-Christophe Maillot L’Enfant et les Sortilèges. 50 danseurs et danseuses, 90 musiciens et musiciennes, 100 choristes… Ce seront ainsi 240 artistes qui seront en scène pour un programme de prestige. Puis place à une passionnante entrée au répertoire : celle de Carmen de Johan Inger, superbe et puissante relecture montée en 2015 à la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, et qui récemment se répand dans d’autres compagnies.

 

Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot – Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Du 6 au 31 décembre au Grand-Théâtre – Bordeaux (33) – Nouvelle production – Ballet – Répertoire – Danse classique 

Les productions de Charles Jude ayant fait leur temps, le Ballet de l’Opéra de Bordeaux renouvèle depuis quelques années son répertoire. Après des versions venues d’ailleurs de Cendrillon ou La Fille mal garde, la compagnie propose enfin sa propre nouvelle production. En l’occurence, celle du ballet Giselle. La chorégraphie et le livret resteront fidèles à ce chef-d’oeuvre du ballet romantique et les tutus romantiques seront bien de la partie. Par contre, la scénographie, les décors et costumes seront inventés par la designer Matali Crasset. Une rencontre surprenante et intrigante, qui attise la curiosité.

 

 

Soirée Jiří Kylián – Ballet de l’Opéra de Paris

Du 7 au 31 décembre au Palais Garnier – Paris (75) – Danse contemporaine – Répertoire 

Pour les Fêtes, place à l’Opéra de Paris à un pilier du répertoire de l’institution, dans une veine contemporaine, même si le langage académique est la base de travail de Jiří Kylián. À l’image de Stepping Stones, ballet amenant la pointe dans le langage contemporain, qui n’avait pas été repris depuis 2004. Autre reprise, le classique Petite mort sur la musique de Mozart, véritable emblème du chorégraphe et qui va si bien aux compagnies classiques. Deux entrées au répertoire complètent la soirée : le plus contemporain Gods and Dogs et Sechs Tänze, allant dans une veine plus humoristique et théâtrale. Une soirée dense, montrant quatre facettes de Jiří Kylián, et plutôt bien équilibrée ce que l’on connaît et ce que l’on connaît moins.

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Giselle de Martin Chaix – Ballet Nice Méditerranée

Du 21 au 29 décembre à l’Opéra Nice Côte d’Azur – Nice (06) – Entrée au répertoire – Ballet – Danse classique

L’on n’avait pas forcément quitté le Ballet de l’Opéra Nice Côte d’Azur sur une bonne impression en septembre dernier. Mais la troupe a tout pour revenir en belle forme avec cette jolie entrée au répertoire pour les Fêtes. La saison dernière, le chorégraphe français Martin Chaix avait ainsi revisité Giselle pour le Ballet du Rhin, une version assumée comme féministe. Trouvant l’équilibre entre danse sur pointes et modernité, le chorégraphe nous offre un Giselle ancré dans notre époque qui interroge la place des femmes et s’engage pour un rééquilibrage des rapports de forces. Cette Giselle arrive désormais à Nice avec de nouveaux interprètes pour s’en emparer.

 

A Funny Thing happened on the way to the forum de Stephen Sondheim 

Du 1er décembre au 4 février au Lido2Paris – Paris (75) – Comédie musicale – Répertoire 

Jean-Luc Choplin ayant pris la direction du Lido, rebaptisé Lido2Paris, l’on s’attendait de sa part à une belle saison de comédies musicales. Et l’on n’est pas déçu ! Il ouvre le bal avec A Funny Thing Happened on the Way to the Forum de Stephen Sondheim, un compositeur qu’il affectionne particulièrement et dont on a déjà découvert de nombreuses pièces lorsqu’il dirigeait le Théâtre du Châtelet. Monté à Broadway en 1962, toujours resté très populaire, A Funny Thing s’inspire d’une pièce antique et en fait un vrai vaudeville musical mêlé de satire sociale, autour d’un un esclave facétieux cherchant sa liberté et ses maîtres.

