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Bilan 2017 de la Danse – Le Top 5 de la rédaction

Alors que 2017 touche à sa fin, la rédaction de DALP fait son bilan de l’année danse écoulé. Quel spectacle a marqué chacun.e des rédacteurs et rédactrices de l’équipe ? Quelles Étoiles ont brillé de Paris à Moscou ? Voici le Top 5 des spectacles de danse 2017 de la rédaction.

 

Le Top 5  d’Amélie Bertrand

1 – Betroffenheit de Crystal Pite et Jonathon Young par le Kidd Pivot et l’Electric Company Theatre

2 – La Kitri de Dorothée Gilbert dans Don Quichotte de Rudolf Noureev avec le Ballet de l’Opéra de Paris

3 – Shostakovich Trilogy d’Alexeï Ratmansky par le Het Nationale Ballet

4 – Nijinsky de John Neumeier par le Ballet National du Canada

5 – La Sylphide de Pierre Lacotte par le Ballet de l’Opéra de Paris avec Josua Hoffalt et Ludmila Pagliero, et la performance individuelle de Myriam Ould-Braham dans le rôle-titre de La Sylphide.

Betroffenheit de Crystal Pite est le genre de spectacle coup de poing qui laisse le souffle coupé. Le sujet pourrait être pénible à traiter comme à voir (un homme qui voit ses enfants mourir dans un incendie). Le résultat est une claque, qui révolutionne le Tanztheater et l’emmène les deux pieds au XXIe siècle. Crystal Pite est décidément la chorégraphe de notre époque, qui bouge les lignes et refonde les idées du collectif dans la danse. La série de Don Quichotte de Rudolf Noureev a bien fini l’année du Ballet de l’Opéra de Paris. J’y retiens le sublime performance de Dorothée Gilbert, Étoile au sommet de son art, grande parmi les grandes de sa génération. 

Shostakovich Trilogy d’Alexeï Ratmansky par le Het Nationale Ballet reste l’un des temps fort du printemps, une oeuvre magistrale que l’on pourrait voir encore et encore, portée par une troupe enthousiasmante, fraîche et remplie de talents. Puis la rentrée fur forte par le superbe Nijinsky de John Neumeier par le Ballet National du Canada, une découverte aussi bien pour l’oeuvre que la compagnie. Enfin je garde un très joli souvenir de La Sylphide de Pierre Lacotte avec Josua Hoffalt et Ludmila Pagliero, une représentation de haut niveau dans son ensemble et deux Étoiles qui ont proposé des interprétations justes et creusés, tout comme un beau partenariat. J’u inclus la Sylphide de Myriam Ould-Braham, un sommet de style et d’élégance intelligente. 

Et parce que ce Top 5 a été difficile, je cite aussi la sublime Olga Smirnova dans La Belle de Jean-Christophe Maillot qui a ouvert 2017, East Shadow de Jirí Kylián, le toujours fantastique Impressing the Czar de William Forsythe par le Ballet de l’Opéra de Dresde ou le percutant Valser de Catherine Berbessou par le Ballet du Capitole

Betroffenheit de Crystal Pite

Le Top 5 de Claudine Colozzi 

1 – Grand finale de Hofesh Shechter

2 – Noé de Thierry Malandain par le Malandain Ballet Biarritz

3 – Grease au Théâtre Mogador.

4 – À bras-le-corps de Dimitri Chamblas et Boris Charmatz, avec Stéphane Bullion et Karl Paquette

5 – Nacida Sombra de Rafaela Carrasco à Chaillot – Théâtre national de la danse lors de la 3e biennale d’art flamenco

Je m’interroge souvent sur la trace que laissent certains spectacles, une fois contraint.e.s de reprendre le cours prosaïque de nos vies. Grand finale de Hofesh Shechter, pièce à la beauté crépusculaire est revenue me hanter longtemps après l’avoir découverte dans la canicule parisienne pré-estivale. Elle confirme incontestablement Hofesh Shechter au rang des chorégraphes les plus doués de sa génération. Le corps-à-corps des étoiles Stéphane Bullion et Karl Paquette dans l’intimité d’un studio du CND m’a aussi longtemps poursuivie. Quelle bonne idée de leur avoir transmis ce duo créé en 1993 et qui a marqué l’histoire de la danse contemporaine en France !

