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Agenda danse – Mai 2019

En mai, les ponts sont l’occasion d’escapades au soleil… Mais aussi de spectacles de danse, les théâtres ne se mettant pas forcément en vacances. Pour ce mois de mai, place à un incontournable festival de danse contemporaine, du néo-classique à Bordeaux, plusieurs programmes en Alsace ou quelques écoles de danse en scène. 

 

Les spectacles de danse à voir à Paris et sa région

Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Pour son édition 2019, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, l’un des rendez-vous incontournables de la danse contemporaine de la saison, propose sur plus d’un mois les spectacles de 23 chorégraphes, dont 7 créations et 8 premières en France, dans 13 théâtres du département. Parmi les nouveautés, on ne manque pas le travail du surprenant belge Alexander Vantournhout qui mélange danse, cirque et absurde, le duo Liz Santoro & Pierre Godard ou la carte blanche de François Chaignaud créée en collaboration avec le créateur Romain Brau et le compositeur
Jostein Gundersen. Et toujours autour des spectacles, des rencontres, conférences et trois stages de danse pour les amateur.rice.s. 

Du 17 mai au 22 juin en Seine-Saint-Denis

La carte blanche de François Chaignaud aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Soirée León & Lightfoot/Ekman /Goecke par le Nederlands Dans Theater 2

Pas de NDT cette année au Théâtre de Chaillot, mais sa petite soeur, le Nederlands Dans Theater 2, troupe de jeunes danseurs et danseuses découvrant le monde professionnel. Qui n’en sont pas moins talentueux que leurs aînés et proposent un programme on ne peut plus NDT, qui fait toujours mouche. Subtle Dust d’abord, une nouvelle pièce de Sol León et Paul Lightfoot. Puis une création de l’incontournable Alexander Ekman. Enfin Wir sagen uns Dunkles de Marco Goecke. Une belle soirée néo-classique avec trois chorégraphes incontournables de la scène mondiale.

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Du 15 au 19 mai au Théâtre de Chaillot

 

Arc d’Ushio Amagatsu

Fondée en 1975 par Ushio Amagatsu, la compagnie japonaise Sankai Juku vient régulièrement en France, avec le Théâtre de la Ville ou la Maison de la Danse. Son genre est le théâtre Butô, forme d’art scénique japonaise apparu dans les années 1960, comme une expression des traumatismes d’une génération née après la guerre. Ses interprètes sont exclusivement masculins, toujours sur scène à nu et poudrés de blanc. Leur démarche artistique peu désarçonner, tant notre regard d’Européen.ne n’est pas habitué à ce genre. Mais il faut laisser son esprit se laisser prendre au jeu et partir en voyage avec les danseurs, tant le chemin est beau. 

Du 29 avril au 4 mai au Théâtre des Champs-Élysées

 

Solo de Philippe Decouflé par la Compagnie DCA

Après Nouvelles pièces courtes qui a beaucoup tourné la saison dernière, notamment au Théâtre de Chaillot, Philippe Decouflé propose cette fois-ci avec Solo. Comme le nom de la pièce l’habitude, le chorégraphe y est seul en scène, pour une pièce forcément autobiographique. Solo n’en est pourtant pas vraiment un, puisque Philippe Decouflé ne cesse de s’entourer de vidéastes ou musiciens qui habillent sa danse, créant des univers à part et poétiques. 

Du 29 mai au 8 juin au Théâtre de Chaillot

Solo de Philippe Decouflé

Programme León-Lightfoot/Van Manen par le Ballet de l’Opéra de Paris

Soirée néo-classique pour la suite du programme. Le duo León-Lightfoot, soit Sol León et Paul Lightfoot, est l’un des piliers du NDT, dont les chorégraphies s’arrachent un peu partout en Europe. Et avec raison : leurs oeuvres néo-classiques très théâtrales sont souvent magnifiques et riches. Le duo propose deux entrées au répertoire : Sleight of Hand et Speak for Yourself. À cela se rajoute la très beau Trois Gnossiennes de Hans van Manen, chorégraphe majeur de la danse néo-classique européenne, et curieusement absent de l’Opéra de Paris jusqu’alors.

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Du 18 avril au 23 mai au Palais Garnier

 

Le LAAC en scène(s)

Les fondateur.rice.s du LAAC Nicolas Le Riche et Clairemarie Osta sont parti.e.s en Suède, mais le LAAC n’a pas disparu. Cette école niché en haut du Théâtre des Champs-Élysées propose une formation professionnelle comme des cours pour enfants. Tout le monde se retrouve en scène pour le spectacle de fin d’année, souvent pour des créations des élèves, qui se voudra cette saison être une véritable plateforme d’échanges internationales, avec la présence de l’École Royale du Ballet de Suède? Le thème de cette année ? Le cinéma, avec musicalement la participation du Chœur et des élèves du Lycée Jean La Fontaine. Un spectacle toujours original qui change des traditionnel galas d’écoles de danse. 