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Casse-Noisette de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov – Ballet de l’Opéra de Paris

Du 8 décembre au 1er janvier à l’Opéra Bastille – Paris (75) – Danse classique – Ballet – Répertoire 

Un retour en scène pour cette production de Casse-Noisette, qui n’avait pas été donnée depuis neuf ans. Retour attendu ? L’on ne sait pas trop. Cette version psychanalisante de Rudolf Noureev n’avait pas forcément laissé de bons souvenirs. Le premier acte a tout son charme, dans une version plutôt traditionnelle. Mais le deuxième acte avait montré un certain essoufflement, entre des danses de caractère semblant peu inspirées et une chorégraphie si tarabiscotée que personne ne semblait y prendre du plaisir. Charles Jude sera à la manœuvre de ce retour, pour retoucher certains détails mineurs autour des danses de caractère. Mais ce sont surtout les distributions, largement renouvelées, qui devraient apporter un nouveau souffle à cette production. L’on guette ainsi Dorothée Gilbert ou Myriam Ould-Braham dans leur dernière Clara, tout comme les prises de rôle des jeunes Guillaume Diop ou Inès McIntosh. 

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LE FANTÔME DE L’OPÉRA D’ANDREW LLOYD WEBBER

Du 16 au 31 décembre à l’Opéra de Monte-Carlo – Monaco (98) – Comédie musicale – Répertoire 

Incroyable mais vrai : Le Fantôme de l’Opéra, cet immense classique de la comédie musicale, créé à Londres en 1986 et qui a tenu l’affiche à Broadway pendant 35 ans, n’a encore jamais été donné en France. Même s’il faudra aller en terres monégasques, c’est enfin l’occasion de se rattraper et de découvrir ce petit bijou d’Andrew Lloyd Webber inspiré par le roman de Gaston Leroux. Le fantôme de l’Opéra hante normalement le Palais Garnier : il sera ici non pas à Paris, mais bien dans un opéra conçu par Charles Garnier, à Monaco. Tout est là pour inciter au déplacement !

 

Les événements passés

Festival Kalypso

Jusqu’au 23 décembre en région parisienne – Festival – Danse hip hop

Le festival de hip hop mené par Mourad Merzouki rassemble pour cette édition 2023 40 compagnies, dans 32 lieux disséminés dans toute la région parisienne. Pour cette fin de festival, on va voir Nulle part est un endroit de Nach, et on participe à l’un de ses ateliers krump. On replonge dans One Shot d’Ousmane Sy, on va voir la chorégraphe Carmel Loanga, on découvre de jeunes talents en résidence au Laboratoire chorégraphique. Et l’on termine par le Casse-Noisette de Blanca Li, sur un air de Fête.

 

Portrait Trajal Harrell du Festival d’Automne

The Romeo du 7 au 9 décembre à La Villette – Paris (75)

Maggie the Cat du 14 au 16 décembre à La Villette – Paris (75)

The Köln Concert les 20 et 21 décembre à la Maison de la musique de Nanterre (92)

Festival – Danse contemporaine – Performance

Le Festival d’Automne, moment d’éclectisme et de découverte dont une large part est réservée à la danse contemporaine, propose lors de son édition 2023 un Portrait consacré Trajal Harrell, chorégraphe et danseur iconoclaste allant de la Post-modern dance (il a été formé chez Trisha Brown) au butô en passant par le voguing. Le parcours se termine en décembre avec trois pièces d’importance. Place ainsi à sa récente création The Romeo, Maggie the Cat inspirée par La Chatte sur un toit brûlant, et The Köln Concert, créé en 2020 et mettant en mouvement la performance au piano unique de Keith ­Jarrett.

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La São Paulo Dance Company

Le 7 décembre au Pin Galant – Mérignac (33)

Le 9 décembre à la Gare du Midi – Biarritz (64)

Du 12 au 17 décembre à la Maison de la Danse – Lyon (69)

Du 19 au 21 décembre au Théâtre Bonlieu Scène Nationale – Annecy (74)

La São Paulo Dance Company revient régulièrement en France. Et l’on aime cette jeune compagnie, petite mais dynamique, qui travaille pour beaucoup le répertoire classique du XXIe siècle. Le programme connaît au fil des dates de la tournée quelques petites variations, mais la base reste la même : des créations récentes, de chorégraphes sud-américain-e-s que l’on connaît peu (voire pas du tout) en France, et que l’on prendra donc plaisir à découvrir. Une façon de découvrir un nouveau visage de cette troupe ambitieuse.

 

Liberté Cathédrale de Boris Charmatz – Tanztheater Wuppertal Pina Bausch

Du 14 au 19 décembre à l’Opéra de Lille (59) – Création – Danse contemporaine – Performance

Après des premières françaises à la Biennale de la Danse, la très attendue première création de Boris Charmatz pour le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch, dont il est désormais le directeur, continue ses représentations. Une quinzaine d’interprètes de la troupe se mêlent, et plutôt bien, à des danseurs et danseuses fidèles du chorégraphe pour mener ensemble une architecture humaine. Ils se déploient avec une force et une beauté rares. Mais la pièce se dilue petit à petit, de trop de grandiloquence peut-être, pour se perdre avant d’arriver. Se pose aussi ici la question du consentement du public, utilisé parfois sans vraiment avoir le choix, et qui participe à un sentiment de malaise qui ne devrait pas se trouver là. Une pièce qui divise (à vous de vous faire une opinion !). 