Avec la régularité des créateurs prolixes, Thierry Malandain a livré une nouveau ballet cette année autour du mythe du Déluge et de Noé. Une belle réussite à l’inventivité fine et lumineuse. On se plaît à rêver – c’est la saison des vœux, non ? – que le chorégraphe soit un jour invité à à nouveau à créer pour le Ballet de l’Opéra national de Paris. Côté comédies musicales, comment ne pas se réjouir d’avoir pu revoir l’enchanteur Singin’ in the rain dans le cadre du Grand Palais, même si l’écrin – d’un point de vue acoustique – n’est pas complètement à la hauteur du joyau… Mais la surprise est venue avec Grease qui a marqué la renaissance du théâtre Mogador. Cette production intelligente, servie par une pépinière de jeunes artistes très talentueux est l’une des grandes réussites de cette année 2017.

Grand Finale de Hofesh Shechter

Le Top 5 de Jade Larine

1 – Ex-aequo Ivan le Terrible de Iouri Grigorovith au Bolchoï et La Dame aux Camélias de John Neumeuer à la Scala de Milan

2 – Le Songe d’une nuit d’été de George Balanchine par le Ballet de l’Opéra de Paris

3 – Alice au pays des merveilles de Christopher Wheeldon par le Royal Ballet 

4 – Le Boléro de Sidi Larbi Cherkaoui et Le Sacre du printemps de Pina Bausch par le Ballet de l’Opéra de Paris

5 – Russian seasons d’Alexeï Ratmansky au Bolchoï

Deux apparitions de la Tsarine Zakharova cette année qui se sublime d’année en année, de Moscou à Milan. Impossible de choisir entre la clôture du festival Grigorovich l’hiver dernier et la superbissime représentation de La Dame aux Camélias avec Roberto Bolle !

Coup de coeur pour la fraîcheur sylvestre du Songe, une découverte pour moi, dont j’ai adoré la partition et l’esthétique. Frémissant et féerique, un délice ! Intérêt croissant aussi pour le Royal Ballet qui propose des créations classiques inventives et captivantes : voilà une charmante Alice au pays des merveilles pour ouvrir la saison. J’ai aussi été séduite par deux pièces contemporaines à l’Opera Garnier : le Boléro de Sidi Larbi Cherkaoui (bien que la chorégraphie ne soit pas très sophistiquée, un bel effet visuel) et le fameux Sacre de Pina. Enfin, avec Les saisons russes d’Alexeï Ratmansky, Pathé Live n’en finit pas de diversifier le répertoire filmé. Touchée par Youlia Stepanova qui a personnifié l’âme slave dans tout ce qu’elle a de mélancolique et d’enigmatique.

Il y a eu d’autres jolis moments de danse avec Spartacus de Grigorovitch, à Anvers, le Gala des écoles du XXIe Siècle qui a fait éclore la foudroyante Eleonora Sevenard sur la scène du Palais Garnier ou encore la création de Crystal Pite pour le NDT venu en tournée à Chaillot.

Svetlana Zakharova et Mikhail Lobukhin – Ivan le Terrible

Le Top 5 de Jean-Frédéric Saumont

1 – Impressing the Czar de William Forsythe par le Ballet de Dresde

2 – Betroffenheit de Crystal Pite et Jonathon Young par la compagnie Kidd Pivot

3 – Giselle de Kader Belarbi par le Ballet du Capitole

4 – Nijinsky de John Neumeier par le Ballet National du Canada.