Le 9 mai au Théâtre des Champs-Élysées

 

Pile of Bones de Stephanie Lake

Jeune chorégraphe australienne, Stephanie Lake s’est faite remarquer au Théâtre de Chaillot en 2015. Elle revient avec Pile of Bones, l’une de ses pièces les plus abouties, où un quatuor de danseurs et danseuses portent une gestuelle précise et brillante. À découvrir.

Du 23 au 29 mai au Théâtre de Chaillot

 

Le Gros Sabordage de la Mondiale générale 

Si quatre bastaings ne sont pas nécessaires pour porter un seul homme, un seul bastaing est-il suffisant pour porter quatre hommes ? La question est absurde mais après tout, nous ne sommes plus à un non-sens près. Car si les hommes sont capables des plus grandes prouesses, pourquoi diable assument-ils dans le même temps un net penchant pour l’autodestruction ? De ce constat est née cette farce de cirque qui multiplie situations corporelles cocasses et risque calculé. Le résultat ne peut être que mathématique. Il est aussi drôle et virtuose. Poutres en bois et hula-hoop géants sont les partenaires de jeux de ces acrobates philosophes qui entendent styliser par l’exploit l’absurdité de la condition humaine.

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Du 9 au 25 mai au Monfort

 

Iolanta/Casse-Noisette de Dmitri Tcherniakov, Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock et Arthur Pita par le Ballet de l’Opéra de Paris

Reprise de cette soirée événement il y a quelques saisons, rassemblant comme à sa création l’opéra Iolanta et le ballet Casse-Noisette. La mise en scène de Dmitri Tcherniakov est absolument superbe et époustouflante, et le mélange des deux oeuvres vraiment réussi. Mais niveau chorégraphie, malgré des noms intéressants, on reste dans un travail bâclé (réalisé a priori dans l’urgence et sur ordre du metteur en scène) et avec peu d’intérêt. Et avec des tarifs prohibitifs. Pour les amateurs et amatrices d’art lyrique.

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Du 9 au 24 mai 2019 au Palais Garnier

Iolanta / Casse-Noisette – Marion Barbeau

Dans ton cœur – Akoreacro

Après le succès de Klaxon, la troupe Akoreacro vient présenter sa création 2018, Dans ton cœur, qui déploie ses prouesses acrobatiques dans l’univers du quotidien. Les artistes qui volent sous le chapiteau planent par instant, s’entrechoquent peu après. Les mastards tout en muscles réceptionnent en douceur ou éjectent brutalement les corps légers qui leur sont confiés. Les acrobates d’Akoreacro ont choisi d’entrelacer les gestes familiers aux pirouettes les plus folles, de sublimer nos petits riens en prouesses de plus en plus dingues.

Du 15 au 26 mai à La Villette

 

ÉtuDiANSE op. 10 par les classes de danse du CNSMDP

Le deuxième programme de la saison pour les élèves de danse classique et contemporaine d’ÉtuDiANSE. Pour ce programme de printemps, place à des oeuvres de Fabio Lopez (jeune chorégraphe néo-classique grandi chez Thierry Malandain, Stéphane Phavorin (devenu maître de ballet et professeur dans de grandes compagnies), Chang Ho Shin, et Roy Assaf.

Du 30 avril au 4 mai au CNSMDP

 

 

Les spectacles de danse à voir à Lyon et sa région

Ailey II

Habituée de la Maison de la Danse, Ailey II est la compagnie des jeunes talents de Alvin Ailey American Dance Theater. Cette belle troupe présente cette saison Road To One de Darrell Grand Moultrie, The Hunt de Robert Battle et Virtues d’Amy Hall Garner. Pas de ballet du maître Alvin Ailey, donc, mais plutôt le nouveau répertoire de la compagnie, avec trois pièces qui n’ont pas encore 20 ans. 

Du 14 au 18 mai à la Maison de la Danse

La troupe Ailey II

Welcome de Patrice Thibaud

C’est un grand mélange des genres que Welcome, avec de fortes personnalités du théâtre, de la musique, et Fran Espinosa et Joëlle Iffrig pour la chorégraphie. Pour l’auteur, la scène sera “une sorte de purgatoire où on évoquera sa vie, ses joies, ses peines, ses regrets, sa quête pour convoquer sa conscience et tenter d’accéder à l’extase, ou pas“. Tout un programme !