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Le Murmure des Songes de Kader Attou – Compagnie Accrorap

Du 3 au 5 décembre au Théâtre & cinéma de Choisy-le-roi (94)

Du 12 au 22 décembre à la Maison des Arts et de la Culture – Créteil (94)

Création – Danse hip hop – Jeune public

Pour sa création 2023, Kader Attou se tourne plus spécialement vers le jeune public. Le Murmure des Songes “convoque notre capacité à aller au-delà de ce que nous sommes. Elle laisse une large place à l’invention, à l’imaginaire, à la suggestion afin de susciter des émotions“. Le chorégraphe se replonge dans ses souvenirs, avec sur scène quatre danseurs et danseuses. “J’ai toujours eu l’envie de me mettre à hauteur d’enfant et de lui parler. L’enfant est pour moi une porte ouverte sur l’imaginaire. Sans cesse en éveil, il capte ce qui nous entoure et que l’on ne voit plus, devenus adulte. Il garde cette capacité de voyager par l’esprit, à travers son imagination sans bornes que j’ai toujours considérée comme de la poésie pure“.

 

Trisha Brown et Noé Soulier – Trisha Brown Dance company 

Le 5 décembre au Théâtre Antipolis – Antibes (06)

Du 7 au 9 décembre à la Maison des Arts et de la Culture – Créteil (94)

Le 12 décembre au Théâtre du Beauvais (60)

Le 16 décembre au Théâtre Jean Arp – Clamart (92)

Création – Répertoire – Danse contemporaine – Post-modern Dance

La Trisha Brown Dance Company propose en cet automne une passionnante tournée. La troupe propose ainsi deux pièces emblématiques de son répertoire. Monté en 1991, For M.G : The Movie est hommage à Michel Guy, premier directeur du Festival d’Automne à Paris avec qui la chorégraphe a tissé une relation solide au fil des années. Puis Working Title, pièce autobiographique créée à Pékin en 1985. En écho à ce répertoire toujours vivant, la compagnie propose une création de Noé Soulier, In the Fall, lui-même beaucoup inspiré par le travail de Trisha Brown. 

 

Chaplin de Mario Schröder – Ballet du Rhin

Du 8 au 16 décembre à l’Opéra de Strasbourg (67) – Ballet – Danse néo-classique

Le Ballet du Rhin avait fait entrer à son répertoire Chaplin de Mario Schröder il y a cinq ans. Et reprend cette saison ce ballet efficace et bien mené autour de cette figure emblématique du cinéma. S’il le ballet n’évite pas certains clichés, il réussit la pirouette d’évoquer la vie de ce génie du cinéma dans ses multiples facettes avec beaucoup d’idées, jouant des références tout en offrant une galerie de personnages bien servis par la troupe alsacienne. Avec un travail spécialement séduisant autour du personnage de Charlot, joli cadeau pour les solistes féminines.

Lire la chronique du spectacle vu il y a cinq ans

Lire l’interview de Céline Nunigé, l’une des interprètes du rôle de Chaplin il y a cinq ans

 

Les Démonstrations de l’École de Danse de l’Opéra de Paris

Du 3 au 16 décembre au Palais Garnier – Paris (75) – École de Danse – Danse classique 

Rendez-vous attendu aussi bien des parents, des professeur-e-s de danse comme des amateurs et amatrices de ballet, les Démonstrations de l’École de Danse prennent place au Palais Garnier. Le rituel est le même : chaque classe de danse, garçons et filles, montre un extrait de son travail, permettant de voir la mise en place de la technique française et son évolution au fil des divisions, sans oublier les cours complémentaires. Des Démonstrations qui marqueront cette année quelques changements de professeur-e-s dans plusieurs divisions. 