5 – Hans van Manen par le Het Nationale Ballet

L’année 2017 avait débuté avec une tradition qu’hélas l’Opéra de Paris va rompre en 2018 : laisser la scène du Palais Garnier à une compagnie invitée dés les premiers jours de janvier. C’est le Ballet de Dresde qui avait investi les planches pour montrer un chef-d’œuvre récemment entré à son répertoire, Impressing the Czar de William Forsythe. Une pièce déjà classique et qui a pris naissance au Palais Garnier même puisqu’elle comprend l’indépassable In The Middle Somewhat Elevated créé en 1987. Crystal Pite, nourrie par l’art de William Forsythe a développé un vocabulaire unique dans le panorama actuel de la danse contemporaine. Avec Betroffenheit, elle confronte sa compagnie Kidd Pivot au théâtre avec un égal bonheur. Ce fut le choc de cette année. La Giselle revue avec délicatesse par Kader Belarbi est un bonheur absolu de balletomane d’autant plus que le niveau du Ballet du Capitole ne cesse de croitre sous sa direction intelligente.

Si on connaissait le Nijinsky de John Neumeier dansé par sa compagnie de Hambourg, le Ballet du Canada qui n’était pas venu à Paris depuis plus de 40 ans, nous a enchanté grâce entre autre à Guillaume Côté, superstar mondiale qui n’avait jamais dansé en France. L’immense chorégraphe néerlandais Hans van Manen fut lui aussi trop longtemps oublié par la France. Le directeur de Montpellier Danse, Jean-Paul Montanari a en partie réparé cet oubli en invitant le Het Nationale Ballet pour deux programmes reprenant ses œuvres majeures. Le clou du festival et un grand moment de cette année balletomaniaque. 

Impressing the Czar de William Forsythe – Semperoper Ballett Dresden

Le Top 5 de Lorena Lopez

1 – Joyaux de George Balanchine par le Ballet de l’Opera de Paris, le New York City Ballet et le Mariinsky

2 – Impressing the Czar de William Forsythe par le Semperoper Ballette Dresden

3 – Giselle et Don Quichotte par le Ballet de Cuba

4 – La Sylphide de Pierre Lacotte par le Ballet de l’Opera de Paris

5 – Play d’Alexander Ekman par le Ballet de l’Opera de Paris

Exaucé le voeu du chorégraphe George Balanchine ! Les trois troupes représentant les trois écoles et styles se sont réunies pour danser Joyaux à New York. Tous les ingrédients sont réunis pour espérer la création d’autres spectacles du même gabarit : tradition, esthétique, art, et une pincée de rivalité ! Compagnie invitée sur la scène du palais Garnier, le Ballet de Dresde a transmis avec succès l’oeuvre de William Forsythe. La technique comme l’expression scénique obligeait le public à s’interroger et bousculer ses habitudes. La saison estivale parisienne a ensuite reçu la grande Alicia Alonso. L’ovation du public était unanime.
Pour les représentations de ces deux ballets, les solistes ont été impressionnants. Malgré la désuétude des costumes, de la pantomime, de la bande son chaque premier rôle a sublimé l’oeuvre avec intelligence et brio

Le retour de La Sylphide de Pierre Lacotte a porté son lot de surprises, avec la nomination d’Étoile pour Hugo Marchand au Japon, mais aussi la prise de rôle de Hannah O’Neil. Rayonnante, son ballon rafraîchit l’interprétation de ce rôle féminin.Avec le chorégraphe Alexander Ekman, le mouvement est un jeu d’enfant. La technique ne sert pas à magnifier la danse. C’est la scénographie, la mise en scène, les décors qui emmènent le public dans la diversion.

Joyaux de George Balanchine

Le Top 5 de Jean-Baptistes Rony

1 – La soirée d’adieux de Laetitia Pujol (Joyaux de Georges Balanchine, Sylvia de John Neumeier et le défilé du ballet de l’Opéra National de Paris)

2 – La Chauve Souris de Roland Petit par le ballet de l’Opéra de Rome

3 – Spartacus de Iouri Grigorovich par le ballet de l’opéra d’Anvers avec Anastasia Stashkevitch et Ivan Vasiliev

4 – Soirée Balanchine/Robbins/Cherkaoui-Jallet par le Ballet de l’Opéra de Paris

5 – Le Gala des écoles du XXIe siècle (et le cygne noir d’Eleonora Sevenard venant de l’Académie Vaganova)

 

 

 

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