Du 21 au 28 mai à la Maison de la Danse

 

 

Les spectacles de danse à voir au Sud-Ouest

Quatre Tendances par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Le programme mixte du Ballet de l’Opéra de Bordeaux se veut résolument néo-classique cette saison, avec un programme de printemps loin d’être inintéressant. Place à l’entrée au répertoire de Paz de la Jolla de Justin Peck, une première pour la compagnie qui devrait se plaire dans le langage vif et piquant du jeune-chorégraphe-américain-que-tout-le-monde-s’arrache. Autre arrivée, celle de La Stravaganza d’Angelin Preljocaj, pièce réussie créée il y a quelques années pour le NYCB. Il y aura aussi la création de Ludmilla Komkova, la gagnante du deuxième Concours de jeunes chorégraphes classiques et néo-classique. Enfin la reprise du très beau Faun de Sidi Larbi Cherkaoui. Une soirée riche et sur-mesure pour la belle troupe bordelaise. 

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Du 22 au 31 mai au Grand-Théâtre de Bordeaux

aux

Faun de Sidi Larbi Cherkaoui – Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Mouvement capturé – Biennale de photographie de danse

La danse n’est pas seulement au théâtre : elle s’expose aussi avec la quatrième Biennale de photographie de danse. Pendant trois jours, six expositions sont à voir, autour notamment du Malandain Ballet Biarritz par Olivier Houeix ou du dessinateur Rosendo Li. Place aussi à des tables rondes et conférences autour de la photographie de danse, un forum de rencontres ou des speed-dating photographiques. Et comme la danse reste du spectacle vivant, la Biennale propose enfin des performances dansées dans le centre-ville de Montauban.

Du 31 mai au 2 juin à Montauban

 

 

Les spectacles de danse à voir dans l’Est

Maria de Buenos Aires de Matias Tripodi par le Ballet du Rhin

C’est un tout autre projet qui attend la troupe pour le printemps, et qui montre aussi sa facilité à passer de style en style. Place ici à un opéra-tango et à la musique d’Astor Piazzolla. Indépendante et libre, Maria se donne avec ivresse à la ville, à la poésie, à la danse et aux hommes, elle qui, comme l’a décrit Ferrer, serait née “un jour où Dieu était ivre mort“. Le tango de Matias Tripodi se mélange avec de la danse contemporaine, une association qui marche en général très bien. Sa présence au Ballet du Rhin n’est pas une surprise : il a déjà collaboré avec Incidence chorégraphique, l’ancienne troupe de Bruno Bouché, et a été le scénographe du programme Danser Bach au XXIe siècle, récemment dansé par le Ballet du Rhin. Un programme plutôt séduisant sur le papier, qui devraient proposer d’autres tonalités de danse.

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Du 5 au 10 mai à l’Opéra de Strasbourg, les 16 au 17 mai au Théâtre municipal de Colmar

Maria de Buenos Aires de Matias Tripodi par le Ballet du Rhin

Danser Mahler au XXIe siècle par le Ballet du Rhin

Après Bach, Bruno Bouché reprend la thématique du compositeur sur des pièces d’aujourd’hui avec Mahler, créateur moins évident que Bach pour la danse, même si plusieurs chorégraphes ont été inspiré.e.s par ses musique. Ce programme propose des créations de deux jeunes chorégraphe. D’un côté Harris Gkekas avec Oraison double, où il s’interroge sur la nécessité de la séparation et de la perte pour donner naissance au chant. De l’autre Shahar Binyamini, ancien danseur de la Batsheva, qui proposera I Am.

Du 27 au 29 mai au Théâtre La Sinne de Mulhouse, du 6 au 14 juin 2019 à l’Opéra de Strasbourg

 

L’atelier des Frères Grimm par le Ballet du Rhin

Comme la saison dernière, le Ballet du Rhin fait appel à Hélène Blackburn pour un programme jeune public. Le concept est cependant un peu différent du réussi Les Beaux dormants : ce sont les danseurs et danseuses de la compagnie qui feront des propositions chorégraphiques inspirées des contes des Frères Grimm, guidé.e.s par Hélène Blackburn et Daniel Conrod. Un programme qui est donc aussi là pour faire émerger de jeunes talents chorégraphiques. Le thème choisi devrait également plus s’adresser aux enfants, quand Les Beaux dormants ciblait d’avantage les adolescent.e.s. 

Du 3 au 5 mai à l’Espace Tival de Kingersheim, du 14 au 16 mai à l’Espace K de Strasbourg

 

 

Les projections au cinéma

Soirée Wheeldon/Pite/Cherkaoui

Le Royal Ballet propose en mai un triple bill contemporain pour sa saison de direct au cinéma. Le programme mêle la rzprise de Within the Golden Hour du néo-classique Christopher Wheeldon, l’un des chorégraphes phares de la compagnie britannique, Flight Pattern de l’incontournable Crystal Pite et la création Medusa de Sidi Larbi Cherkaoui, qui travaille ainsi pour la première fois avec le Royal Ballet, avec l’Étoile Natalia Ossipova. 

En direct au cinéma le jeudi 16 mai

 

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