 

How to be a Dancer in Seventy-two Thousand Easy Lessons de Michael Keegan-Dolan 

Du 13 au 16 décembre au Théâtre des Abbesses – Paris (75) – Création – Danse théâtre – Danse contemporaine

Être danseur, c’est être en vie! Mais cette vie est faite de rêves et de réalités. Avec How to be a Dancer in Seventy-two Thousand Easy Lessons, Michael Keegan-Dolan souligne qu’on ne comprend pas vraiment ce qu’on fait pendant qu’on le fait, surtout quand on est jeune. L’expérience de la vie aidant, il embarque sa partenaire Rachel Poirier dans une comédie loufoque entre réel et fiction, pudeur et désir, bravoure et humiliation, innocence et expérience. Par le jeu et le cabaret, le duo assume tout : pousser le sérieux jusqu’au ridicule, mais aussi laisser la danse pure surgir. Chemin faisant, ils règlent leurs comptes avec les espérances et les désillusions qui font le relief de la vie.

 

Extra Life de Gisèle Vienne

Du 6 au 17 décembre à la MC93, avec le Théâtre de Chaillot et le Festival d’Automne – Bobigny (93) – Danse contemporaine -Performance

Tirant le fil de la déconstruction des structures de domination, notamment intrafamiliales, la nouvelle création de Gisèle Vienne met en scène les retrouvailles d’un frère et d’une sœur après une nuit de fête. Vingt ans auparavant, encore enfants, ils étaient unis par un lien fusionnel que des violences intra-familiales ont déchiré. Avec une sensibilité extrême, comédiens de chair et marionnette se penchent sur les ruines de la famille, minée dans ses fondations. Pour continuer de suivre le parcours de cette artiste iconoclaste et indispensable.

 

Monaco Dance Forum 

Du 14 au 17 décembre à Monaco (98) – Festival – Danse contemporaine

Le Monaco Dance Forum propose trois temps forts pour cette édition 2023. D’abord la création attendue Sol Invictus de Hervé Koubi, qui évolue entre physicalité hip-hop et élévation classique. Puis C’est beau ! de 6e Sens et Dk-Del, mêlant en scène danseurs avec ou sans hadicap. Enfin la projection du film Carmen Jones d’Otto Preminger (1954), une transposition de la nouvelle de Mérimée à l’époque contemporaine dans un milieu de noirs américains.

 

Festival manip !

Du 3 au 9 décembre à La Garance Scène Nationale – Cavaillon (84) – Festival – Magie nouvelle – Cirque

L’on vous a parfois parlé sur DALP, lors de nos chroniques de cirque, de la “magie nouvelle”. Cette façon différente de faire de la magie, associant des techniques traditionnelles à un imaginaire d’aujourd’hui. Elle est en France en pleine effervescence. Le Festival manip !, dont c’est la deuxième édition, lui est consacré. Pendant cinq jours, magiciens et magiciennes troubleront nos sens et nos perceptions, bousculeront nos certitudes et convictions, se joueront d’apparitions et de disparitions. L’on y trouvera entre autres Yann Frisch, le duo étonnant Adrien M & Claire B pour une exposition sur la réalité augmentée, la Compagnie Stupefy ou Thierry Collet. Et bien sûr quelques ateliers, pour à son tour, s’initier à l’art de la magie.

 

Chapter 3: The Brutal Journey of the Heart de Sharon Eyal

Du 5 au 6 décembre au 104 – Paris (75) – Danse contemporaine

Faut-il encore présenter Sharon Eyal, la chorégraphe israélienne absolument incontournable que tout le monde s’arrache depuis quelques années ? Installée en France depuis quelques mois, elle (re)présente ici Chapter 3: The Brutal Journey of the Heart, le dernier volet de sa trilogie consacrée à l’exploration du sentiment amoureux. Créée en 2019, la pièce n’a depuis cessé de tourner. En dialogue avec la musique électronique créée par le DJ Ori Lichtik, la chorégraphe déploie un vocabulaire à la fois imprégné de la culture du clubbing et d’une technique classique assumée, autour de huit interprètes virtuoses.

 

Le Festival de Danse de Cannes

Du 24 novembre au 10 décembre 2023 à Cannes et sa région (06) – Festival – Création – Danse contemporaine – Danse néo-classique

Après plusieurs éditions sous l’égide de Brigitte Lefèvre, Didier Deschamps a repris les rênes de ce joli festival bisannuel. Et l’ancien directeur du Théâtre de la Danse Chaillot n’a pas déçu pour sa première programmation. Pour cette fin de programmation, place ainsi à la Trisha Brown Dance Company, au Ballet du Grand Théâtre de Genève, à Michèle Noiret, Amala Dianor ou Thomas Lebrun, pour terminer avec l’épatant Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan. Avec colloque et projection pour ponctuer le tout. 

Lire notre interview de Didier Deschamps